Enrichissement illicite. “La corruption existe, et la loi aussi” (Ouahbi)
Pour le ministre de la Justice, l’encadrement de l’enrichissement illicite nécessite un équilibre entre la présomption d’innocence et la responsabilisation. Il invite les parlementaires à le trouver.
Enrichissement illicite. “La corruption existe, et la loi aussi” (Ouahbi)
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Sara Ibriz
Le 29 janvier 2024 à 19h22
Modifié 30 janvier 2024 à 6h52Pour le ministre de la Justice, l’encadrement de l’enrichissement illicite nécessite un équilibre entre la présomption d’innocence et la responsabilisation. Il invite les parlementaires à le trouver.
Interpellé sur la question de l’encadrement de l’enrichissement illicite, lors de son passage devant les députés ce lundi 29 janvier, le ministre de la Justice répond à la question d’une députée USFP sur la nécessité d’une loi spécifique pour lutter contre l’enrichissement illicite.
“Tout le Code pénal porte sur l’enrichissement illicite, mais aussi sur la présomption d’innocence. Trouvez un équilibre entre la présomption d’innocence et la responsabilisation, et je vous suis”, répond-il à la députée dont le parti a proposé, il y a quelques années, une loi sur l’enrichissement illicite. Et ce, bien avant que le ministre ne retire le projet de Code pénal dans lequel un article était dédié à l’incrimination de l’enrichissement illicite.
Abdellatif Ouahbi estime que “la corruption a toujours existé au Maroc. Les gens sérieux aussi”. Pour lui, “nous sommes une société dans laquelle il y a du bon et du mauvais, et les partis [politiques, ndlr] représentent leur société”.
“Pourquoi juge-t-on tous les Marocains comme étant corrompus, et tout individu qui s’enrichit comme un voleur ? (…). Le peuple contient du bon et du mauvais, d’où l’existence de l’État. C’est pour cela qu’il a été créé ; pour protéger les bons et mettre les mauvais en prison”, poursuit-il avant de nuancer que tout ceux en prison ne sont pas forcément “mauvais”, compte tenu de “la présomption d’innocence”.
“N’y avait-il pas de corruption les années précédentes ? Combien de personnes ont été placées en prison les précédentes années, ce n’est que maintenant que vous les voyez ?”, interroge-t-il.
“Vous nous donniez des leçons de morale alors que des crimes étaient commis dans vos rangs. À qui donnez-vous des leçons”, fustige le ministre. Pour lui, “la corruption existe, et la loi aussi”.
“Nous avons mis en place des lois, des prisons et des mesures pour protéger la société et lutter contre les corrompus”, conclut-il.
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