Tunisie: 32 blessés dans les violences à Siliana
Trente-deux personnes dont 30 policiers ont été légèrement blessées dans les violences mercredi à Siliana, une ville située à 150 km au sud-ouest de Tunis où une grève a dégénéré en heurts, a-t-on appris jeudi de source hospitalière.
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admin
Le 28 novembre 2013 à 12h09
Modifié 28 novembre 2013 à 12h09Trente-deux personnes dont 30 policiers ont été légèrement blessées dans les violences mercredi à Siliana, une ville située à 150 km au sud-ouest de Tunis où une grève a dégénéré en heurts, a-t-on appris jeudi de source hospitalière.
Selon cette source hospitalière sur place, les policiers atteints souffrent pour l'essentiel de blessures superficielles à la tête et au visage. Deux adolescents ont pour leur part été touchés aux jambes. Tous les blessés sont sortis de l'hôpital le même jour, a-t-elle ajouté. Dans les rues, les vestiges de affrontements entre jeunes et policiers étaient visibles jeudi matin à Siliana : arbres calcinés, panneaux d'indications arrachés, restes de barricades et projectiles jonchaient le sol.
Des dizaines de jeunes ont attaqué les forces de l'ordre mercredi après-midi, alors que la région observait une grève générale pour marquer le 1er anniversaire de la violente répression d'un mouvement social qui avait fait plus de 300 blessés. Les heurts ont continué jusque tard dans la nuit, mais jeudi matin le calme est revenu, le grand marché hebdomadaire y fonctionnant normalement.
Trois régions tunisiennes ont été paralysées mercredi par des grèves pour dénoncer entre autre les disparités de développement, la misère et le chômage, facteurs clés de la révolution de 2011.
Gouvernement accusé de tous les maux
Outre Siliana, des violences ont éclaté à Gafsa (centre), région minière très pauvre où les bureaux du parti islamiste Ennahda au pouvoir ont été incendiés. L'économie tunisienne est minée par les conflits sociaux à répétition, l'essor de violences jihadistes et l'absence d'institutions pérennes depuis près de trois ans. Ce contexte est aggravé par une crise politique qui paralyse le fonctionnement du pays depuis l'assassinat en juillet d'un opposant, attribué à la mouvance jihadiste.
Le gouvernement, dirigé par les islamistes d'Ennahda, s'est engagé fin octobre à démissionner pour résoudre l'impasse, mais il est toujours en place, islamistes et opposants ne parvenant pas à s'entendre sur le nom d'un Premier ministre indépendant.
(Avec AFP)
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