Dr Rosling, à Monrovia: “Le reflux d’Ebola est lent, mais réel”
Le médecin et statisticien suédois Hans Rosling, installé à Monrovia, demande à ce que l’on regarde les chiffres différemment si l’on veut comprendre comment l’épidémie se répand. Selon lui, la bataille va être gagnée dans les prochains mois.
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Jamal Amiar
Le 12 novembre 2014 à 12h30
Modifié le 11 avril 2021 à 2h36Le médecin et statisticien suédois Hans Rosling, installé à Monrovia, demande à ce que l’on regarde les chiffres différemment si l’on veut comprendre comment l’épidémie se répand. Selon lui, la bataille va être gagnée dans les prochains mois.
L’épidémie d’Ebola a fait, du mars à novembre, 4.950 victimes, dont 2.766 au Libéria. Interrogé dans le cadre de l’émission More or Less (Plus ou moins) de la BBC, Hans Rosling, qui a déménagé à Monrovia cet automne pour travailler sur l’évolution de l’épidémie, indique : « Ce chiffre cumulé, largement répandu, ne peut aller que dans un sens, vers le haut. Mais il ne donne aucune indication sur comment le virus se répand ».
Selon Hans Rosling, « les médias veulent juste autant de zéros que possible. Ils préfèrent juste dire qu’au Libéria il y a 2.700 ou 3.000 cas d’Ebola ».
Le Dr Rosling collabore avec le ministère de la Santé du Libéria pour analyser les statistiques et comprendre comment le virus se répand pour mieux le combattre. « Le nombre de cas quotidiens a chuté depuis plusieurs mois et il stagne actuellement ».
Le Dr Rosling rappelle que le virus a traversé la frontière en provenance du Sierra Leone au printemps avant de traverser le pays et de frapper sévèrement la capitale Monrovia en août et en septembre. « Mais maintenant, les cas dans la capitale sont passés de 75 à 25 par jour ».
Selon Hans Rosling, « utiliser les statistiques quotidiennes donne une meilleure appréciation de ce qui se passe réellement. Prenez la commune de Lofa à la frontière du Sierra Leone : ils ont eu 365 cas au total, mais aucun cas la semaine dernière ».
Malgré cela, le Dr Rosling estime que « l’un des plus importants défis qu’affronte actuellement le Libéria est le fait que chaque commune a enregistré des cas au cours des dernières semaines. Cela signifie que nous nous battons contre une épidémie de basse intensité. C’est contrôlé là, mais ensuite, elle se déplace ailleurs ».
Cependant, un développement majeur affectant le nombre de nouveaux cas concerne le taux de reproduction. « Au pic de l’épidémie, une personne infectée en infectait deux autres ; aujourd’hui, en moyenne, une personne infectée en infecte une seule autre ». Le déroulement des funérailles est mieux organisé et les personnes identifiées comme porteuses du virus sont plus rapidement traitées, indique le Dr Rosling.
« Maintenant, les gens comprennent cela. Dans un village, si une famille est touchée, elle est mise en quarantaine. On la soigne et on lui livre des aliments et de l’eau jusqu’à ce que les personnes soient guéries ». Hans Rosling estime qu’il y aura moins de cas d’Ebola à l’avenir mais que cela n’empêchera pas l’apparition de cas sporadiques.
Réaliste, le médecin suédois estime que « réduire le taux d’infection quotidien de son pic au niveau actuel est plus facile que la prochaine étape : ramener le nombre de cas à zéro ».
Dans son entretien à la BBC, le Dr Rosling s’est montré très satisfait du développement de la coopération internationale autour de la lutte contre le virus Ebola. « Nous savons une seule chose : nous allons gagner. Nous parlons de plusieurs mois. Nous devons le faire avant une année. J’ai dit à mes petits-enfants que je ne serai pas à la maison pour Noël ».
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Jamal Amiar
Le 12 novembre 2014 à 12h30
Modifié 11 avril 2021 à 2h36