Le marché des OPCVM entre attentisme et incertitude

| Le 11/4/2022 à 17:46
L’écosystème des OPCVM connait un manque de dynamisme à cause de la hausse des incertitudes face à ce qui se passe sur la sphère internationale, d’après un gérant de fonds de la place, joint par LeBoursier.

L’industrie des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) est impactée par le manque de visibilité qui entoure la sphère internationale.

Quasiment toutes les classes sont impactées. L’impact n’est pas énorme pour le moment mais le marché est loin d’être dynamique comme à son accoutumé.

L’actif net sous géré a baissé de 5,7% depuis début 2022 en se situant à 558,8 MMDH au 1er avril 2022 contre 592,9 MMDH au 31 décembre 2021, d’après les données diffusées par l’Asfim. Toutes les classes d’actifs sont en baisse, à l’exception du contractuel (+21%) et du diversifié (+3,6%).

Les fonds monétaires ont perdu 11,4% à 71,7 MMDH. De leur côté, les fonds Obligations moyen et long terme (OMLT) et Obligation court terme (OCT) ont cédé respectivement 7,2% à 301,5 MMDH et -3% à 72,9 MMDH. Les fonds actions, quant à eux, ont perdu 3,5% à 46 MMDH.

Contacté par LeBoursier, un gérant de fonds de la place fait le point sur l’évolution récente du marché.

« Nous évoluons dans un marché très incertain. La partie obligataire présente des facteurs de risque en cette période. Les fonds diversifiés sont également impactés par la guerre en Ukraine qui a causé une tendance baissière en bourse impactant ainsi la partie actions. La partie monétaire subit des difficultés liées aux perturbations de la liquidité bancaire, la hausse du prix du baril et la hausse de la charge de compensation. »

A rappeler que les prévisions pour le marché des OPCVM étaient très positives au début de cette année. Mais le contexte a changé.

« 2022 allait être une année de consolidation et de poursuite de la belle tendance de hausse des actifs avec les opportunités d’investissement qui ont été créées sur le marché, à la fois obligataire et actions. Malheureusement, l’incertitude a régné et la psychologie des investisseurs a été touchée. Il y a beaucoup d’impacts indirects pour le moment tenant compte de l’interconnexion qui existent sur la sphère internationale », explique-t-il.

Les investisseurs ne savent pas quoi faire

La décision d’investissement devient difficile face à l’incertitude actuelle, comme l’explique notre interlocuteur.

« En cette période, les investisseurs sont dans une phase d’attentisme. Ils n’investissent pas vraiment. En même temps, il n’y a pas un fort volume de rachat »

Dans ce contexte, il est difficile de formuler des recommandations par rapport aux classes sur lesquelles il faut miser. Notre interlocuteur table sur le monétaire qui pourrait sauver un peu la face. « Le monétaire reste moins risqué. Mais cette classe d’actif n’est pas vraiment un investissement, c’est un placement de trésorerie.

« Pour formuler une stratégie d’investissement il faut se projeter sur minimum 3 à 6 mois. Se projeter est difficile en cette période. Cela reste tributaire de ce qui va se passer en Ukraine. Ainsi, les incertitudes demeurent d’actualité. Mais il n’y a pas une forte réaction sur le marché  », explique-t-il.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 29/4/2024 à 14:30

    Le retrait des banques françaises du Maroc renforcera la compétition sur le marché

    Le Crédit Agricole et la Société Générale se sont désengagés du Maroc, et leur retrait aura, à terme, un impact sur la concurrence au sein du marché. Cette dernière se renforcera avec l'arrivée dans l'actionnariat d'acteurs locaux, plus indépendants, agiles, réactifs et déterminés à gagner des parts de marché.
  • | Le 26/4/2024 à 15:26

    Dislog Group clôt l'acquisition de CMB Plastique auprès de Mutandis

    La transaction a été bouclée pour un total de 330 MDH. L'objectif, à terme, est de changer le positionnement de CMB Plastique. L'usine de préformes deviendra une entité qui vendra aux clients de Dislog Group, in situ, des bouteilles fabriquées avec leurs bouchons et étiquettes, leur permettant ainsi de variabiliser leurs coûts de production.
  • | Le 25/4/2024 à 15:04

    Maroc Telecom : des résultats au 1er trimestre conformes aux prévisions et des menaces persistantes

    Le groupe a affiché une légère hausse de ses revenus et une stagnation de sa profitabilité à fin mars. Ces résultats sont sans surprise. Le groupe, dans le sillage de la Coupe du monde 2030, devra fortement investir dans la 5G qui se fait encore attendre. La menace de l'amende est toujours présente, malgré l'appel de la décision judiciaire dans son litige avec Wana.
  • | Le 25/4/2024 à 10:01

    Maroc Telecom. Hausse des revenus au 1er trimestre, profitabilité stable

    Le groupe affiche une légère hausse de ses revenus à fin mars 2024, poussés par les filiales Moov. La profitabilité globale du groupe reste stable sur la période à 1.528 MDH. Les revenus au Maroc reculent de 1,3%, notamment du fait de la baisse du Mobile.
  • | Le 24/4/2024 à 14:10

    L'or à des niveaux historiques, Managem en profitera

    L'once d'or flirte désormais avec les 2.400 dollars. Du jamais vu. Cette hausse va à contre-courant de la situation macroéconomique actuelle. Factuellement, l'accélération de la hausse du cours ne trouve pas de raison fondamentale, excepté les inquiétudes géopolitiques au Proche-Orient. Managem, dont la moitié des revenus proviennent de l'or, devrait profiter de cette bonne dynamique des prix.
  • | Le 24/4/2024 à 9:03

    Bitcoin : hausse attendue d'ici la fin de l'année grâce au halving

    Historiquement, le halving tire le cours du bitcoin à la hausse. Cependant, cet effet n'est pas instantané. D'ailleurs, le cours du bitcoin n'a que peu évolué depuis le dernier halving en date du 20 avril. L'offre baissera de facto et les prix à moyen terme seront tirés à la hausse si le niveau de demande actuelle demeure soutenue par les ETF.