Wafa Assurance : Les bénéfices reprennent au S1 et le poids des filiales dans le CA devrait doubler à fin 2024
Ce vendredi 17 septembre, le PDG de Wafa Assurance, Ramsès Arroub a tenu une visio-conférence pour la présentation des résultats du premier semestre. La reprise s’est bel et bien amorcée dans le secteur qui présente des indicateurs en progression.
Le groupe a également discuté des événements marquants depuis le début de l’année comme l’annonce de la généralisation de la protection sociale et son impact sur le monde des assurances, ainsi que les débuts de les attentes de ses activités égyptiennes.
Des bénéfices dégagés sur la période
Sur la période le groupe affiche une amélioration de son chiffre d’affaires de 11,9% à 5 256 millions de dirhams au global. Par rapport à 2019, le chiffre d’affaires augmente de 12,8%.
Le chiffre d’affaires des activités Vie s’établit à 2 799 millions de dirhams en progression de 19% par rapport à la même période l’an dernier. « Cela a notamment été conduit par une croissance de l’activité épargne (+21%) et une très bonne dynamique des produits prévoyance » explique Meriem Belkhayat, Directrice Exécutive du Pôle Finance. Celui de l’activité Non-Vie ressort à 2 457 millions de dirhams en hausse de 4,8% par rapport au premier semestre 2020, porté par la bonne performance sur le marché de l’assurance des entreprises.
Sur la période, le niveau de sinistralité a augmenté par rapport en 2020 où la sinistralité était basse notamment à cause du confinement. Elle augmente de 5,6 points à 74,6%.
Les résultats financier du groupe sont en hausse sur la période. L’activité Non-Vie a vu son résultat financier passer de -350 MDH à 337 MDH au premier semestre. « Le premier semestre 2020 a été impacté par la baisse des dividendes de certains émetteurs mais également par un provisionnement prudent de Wafa Assurances » explique la directrice du Pôle Finance. Le résultat financier de l’activité Vie augmente de 22% à 583 MDH.
In fine le résultat net du groupe repasse dans le positif à 362 MDH contre un déficit de 191 MDH à la même période l’an dernier. Par rapport à la même période en 2019, le résultat diminue de 15,9%. Les fonds propres du groupe demeurent stables à près de 6 milliards de dirhams.
Au-delà des résultats, le groupe a également abordé les faits marquants sur les six premiers mois de l’année 2021.
Des offres sur-mesure une fois le programme de généralisation de l’AMO dévoilé
L’un d’eux, dans le secteur des assurances, est le projet de généralisation de la protection sociale lancé par le souverain le 14 avril. Il comprend notamment la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) au profit de 22 millions de personnes.
A ce sujet, Wafa Assurance annonce qu’un positionnement des opérateurs se fera pour proposer une offre complémentaire, comme cela a été fait au lancement de l’AMO.
Ramsès Arroub, PDG de Wafa Assurance explique « les compagnies d’assurances ont évidemment emboité le pas à cette initiative et on a vu une offre appelée AMC (assurance maladie complémentaire) et qui est taillée en fonction des besoins du clients ». Il poursuit au sujet de la généralisation à venir, « c’est une grande nouvelle car cela inclura pratiquement la totalité de nos concitoyens avec un programme de couverture sociale. Dès lors que ce programme sera connu, les compagnies développeront une offre complémentaire taillée sur mesure pour les différentes types de population ».
Concernant l’activité concrète du groupe, le PDG a également évoqué le fléchissement de la sinistralité sur la branche Vie des activités au premier semestre. Une première.
La pandémie soupçonnée d’avoir augmenté la sinistralité de la branche Vie
Contrairement à l’année 2020, le groupe a observé un fléchissement de la sinistralité sur son activité Vie. Cela est en lien avec le taux de mortalité. « La probabilité au Maroc est de l’ordre du pour mille dans une population aussi jeune que celle du Maroc. Ces résultats sont stables depuis longtemps, je parle de décennie » explique le PDG du groupe.
