Grippe aviaire: un vaccin, dédié aux élevages, sera disponible avant la fin du mois
Des cas du virus H9N2 ont été déclarés dans certaines fermes. Il s’agit d’une variante légère de la grippe aviaire, qui ne se transmet pas à l’homme par contact de poulets infectés et n’a aucune incidence sur la consommation, selon la FISA.
Grippe aviaire: un vaccin, dédié aux élevages, sera disponible avant la fin du mois
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Mohammed Berrahou
Le 15 février 2016 à 15h51
Modifié 11 avril 2021 à 2h37Des cas du virus H9N2 ont été déclarés dans certaines fermes. Il s’agit d’une variante légère de la grippe aviaire, qui ne se transmet pas à l’homme par contact de poulets infectés et n’a aucune incidence sur la consommation, selon la FISA.
A en croire l’Association nationale des producteurs de poulets de chair (ANPC), contactée par Al Majalla 24, le taux de mortalité dans le cheptel de volaille, durant ces derniers mois, a atteint plus de 50%, dans différentes fermes d'élevage du Maroc, à Kénitra, Sidi Yahya, Fès ou encore à Meknès.
"Ce taux de mortalité est basé sur les constatations des éleveurs de volaille au niveau de leurs fermes. Ils ont remarqué ces derniers mois un taux de mortalité très élevé. Il faut prendre ce phénomène très au sérieux", alerte Thami Boukhari, secrétaire générale de l’ANPC.
Ce chiffre ne met pas tout le monde d’accord, en particulier Chawki Jirari, directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa): "D’abord, cette association n’est juridiquement pas en mesure de fournir ce genre d’informations. Puis, le chiffre est faux, car le taux de mortalité est différent d’une ferme à une autre. Dans certains élevages, ce taux est très faible, comme il peut dépasser 50% dans d’autres."
Selon M. Jirari, des cas du virus H9N2 ont été déclarés dans certaines fermes. Il s’agit d’une variante légère de la grippe aviaire, qui touche spécialement les poulets. "Ce virus n’a rien à voir avec le H5N2 et le H7N2 qui provoquent beaucoup de mortalité. Le virus H9N2 est une souche légère du virus de la grippe aviaire, qui ne provoque pas la maladie, mais peut seulement être source de complications."
Pas de quoi s’alarmer pour le président de la Fisa: le virus n’atteint pas l’homme. "Il n y a pas de craintes à se faire. Ce virus ne se transmet pas à l’homme par contact de poulets infectés et n’a aucune incidence sur la consommation", rassure M. Jirari.
Toutefois, la fédération reste méfiante. "Ce type de virus ne demande pas de mesures très strictes pour éviter sa propagation, mais nous travaillons avec l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa) sur 2 axes d’intervention: le renforcement des barrières sanitaires et la vaccination."
Le renforcement des barrières sanitaires vise à bloquer toute entrée du virus et sa propagation d’un élevage à un autre.
Quant à la vaccination, l’Onssa a eu l’autorisation, lundi 8 février, d’importer le vaccin contre le H9N2. Il fera son entrée dans une semaine à 10 jours. "Pour importer un vaccin spécifique, il faut une autorisation. L’Onssa a réussi à l'avoir rapidement et le vaccin sera disponible, dans maximum 10 jours", affirme le DG de la Fisa. Ce vaccin sera ensuite stocké et distribué pour utilisation au niveau des élevages.
En tout cas, le virus n’a pas eu raison des prix du poulet, qui se situent entre "11 et 12 DH/kg au marché de gros à Casablanca. Le prix du poulet est encore bas. Il pourrait grimper légèrement à long terme, mais ce n’est pas sûr."
Contactées par Médias 24, différentes sources au sein de l’Onssa, dont ses services vétérinaires, n’ont pas donné suite à nos appels.
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