Le Maroc détient des bassins sédimentaires importants, mais l'investissement n'est pas au niveau escompté
Le Maroc détient des bassins sédimentaires importants, mais l'investissement n'est pas au niveau escompté car le processus d'exploration, des études géologiques au forage, est coûteux, a affirmé la directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra. "On a des bassins sédimentaires importants, mais l'investissement n'est pas au niveau escompté. Il est en effet coûteux, car il faut aller des premières études géologiques jusqu'au forage. Le processus dans sa globalité est coûteux", a indiqué Mme. Benkhadra dans une interview publiée mardi par le quotidien +Le Matin+. Concernant le développement de l'extraction du gaz de schistes et des schistes bitumineux, la responsable a relevé qu'au niveau des hydrocarbures non matures et du gaz de schistes, à savoir les schistes bitumineux, le Maroc regorge des réserves importantes de 50 milliards de barils, le plaçant ainsi au 6ème rang mondial. Elle a toutefois précisé que la caractéristique des schistes bitumineux et leur complexité en termes de valorisation font aujourd'hui que le Maroc n'est pas encore arrivé à la phase d'exploitation industrielle. A cet effet, l'Office a mis en place depuis 2005 une stratégie pour le développement des schistes bitumineux axée principalement sur le partenariat avec les sociétés pétrolières et les sociétés détentrices de procédés, note Mme. Benkhadra, rappelant qu'entre 2006 et 2007, Shell a fait des essais, mais ils n'ont pas mûri sur le plan industriel. Et d'ajouter qu'aujourd'hui, trois sociétés dans la région de Tarfaya vont faire des essais pilotes pour tester les résultats obtenus, alors que l'Office entretient des négociations avec deux partenaires sur Timhdite pour leur accorder des zones où ils vont faire également des essais. S'agissant des gaz de schistes, le Maroc est au début du processus, annonce Mme. Benkhadra. "On a signé des accords avec trois sociétés qui ont des autorisations de reconnaissance. Dans cette phase d'exploration, certains partenaires vont faire des forages et ils peuvent à travers l'analyse des premières couches (300 m) obtenir des informations concrètes", a-t-elle ajouté. Dans les domaines des hydrocarbures, la responsable a rappelé que l'Office a mis en place une stratégie depuis plusieurs années pour pouvoir développer la connaissance du sous-sol marocain. Il s'agit du code des hydrocarbures marocain, promulgué en 1999-2000, qui offre beaucoup de conditions favorables aux investisseurs. Mme. Benkhadra a noté qu'aujourd'hui, l'Office a des accords avec 31 sociétés, soit à travers des contrats de reconnaissance soit des permis d'exploration. "La géologie marocaine est favorable. Tout le monde s'accorde à dire que c'est un domaine sous-exploré malgré les efforts déployés au cours des décennies précédentes", a déploré la responsable qui a indiqué que la moyenne des dernières années fait ressortir que les partenaires ont investi entre 600 millions de dirhams (MDH) et 1,2 milliard de DH par an, tandis que l'Etat à travers l'ONHYM investit seulement entre 60 et 70 millions de DH par an. A cet égard, Mme. Benkhadra a fait savoir que le défi majeur est de pouvoir maintenir l'intérêt des compagnies et les pousser à forer davantage, relevant que la décision de forage passe par un processus extrêmement complexe d'évaluation. Elle a rappelé, dans ce cadre, que pour l'offshore atlantique, considérée comme zone à fort potentiel, les premiers forages en offshore profond ont été faits en 2005 par la société Shell, avec un coût de 25 millions de dollars pour chaque forage. Pour ce qui est du même forage en 2009 réalisé par Repsol à Tanger-Larache, il a coûté 80 millions de dollars. Aujourd'hui, les prévisions relatives aux forages qui vont être faits en 2014 sont de 100 à 110 millions de dollars, a-t-elle poursuivi. Les coûts augmentent énormément. Avant de passer au forage à 100 millions de dollars, il faut peser le pour et le contre. On est ainsi mobilisé pour augmenter davantage le niveau d'investissement. Quant à l'attraction des compagnies pétrolières par l'Office, la responsable a noté que des similitudes existent entre certains bassins marocains avec des zones productrices notamment dans le Golf du Mexique et au large de Nova Scotia, relevant que le Maroc dispose d'un potentiel, où des découvertes de gaz ont été faites au large de Tanger-Larache et à l'est du Maroc (Tamdrara). S'agissant du développement de l'expertise nationale, Mme. Benkhadra a indiqué que le Maroc dispose d'équipes géo-scientifiques expertes dans le domaine de la géologie, de la sismique et du traitement des données. Quand il s'agit de certaines techniques pointues, l'Office fait appel aux prestataires de service. Par ailleurs, Mme. Benkhadra a indiqué qu'en 2013, les programmes d'exploration dans le domaine du pétrole seront poursuivies, relevant qu'il y en a des zones sur lesquelles travaillent les équipes de l'ONHYM et une douzaine de forages sont prévus outre des campagnes de sismique. Dans le domaine des mines, l'Office travaille sur quelque 28 projets sur les métaux de base, les métaux précieux et les roches et minéraux industriels, a ajouté Mme. Benkhadra, soulignant la nécessité de développer davantage les investissements dans ce secteur très risqué et très capitalistique.
