Selon la dernière publication des statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib, le crédit bancaire a enregistré une baisse en octobre 2024 par rapport au mois précédent.

Les crédits au secteur non financier ont atteint 947,4 MMDH en octobre 2024, enregistrant une croissance annuelle de 2,4%, en décélération par rapport au 3,3% constaté en septembre. Ce ralentissement découle principalement de la baisse des crédits aux sociétés non financières privées et publiques, et de la stagnation des prêts aux ménages.

Les crédits aux sociétés non financières privées, qui représentent 442,8 MMDH, ont vu leur croissance ralentir à 1,5%, contre 2% le mois précédent.

Les prêts aux ménages, d’un montant de 389,4 MMDH, affichent une progression modeste de 1%, tirée par les crédits aux particuliers (+2,5%), tandis que les crédits aux entrepreneurs individuels ont reculé fortement de -10,6% sur un an.

Par objet économique, les facilités de trésorerie connaissent une forte décélération, leur croissance passant de 5,1% à seulement 0,9%. Les crédits à l’équipement, un moteur essentiel des investissements, progressent encore à un rythme solide de 7,4%, bien qu’en léger repli. Les prêts immobiliers restent stables à 2%, tandis que les crédits à la consommation enregistrent une hausse modérée de 1,5%.

La masse monétaire globale, mesurée par l’agrégat M3, s’établit à 1.846,1 MMDH, enregistrant une hausse annuelle stable de 6,7%. Cette dynamique s’appuie sur une accélération de la circulation fiduciaire (+10,6%) et une augmentation des dépôts à vue (+8,7%).

En revanche, les titres OPCVM monétaires continuent de reculer, bien que leur baisse soit atténuée (-6% contre -16,5% précédemment).

Les créances en souffrance, quant à elles, demeurent à des niveaux élevés, atteignant 98,5 MMDH, soit 3,5% des crédits bancaires totaux.

Le ratio des créances en souffrance au crédit global se stabilise à 8,8%, reflétant une persistance des tensions dans certains segments de l’économie.