Disparition du vol MH370, les théories les plus folles se succèdent

Bientôt le onzième jour de recherches et toujours aucune trace du vol de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars dernier. Pour combler l’absence de résultats et tenter d’élucider ce mystère, des hypothèses des plus crédibles ou plus surprenantes émaillent l’actualité.   

Disparition du vol MH370, les théories les plus folles se succèdent

Le 18 mars 2014 à 19h23

Modifié le 18 mars 2014 à 19h23

Bientôt le onzième jour de recherches et toujours aucune trace du vol de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars dernier. Pour combler l’absence de résultats et tenter d’élucider ce mystère, des hypothèses des plus crédibles ou plus surprenantes émaillent l’actualité.   

Qu’est-il advenu du vol MH370 de la Malaysia Airlines ? Depuis sa disparition le samedi 8 mars dernier, cette question brûle toutes les lèvres et agite la planète. Face à ce qui est en passe de devenir l’une des plus grandes énigmes de l’histoire de l’aéronautique, les questions se bousculent et charrient leurs lots d’hypothèses, dont la presse internationale se fait l’écho.

Des théories qui incriminent tantôt les pilote et copilote dont les vies ont été passées au crible ; qui fustigent la façon dont le gouvernement malaisien mène les recherches et évoquent des actes délibérés pour expliquer le changement de trajectoire, se succèdent, épaississant ainsi le mystère.

Pourquoi rien ne filtre du côté des passagers

Lorsque les enquêteurs ont annoncé que les téléphones portables des 227 passagers continuaient à émettre des signaux, quatre jours après avoir disparu des radars, une interrogation est naturellement survenue : Pourquoi les passagers sont-ils restés silencieux ? Selon le New-York Times, aucun appel ou message sur les réseaux sociaux Twitter, Weibo ou Instagramm n’a émané du vol.

Un parallèle a rapidement été effectué avec le vol 93 de l’United Airlines détourné par des pirates, au cours du terrible attentat du 11 septembre. Durant ce détournement, et ce malgré la prise d’otage, certains passagers sont toutefois parvenus à transmettre des messages, récoltés par les autorités au sol. Un paramètre qui ne se reproduit pas dans le cas du vol MH370.

Plusieurs hypothèses, relayées par les sites du New York Times, Mashable, le Guardian ou Slate, tentent d’expliquer ce silence:

- Aucun passager ne se serait rendu compte de ce changement de direction réalisé à une heure tardive, dans le cas d’un détournement effectué sans violence.

- Les passagers se seraient évanouis en raison de l’altitude. Le Boeing a disparu à plus de 9.000 mètres, une altitude à laquelle la dépressurisation de l’appareil entraînerait un évanouissement instantané des passagers.

- Impossible d’être relié au réseau. Selon les données radars et satellitaires, l’avion volait à plus de 29.000 pieds (environs 9.000 mètres), une altitude à laquelle les réseaux téléphoniques ne sont pas disponibles.

-Les auteurs du détournement auraient désactivé les systèmes de communication internes (disponibles essentiellement en business class). 

-L’appareil se serait crashé : si l’avion s’est abîmé en mer ou au sol, la probabilité qu’un téléphone fonctionne reste faible.

Un détournement délibéré ou suicide du pilote

L’enquête piétine mais semble toutefois opter pour la piste du détournement délibéré, selon de hauts responsables américains. Cités par le New York Times, ces-derniers révèlent que le changement de trajectoire a vraisemblablement été effectué via un code informatique programmé par «quelqu’un dans le cockpit». Une découverte qui conforte la thèse de l’acte prémédité, alimentée par ailleurs par la dernière déclaration du copilote : «Eh bien, bonne nuit», prononcée avant la désactivation des appareils de communication. Cette phrase d’apparence anodine, suffit à elle seule à nourrir les plus folles rumeurs.

Le suicide du pilote ou du copilote a également été envisagé, au même titre que l’implication des passagers. Un point que l’ambassadeur de Chine en Malaisie désire épurer au nom de ces compatriotes. Celui-ci assure en effet «qu’aucune preuve que des passagers chinois [les deux tiers des passagers, ndlr] aient pu détourner l’avion ou être les auteurs d’un attentat». Une conviction qu’il défend à défaut d’obtenir des éléments plus tangibles.

L’avion caché dans l’ombre d’un autre appareil

Devant le flot de rumeurs et la réappropriation de l’actualité par des cyber-pirates assurant, entre autres, avoir retrouvé l’avion et publiant des articles visant à piéger les internautes les plus crédules, une théorie étonnante pique l’intérêt des spécialistes.

Elle est signée Keith Ledgermood, un passionné d’aviation et pilote amateur. Celui-ci estime que l’avion aurait pu survoler l’Inde et le Pakistan sans se faire repérer par les radars militaires en éteignant ses systèmes de communication. Il aurait ensuite suivi un vol de la Singapor Airlines qui poursuivait une trajectoire similaire, en le «filant» de si près que les deux appareils «seraient apparus comme un seul et même signal sur le radar», précise-t-il sur son blog, relayé par Slate. Il ajoute que le vol MH370, une fois hors des espaces aériens sensibles, aurait été libre se séparer de l’ombre de l’appareil de la compagnie singapourienne et voler ensuite vers son lien d’atterrissage.

Si la théorie a été étudiée et peut être applicable, elle reste néanmoins peu plausible selon certain experts. Les recherches s’étendent de la Chine au Kazakhstan, et les rumeurs enflent de manière exponentielle. Les vidéos chocs garantissant avoir déniché l’appareil animent la toile, alors que bruissent d’innombrables complots paranoïaques, occidentalistes, franc-maçonniques ou extraterrestres, etc. nourris par les internautes les plus inventifs.


 

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