Mais cette année, pour la première fois, un fléchissement de la sinistralité a été observé. « Il n’y a évidemment rien d’alarmant, mais on voit que la sinistralité est supérieure à celle de l’an dernier. Nous avons confronté cette analyse interne à des sources externes qui confirment qu’il y aurait un fléchissement de la sinistralité » explique Ramsès Arroub.
Si le groupe ne préfère pas tirer de conclusion hâtive sur des liens de cause à effet, il explique néanmoins, que « notre meilleure explication à date, c’est que cette hausse est en lien avec la Covid. Pour rappel, la mortalité moyenne nationale est de l’ordre de 400 à 500 décès par jour. Avec la pandémie, des décès quotidiens de quelques dizaines ou centaine additionnels quotidiennement commence à être significatif » explique le PDG.
En 2021, avec la reprise économique et la meilleure performance du marché, le groupe é également témoigné d’une amélioration du chiffre d’affaires en Unité de Compte (UC).
La crise a boosté les placement en Unités de Compte (UC)
La reprise économique qui commence à s’observer depuis le début de l’année a démontré un retour de l’appétit des clients aux UC. « Le chiffre d’affaires des unités de compte au 30 juin s’établit à 456 MDH en croissance de 30% par rapport au premier semestre 2020 » explique la directrice du Pôle Finance
Une amélioration qui s’explique notamment par la baisse continue des taux et la volonté des clients d’accepter plus de risque. « Vous connaissez la gamme en UC qui permet d’avoir une forte exposition comme une faible exposition aux actions. Suite à la baisse des taux observée depuis plusieurs mois, certains clients ont opté pour des contrats en UC » précise le PDG du groupe.
La conférence a également abordé l’activité des filiales du groupe et notamment les attentes de la récente ouverture des activités égyptiennes.
L’activité des filiales dans le CA global augmentera à partir de 2022
Au premier semestre 2021, les filiales du groupe ont conservé un bon niveau d’activité avec un chiffre d’affaires de 682 MDH en croissance de 16%. Dans le chiffre d’affaires du groupe, elles contribuent à 11,5% du chiffre d’affaires global contre 11,2% au premier semestre 2020.
Mais quelles projections en faire que les mois et années à venir ? « Elles commencent à prendre de l’ampleur. Notre activité égyptienne à travers Wafa Life Insurance Egypt, a été lancée en juillet dernier. Les opérations ont démarré depuis le 6 septembre 2021. Je ne pense pas que l’Egypte, d’ici la fin de l’année 2021, bouleversera ce poids dans les filiales, donc nous serons au même niveau que l’an dernier à fin de cette année » explique le PDG du groupe.
Source : medias24.com
Mais le groupe table sur une montée en puissance importante l’an prochain. « En 2022, ce chiffre devrait significativement bouger. Nous souhaitons, dans notre plan stratégique à horizon 2024, couvrir 65% du marché de l’assurance en Afrique, nous sommes aujourd’hui à 37%. En terme de contribution au chiffre d’affaires de Wafa Assurance, nous souhaitons viser 20 à 25% » détaille Ramsès Arroub.
L’Egypte sera en effet un des leviers pour parvenir à cet objectif. Le pays est le 3e le plus peuplé du continent et affiche une croissance à deux chiffres sur le secteur de l’assurance. « On parle ici d’une croissance plus proche de 20% que de 10%. C’est le second plus gros marché d’assurances en Afrique » explique le PDG de Wafa Assurances. Le groupe capitalise pour cela sur un type de produits inédits pour ce marché en jouant la carte de la protection. « Notre offre concerne la protection de l’épargne et de la santé. Il faut savoir que sur le marché égyptien, une grande partie de l’assurance Vie est à caractère spéculatif. Notre positionnement sur des produits à capitaux et taux garantis est donc novateur. Nous lancerons plus tard des produits en UC » conclut Ramsès Aroub.
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