Le programme Massar au menu du gouvernement des jeunes
Opposants et partisans du programme de suivi des élèves marocains ont débattu du bien-fondé de Massar. Les diplômés chômeurs ont participé aux échanges de vues.
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Amine Belghazi
Le 12 février 2014 à 17h25
Modifié 12 février 2014 à 17h25Opposants et partisans du programme de suivi des élèves marocains ont débattu du bien-fondé de Massar. Les diplômés chômeurs ont participé aux échanges de vues.
Le programme Massar a été débattu lors de la rencontre organisée, le samedi 8 février à Rabat, par le gouvernement parallèle des jeunes. Les deux bords étaient présents pour débattre de la question. D’un côté, les partisans représentés par les membres du gouvernement, et les opposants, de l’autre, incarnés par des diplômés chômeurs des 4 coordinations signataires du PV du 20 juillet.
Ce débat, organisé par le forum des jeunes Marocains, a été l’occasion d’exposer tous les arguments présentés de part et d’autre. Les contestataires mettent principalement en avant la difficulté d’application du programme Massar dans les zones reculées, en milieu rural notamment où le débit de la connexion à internet reste très insuffisant. Cette disparité de traitement a été le principal argument des opposants au programme.
Par ailleurs, ils ont appuyé leur revendication ferme de réformer le système éducatif avant l’adoption de n’importe quel programme informatisé.
Le même bord estime que, contrairement à ce que les institutionnels tentent de véhiculer, le programme Massar n’améliore par la gouvernance. Loin de là, il ne contribue qu’à donner l’illusion d’un système éducatif performant, cachant dans ses entrailles des problèmes plus urgents à résoudre, à savoir ; les infrastructures de base, la qualité des programmes et des manuels scolaires, la pédagogie, etc.
Autre argument défendu par les membres des coordinations, il s’agit de l’efficacité même du programme qui n’est, à ce jour, pas encore prouvée. En effet, « le Maroc est le quatrième pays à avoir acheté la plateforme développée par Microsoft, et n’a pas eu le temps de constater les retombées positives sur les systèmes éducatifs des trois autres pays » a déclaré Fouad Chekraoui, membre des coordinations des diplômés chômeurs. Et ajoute « notre système éducatif est arriéré, il a besoin d’une stratégie… et la stratégie, c’est d’abord la hiérarchisation des priorités. »
A cela, Saida Elouazi, la jeune « ministre de l’Education nationale » répond que le programme Massar n’est qu’un outil. « Massar ne prétend pas changer le système éducatif, il n’apporte que des solutions techniques à des problèmes rencontrés par les enseignants. Il permet à ce stade de saisir les notes des étudiants dans un ordinateur plutôt que des les inscrire dans des feuilles. »
Le gouvernement parallèle des jeunes ajoute que le programme contribue à donner plus de clarté et de transparence quant aux notes délivrées, et permet de prévenir les cas de triche, notamment quand les notes des étudiants fluctuent d’une manière incohérente entre les examens et les contrôles continus. Le même programme permet aussi de réduire les nombres d’absences des enseignants et de contrôler leur rendement.
Enfin, espérons que la qualité du débat officiel suivra celle du débat organisé par le gouvernement junior.