Révélations de l’ancien directeur de la CIA, comment Ben Laden a été inhumé
L’ancien directeur de la CIA (2009-2011) et ministre de la Défense (2011-2013) de Barack Obama Léon Panetta crée l’événement aux USA, avec ses mémoires publiés ce 7 octobre. Il révèle par exemple que le corps de Ben Laden a été préparé selon les rituels musulmans et largué au large des côtes du Pakistan en mai 2011. Pour s’assurer que le corps de Ben Laden ne remonterait pas à la surface, il a été lesté de 150 kilos d’acier.
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Jamal Amiar
Le 10 octobre 2014 à 19h23
Modifié le 10 octobre 2014 à 19h23L’ancien directeur de la CIA (2009-2011) et ministre de la Défense (2011-2013) de Barack Obama Léon Panetta crée l’événement aux USA, avec ses mémoires publiés ce 7 octobre. Il révèle par exemple que le corps de Ben Laden a été préparé selon les rituels musulmans et largué au large des côtes du Pakistan en mai 2011. Pour s’assurer que le corps de Ben Laden ne remonterait pas à la surface, il a été lesté de 150 kilos d’acier.
Cette révélation est reproduite dans Worthy Fights, "Combats dignes d’être menés", titre des mémoires de Panetta, 76 ans, qui a servi aux plus hauts postes à la Maison-Blanche, à la sécurité et de la défense américaines sous Clinton et Obama. Panetta a également siégé au Congrès pendant 16 ans en tant qu’élu de Californie.
Selon Panetta, "le corps de Ben Laden a été préparé pour l’enterrement selon le rite musulman, enveloppé dans un linceul blanc, avec des prières récitées en arabe, puis placé dans un grand sac noir". "300 livres [une livre équivaut à peu moins de 500 grammes, Ndlr] de chaînes d’acier ont été mises à l’intérieur également, poursuit Panetta, pour nous assurer que le corps coulera. Le corps a été placé sur une table à l’extrémité du pont du bateau, puis incliné".
Selon les procédures de funérailles en mer de la marine militaire américaine, celles-ci doivent avoir lieu à plus de trois miles nautiques de la côte, hors du plateau continental et dans des eaux d’au moins 180 m de profondeur. Le poids des restes doit peser au moins 300 livres.
Tué dans sa maison à Abbottabad au Pakistan le 2 mai 2011, le corps d’Oussama Ben Laden avait été rapidement transporté par hélicoptère vers le navire USS Carl Vinson au large de Karachi.
L’opération mettait fin à une chasse à l’homme qui avait démarré de manière intensive au lendemain des attentats de New York du 11 septembre 2001.
"Si nous ne le faisons pas, nous le regretterons"
La localisation de Ben Laden et les préparatifs pour une intervention des forces spéciales au Pakistan étaient entièrement bouclées en mars 2011. C’est à ce moment-là que Panetta s’adressant à Obama lui déclare: "Si nous ne le faisons pas, nous le regretterons".
Sur l’opération des forces spéciales américaines qui a permis de tuer le leader d’Al Qaïda il y a plus de trois ans, Léon Panetta fait d’autres révélations. Ainsi, la date en a été changée en dernière minute "pour des raisons d’agenda du président et un changement de météo".
La CIA avait réalisé que la date prévue, le 1er mai, coïncidait avec celle du dîner annuel de Barack Obama avec les correspondants de presse à la Maison-Blanche.
Panetta révèle également que dès le départ, on savait que "si M. Ben Laden était retrouvé, les officiels américains assumaient que les hommes des Navy Seals le tueraient". "Ceci était un raid militaire, pas une perquisition", écrit Panetta.
Au terme de l’opération contre Ben Laden, quatre armes sont saisies "et je devais en faire quelque chose", écrit Panetta. Il donnera premier AK-47 au musée de la CIA, puis un autre au musée des Navy Seals.
Les deux autres armes étaient des armes de poing qu’il destinera l’un au centre de l’anti-terrorisme de la CIA, l’autre au Pentagone.
Après Robert Gates et Hillary Clinton, Léon Panetta est le troisième officiel de l’administration Obama à publier ses mémoires politiques, des livres qui rencontrent d’importants succès de librairie. Ce qui fait écrire à certains commentateurs de presse américains qu’"Obama aurait du penser à signer des accords de partage de royalties avec eux avant de les recruter".
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Jamal Amiar
Le 10 octobre 2014 à 19h23
Modifié 10 octobre 2014 à 19h23
