Selon une association, 26.000 enfants violés chaque année au Maroc
Ce sont quelque 26.000 enfants qui sont victimes de viol au Maroc chaque année, soit 71 enfants par jour. C’est ce que révèle l’association «Touche pas à mon enfant» selon une première estimation basée sur les chiffres des années passées.
Selon une association, 26.000 enfants violés chaque année au Maroc
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Amine Belghazi
Le 19 juin 2013 à 17h15
Modifié 19 juin 2013 à 17h15Ce sont quelque 26.000 enfants qui sont victimes de viol au Maroc chaque année, soit 71 enfants par jour. C’est ce que révèle l’association «Touche pas à mon enfant» selon une première estimation basée sur les chiffres des années passées.
«Pour le moment, nous ne disposons pas de chiffres officiels. D’ailleurs, ni les institutions étatiques, ni les ONG ne disposent de données fiables. Cette estimation que nous avons avancée est une extrapolation des chiffres récoltés auprès des contributeurs», nous explique Hicham Kennoudi, directeur administratif de l’association.
Dans ce combat contre les abus sexuels des enfants l’association fait cavalier seul, elle ne bénéficie d’aucune subvention.
En effet, depuis 2009, et malgré des demandes répétées auprès du ministère de l’Intérieur et du secrétariat général du gouvernement, l’association n’est pas déclarée d’utilité publique. «Nous ne pouvons pas faire appel aux dons et aux subventions tant qu’il n’y a pas de reconnaissance des pouvoirs publics» rapporte notre source.
En 2008 déjà, Mohamed Aït Azizi, directeur chargé de l’enfance au sein du ministère de la Solidarité, de la femme et de la famille, proposait d’aider l’association à travers la mise en place d’un partenariat.
A cette époque, Nouzha Skalli qui était a la tête du ministère, assurait son soutien au projet de l’association, et avait informé l’association de la prise en considération de sa demande par les services accrédités au sein du ministère.
Contactée par nos soins, la présidente de l’association Najate Anwar nous a déclaré qu’une étude sérieuse est en train d’être menée en collaboration avec le Conseil national des droits de l’Homme attributaire des fonds. «Elle portera sur la revue analytique du phénomène des enfants violés», nous confie la présidente. Il s’agira d’une étude comparative dans laquelle deux autres pays de la région ont été retenus : la France et l’Egypte. Le but ultime est de «sensibiliser l’opinion publique à ce fléau qui ne finit pas de se propager», estime de son côté H. Kennoudi.