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MAP
Le 2 avril 2013 à 12h32
Modifié 2 avril 2013 à 12h32Le Maroc détient des bassins sédimentaires importants, mais l'investissement n'est pas au niveau escompté car le processus d'exploration, des études géologiques au forage, est coûteux, a affirmé la directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra. "On a des bassins sédimentaires importants, mais l'investissement n'est pas au niveau escompté. Il est en effet coûteux, car il faut aller des premières études géologiques jusqu'au forage. Le processus dans sa globalité est coûteux", a indiqué Mme. Benkhadra dans une interview publiée mardi par le quotidien +Le Matin+. Concernant le développement de l'extraction du gaz de schistes et des schistes bitumineux, la responsable a relevé qu'au niveau des hydrocarbures non matures et du gaz de schistes, à savoir les schistes bitumineux, le Maroc regorge des réserves importantes de 50 milliards de barils, le plaçant ainsi au 6ème rang mondial. Elle a toutefois précisé que la caractéristique des schistes bitumineux et leur complexité en termes de valorisation font aujourd'hui que le Maroc n'est pas encore arrivé à la phase d'exploitation industrielle. A cet effet, l'Office a mis en place depuis 2005 une stratégie pour le développement des schistes bitumineux axée principalement sur le partenariat avec les sociétés pétrolières et les sociétés détentrices de procédés, note Mme. Benkhadra, rappelant qu'entre 2006 et 2007, Shell a fait des essais, mais ils n'ont pas mûri sur le plan industriel. Et d'ajouter qu'aujourd'hui, trois sociétés dans la région de Tarfaya vont faire des essais pilotes pour tester les résultats obtenus, alors que l'Office entretient des négociations avec deux partenaires sur Timhdite pour leur accorder des zones où ils vont faire également des essais. S'agissant des gaz de schistes, le Maroc est au début du processus, annonce Mme. Benkhadra. "On a signé des accords avec trois sociétés qui ont des autorisations de reconnaissance. Dans cette phase d'exploration, certains partenaires vont faire des forages et ils peuvent à travers l'analyse des premières couches (300 m) obtenir des informations concrètes", a-t-elle ajouté. Dans les domaines des hydrocarbures, la responsable a rappelé que l'Office a mis en place une stratégie depuis plusieurs années pour pouvoir développer la connaissance du sous-sol marocain. Il s'agit du code des hydrocarbures marocain, promulgué en 1999-2000, qui offre beaucoup de conditions favorables aux investisseurs. Mme. Benkhadra a noté qu'aujourd'hui, l'Office a des accords avec 31 sociétés, soit à travers des contrats de reconnaissance soit des permis d'exploration. "La géologie marocaine est favorable. Tout le monde s'accorde à dire que c'est un domaine sous-exploré malgré les efforts déployés au cours des décennies précédentes", a déploré la responsable qui a indiqué que la moyenne des dernières années fait ressortir que les partenaires ont investi entre 600 millions de dirhams (MDH) et 1,2 milliard de DH par an, tandis que l'Etat à travers l'ONHYM investit seulement entre 60 et 70 millions de DH par an. A cet égard, Mme. Benkhadra a fait savoir que le défi majeur est de pouvoir maintenir l'intérêt des compagnies et les pousser à forer davantage, relevant que la décision de forage passe par un processus extrêmement complexe d'évaluation. Elle a rappelé, dans ce cadre, que pour l'offshore atlantique, considérée comme zone à fort potentiel, les premiers forages en offshore profond ont été faits en 2005 par la société Shell, avec un coût de 25 millions de dollars pour chaque forage. Pour ce qui est du même forage en 2009 réalisé par Repsol à Tanger-Larache, il a coûté 80 millions de dollars. Aujourd'hui, les prévisions relatives aux forages qui vont être faits en 2014 sont de 100 à 110 millions de dollars, a-t-elle poursuivi. Les coûts augmentent énormément. Avant de passer au forage à 100 millions de dollars, il faut peser le pour et le contre. On est ainsi mobilisé pour augmenter davantage le niveau d'investissement. Quant à l'attraction des compagnies pétrolières par l'Office, la responsable a noté que des similitudes existent entre certains bassins marocains avec des zones productrices notamment dans le Golf du Mexique et au large de Nova Scotia, relevant que le Maroc dispose d'un potentiel, où des découvertes de gaz ont été faites au large de Tanger-Larache et à l'est du Maroc (Tamdrara). S'agissant du développement de l'expertise nationale, Mme. Benkhadra a indiqué que le Maroc dispose d'équipes géo-scientifiques expertes dans le domaine de la géologie, de la sismique et du traitement des données. Quand il s'agit de certaines techniques pointues, l'Office fait appel aux prestataires de service. Par ailleurs, Mme. Benkhadra a indiqué qu'en 2013, les programmes d'exploration dans le domaine du pétrole seront poursuivies, relevant qu'il y en a des zones sur lesquelles travaillent les équipes de l'ONHYM et une douzaine de forages sont prévus outre des campagnes de sismique. Dans le domaine des mines, l'Office travaille sur quelque 28 projets sur les métaux de base, les métaux précieux et les roches et minéraux industriels, a ajouté Mme. Benkhadra, soulignant la nécessité de développer davantage les investissements dans ce secteur très risqué et très capitalistique.
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Le 2 avril 2013 à 12h32
Modifié 2 avril 2013 à 12h32