Bras de fer entre professionnels de la pêche et l’ONSSA
L’entrée en vigueur d’une décision ministérielle fixant la liste des services et prestations payants rendus par l’ONSSA, suscite la colère des commerçants du marché de gros au poisson de Casablanca, qui devront désormais payer pour le service de certification sanitaire.
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H. M.
Le 27 mai 2014 à 19h36
Modifié 11 avril 2021 à 2h35L’entrée en vigueur d’une décision ministérielle fixant la liste des services et prestations payants rendus par l’ONSSA, suscite la colère des commerçants du marché de gros au poisson de Casablanca, qui devront désormais payer pour le service de certification sanitaire.
Mardi 24 mai, Casablanca, une cinquantaine de commerçants observent un sit-in devant le marché de gros au poisson pour protester contre l’entrée en vigueur d’une nouvelle taxe qu’ils devront payer à l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
Concrètement, il s’agit d’une décision, signée le 16 avril 2014 par le Ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime et le Ministre de l’Economie et des finances, approuvée par Conseil d’administration de l’ONSSA et entrée en vigueur le 26 mai. Cette décision fixe la liste des services et prestations payants rendus par l’ONSSA pour ces différents clients, ainsi que leurs tarifs.
Mais s’il est vrai que les tarifs de certains services ont été revus à la baisse, la certification sanitaire des produits de la mer devra dorénavant être payée par les professionnels. C’est donc ce point-là qui a suscité le mécontentement des commerçants du marché de gros au poisson de Casablanca.
«Nous avons été surpris par cette décision unilatérale prise sans concertation avec nous», dénonce Adil Naïm, président de l'association casablancaise des commerçants du marché de gros au poisson.
«Cette décision risque d’entraver le bon déroulement de nos activités, d’autant plus que nous sommes dans l’incapacité de payer le service de certification sanitaire. C’est pourquoi nous refusons catégoriquement cette décision et demandons à ce qu’elle soit annulée», ajoute-t-il.
Du côté de l’ONSSA, on défend l’idée selon laquelle un service ne peut être rendu sans contrepartie, dès lors que le service en question concerne une activité commerciale. «L’objectif est d’améliorer les recettes de l’ONSSA en vue de mener à bien ses missions à d’assurer un service de qualité aux différents opérateurs économiques», souligne Ahmed Bentouhami, Directeur général de l’ONSSA.
Pour Hamid Lachhab, chef de la division réglementation et normalisation de l’ONSSA, «Le service de certification sanitaire est d’une grande utilité pour les professionnels. Il concerne aussi bien l’importation, que l’exportation et la circulation dans le marché local. Il est donc naturel que cette prestation soit payée. D’ailleurs, pourquoi acceptent-ils de payer les services de l’ONP, qui est lui aussi un organisme public (sur la taxe de 7% qui leur est prélevée, 4% revient à l’ONP et le reste à ville, NDLR), et refusent en même temps de payer les services de l’ONSSA?», s’interroge-t-il.
La liste complète, accompagnée d’un code de procédure expliquant les modalités de la mise en œuvre de cette décision, est visible sur le site de l’office.
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