Braquage de Tanger : un journaliste interrogé sur ses sources
Près de 3 semaines après le braquage d’un transport de fonds de la société G4S devant une agence d’Attijariwafa Bank à Tanger le lundi 24 février, très peu d’informations filtrent sur l’enquête. Un avis de recherche, émis à travers Interpol par la police marocaine, concerne un Marocain de Belgique.
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Jamal Amiar
Le 12 mars 2014 à 18h18
Modifié 12 mars 2014 à 18h18Près de 3 semaines après le braquage d’un transport de fonds de la société G4S devant une agence d’Attijariwafa Bank à Tanger le lundi 24 février, très peu d’informations filtrent sur l’enquête. Un avis de recherche, émis à travers Interpol par la police marocaine, concerne un Marocain de Belgique.
Révélée par le journaliste Hamza Métioui dans l’édition du week-end dernier d’Al Massae, cette information lui a valu d’être interrogé pendant plus de 3 heures lundi dernier par 15 enquêteurs au siège de la police tangéroise.
Selon Hamza Métioui, « les policiers s’intéressaient à la source de l’information » que le journaliste a refusé de divulguer. Celui-ci indique qu’il a été menacé d’une perquisition à son domicile et à son bureau ainsi que de la saisie de ses ordinateurs. Al Massae rapporte également ces faits en détails dans son édition de ce mercredi 12 mars 2014. Journalistes et militants des droits de l’homme ont prévu de protester contre cette « convocation » ce mercredi 12 mars.
Si l’information sur la recherche du dénommé Hassan B. n’a été démentie par aucune source, en revanche l’information relative à son éventuelle arrestation a été démentie ce mercredi. Contactée au téléphone par Médias 24, la police fédérale belge a indiqué qu’aucune arrestation n’a eu en lieu en Belgique en relation avec cette affaire. Le braquage, mené avec des armes de poing, a permis à ses auteurs de s’emparer d’un butin désormais estimé à plus de 7 millions de DH.
Immédiatement après ce casse qui a eu lieu à 11 heures du matin sur l’avenue Moulay Abdelaziz de Tanger face au lycée Abdelkrim Khattabi, les 4 agresseurs s’étaient enfuis dans une VW Polo de couleur noire et un hélicoptère avait été mobilisé pour aider à sa localisation, en vain.
L’interpellation du journaliste Hamza Métioui intervient dans un contexte marqué par un black-out total sur l’information par les services de police sur les circonstances du casse qui n’a été correctement filmé par aucune caméra et qui s’est déroulé en plein jour sur une artère très fréquentée.
Selon des sources qui souhaitent garder l’anonymat, «les méthodes des bandits évoluent mais pas celles des policiers », tandis qu’un autre interlocuteur souligne qu’ « en plus de 10 ans de métier, il n’est pas rare qu’un policier ne fasse qu’un seul exercice de tir».
Outre la question des méthodes et des moyens d’une institution responsable de la sécurité publique, l‘opinion publique tangéroise note l’importante croissance d’une « économie grise » à Tanger, signe d’une grande tolérance de pratiques en marge de la légalité.
« Aucune piste n’est écartée »
« Aucune piste n’est écartée, mais on ne peut en citer aucune en particulier » indique à Médias 24 un responsable policier. « La police a ses raisons pour ne pas communiquer, indique-t-on, car les failles existent ».
Récemment, l’arrivée à la tête de la police locale du commissaire Abdellah Belahfid a signifié une reprise en main des services locaux. Sur l’affaire du braquage du fourgon du 24 février dernier, outre la police judiciaire locale dirigée par le commissaire Ahizoune, des renforts venus de Rabat et de Casablanca participent à l’enquête.
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