15 projets d’investissements pour 25 MMDH et 4.000 emplois
La commission des investissements de l’AMDI a approuvé ce mardi matin 15 projets d’investissements, pour un montant global de 24,77 MMDH et une création de 3.985 emplois.
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Ariane Salem
Le 9 juin 2015 à 16h36
Modifié 9 juin 2015 à 16h36La commission des investissements de l’AMDI a approuvé ce mardi matin 15 projets d’investissements, pour un montant global de 24,77 MMDH et une création de 3.985 emplois.
La commission des investissements sous la présidence du Chef du Gouvernement a examiné 15 projets de conventions et avenants aux conventions d’investissements qui feront l’objet d’un soutien public, sous la forme d’aide financière directe et d’exonérations fiscales et douanières.
Les conventions ont principalement porté sur le secteur très capitalistique de l’énergie, qui représente 67% du total des investissements soumis à la commission. Explications de Hamid Benelafdil, directeur général de l’AMDI.
Des investissements à forte teneur capitalistique
La répartition des investissements par secteur fait ressortir une forte prédominance du secteur de l’énergie, principalement dans l’énergie solaire et éolienne. Avec 16,52 MMDH, il représente 67% du total des investissements soumis à la Commission. L’énergie représente 3% des emplois créés.
Le secteur du Tourisme, Immobilier et Loisirs occupe la 2e position avec près de 6,5 MMDH, soit 26% des investissements projetés, pour une création de 1.250 emplois.
Le secteur du Commerce arrive à la 3e position avec 6% des investissements projetés. Il reste, néanmoins, le principal pourvoyeur d’emplois avec près de 2.500 emplois.
Le détail des projets retenus n’est pour le moment pas communiqué par l’AMDI puisque l’Etat et les investisseurs sont tenus par une clause de confidentialité jusqu’à réalisation de l’investissement. Nous avons toutefois pu avoir la confirmation auprès de M. Benelafdil qu’un certain nombre de projets concernaient le plan solaire Noor à Ouarzazate.
La constatation importante de ces conventions d’investissement est qu’elles sont peu pourvoyeuses d’emplois. Les projets énergétiques qui représentent près de 70% des investissements conventionnés sont extrêmement capitalistiques et peu créateurs d’emplois.
Pour expliquer cet arbitrage, le patron de l’AMDI a rappelé que ces projets qui visent la sécurisation énergétique du pays sont hautement stratégiques pour le pays. La production nationale va permettre d’améliorer la compétitivité du coût énergétique et ainsi l’attractivité du Maroc pour les investisseurs qui amènent avec eux de l’emploi.
Investisseurs étrangers et marocains s’associent
Par origine du capital, il ressort que les investisseurs viennent de façon prédominante sous la forme de joint-ventures maroco-étrangères.
Avec près de 16,52 MMDH, les joint-ventures représentent 67% du total des investissements projetés soumis pour approbation.
Les investissements nationaux arrivent en seconde position avec 29% du total avec un montant d’investissement dépassant les 7 MMDH.
L’Arabie saoudite en 3ème position avec 3% de la part des investissements et la création de près de 550 emplois directs, suivie par les investissements d’origine des Pays Bas avec 1% et 125 emplois directs.
Pour M. Benelafdil, ces partenariats sont des signaux positifs envoyés aux entrepreneurs marocains. Alors qu’il n’y a pas d’obligation pour une entreprise étrangère de s’associer à un partenaire national pour investir et bénéficier des avantages étatiques, la prédominance des joint-ventures démontre la compétitivité des industriels marocains.
Souss Massa Darâa, premier bénéficiaire des investissements
La ventilation des projets selon leur région de localisation fait ressortir la région de Souss Massa Darâa en 1ère position, avec 87% des investissements soit près de 21,66 MMDH, suivie de celle de Marrakech Tensift et les projets éclatés avec 4% chacun du total des investissements soumis à la Commission.
L’attraction du Souss s’explique en partie par d’importants investissements approuvés en direction du projet solaire Noor de Ouarzazate.
La région de Tanger-Tétouan arrive en 3 ème position avec 3% des investissements.
La répartition régionale des projets en fonction du nombre d’emplois à créer fait ressortir que 1.700 emplois directs soit 43% des emplois sont répartis sur plusieurs régions. Ces emplois correspondent à des projets éclatés dans le secteur du commerce. Il pourrait s’agir de projets de grande distribution, avec des établissements présents dans plusieurs régions.
La région de Marrakech-Tensift-Al Haouz arrive en 2e position avec près de 800 emplois directs, soit 20%.
La région de Souss Massa Darâa arrive en troisième position avec 760 emplois soit 19% du total, suivie de la région de Tanger Tétouan avec 14% du total et 550 emplois prévus.
Des aides publiques sous plusieurs formes
Tenu par une clause de confidentialité, l’AMDI ne peut se prononcer aujourd’hui sur la forme des aides directes apportées par l’Etat. La contribution de l’Etat pour les projets conventionnés se matérialisent en tout cas par des aides indirectes sous la forme d’exonérations douanières et de TVA pour l’importation des biens d’équipement.
Pour les aides directes, cette information n’est pas encore communicable tant que le projet n’est pas réalisé, le principe étant que l’Etat n’avance pas de fonds mais apporte des financements une fois le projet réalisé.