L’année 2023 en bourse s’est clôturée avec un MASI en bonne progression de 12,8% à 12.092 points.

Source : medias24.com

Le secteur minier a subi la plus forte baisse de l’année, avec un retrait de 30,44%, porté principalement par Managem qui accuse sur la période une baisse identique. À l’inverse, le secteur immobilier a affiché les performances les plus notables, avec une forte croissance de 114,46% sur la même période.

2024 devrait être une autre année de continuité de la relance du marché boursier, comme l’indique la société de recherche M.S.IN dans une note. Le marché devrait bénéficier de plusieurs facteurs porteurs et certains secteurs affichent des perspectives prometteuses.

Un ensemble de facteurs encourageants

L’année 2024 devrait notamment être marquée par un retour progressif à un niveau d’inflation normatif, en dessous des 3%. De fait, "le taux d’intérêt réel reviendrait pour la première fois en territoire positif depuis 2021", souligne M.S.IN.

Il convient également d’ajouter que l’amélioration attendue de 15% des bénéfices des entreprises cotées en 2023 devrait participer à la bonne tenue du marché cette année. Cette amélioration devrait principalement être portée par les bonnes performances des banques, dans un contexte de hausse des taux, et par la non-récurrence de l’amende de l’ANRT à Maroc Telecom de 2,45 MMDH.

Le déploiement de nombreux moyens relatifs à la reconstruction suite au séisme d’Al Haouz et des aides au logement devrait notamment booster le marché et les secteurs concernés. Comme le rappelle la société de recherche, "le programme de reconstruction des régions sinistrées est constitué d’un budget de 120 MMDH sur une période de 5 ans".

Parallèlement, un programme dans le cadre de l’aide au logement a été annoncé pour une durée de 5 ans également, s’étendant de 2024 à 2028. Une nouvelle qui laisse présager de belles perspectives en bourse pour les immobilières qui devraient profiter d’un éventuel appel d’air sur le marché.

Perspectives réjouissantes pour les Immos, BTP, TAQA et les banques

Naturellement, les secteurs immobiliers et BTP tireront profit des dynamiques insufflées par les programmes menés.

"Aujourd’hui, les gens anticipent une bonne performance des immobilières du fait que les aides au logement commencent ce 2 janvier. Parallèlement, les investisseurs sont optimistes quant à la tombée obligataire d’Alliances Développement Immobilier et leur aptitude à honorer leur échéance", indique une source du marché sollicitée sur le sujet. D’ailleurs, le groupe affichait à la clôture une hausse de près de 7%, au-delà de la barre des 120 dirhams le titre.

Mais ces secteurs ne sont pas les seuls à avoir le vent en poupe cette année. Taqa Morocco, comme nous l’indiquait une source du marché en fin d’année 2023, devrait profiter d’un bel élan de croissance du fait de la forte diversification de son portefeuille dans les énergies vertes. Le groupe est souvent présent dans les grands projets menés dans le Royaume sur le sujet des énergies vertes. "Taqa Morocco, dont l’actionnaire majoritaire est Abu Dhabi National Energy Company à hauteur de près de 86%, fournit une part non négligeable de l’énergie au Maroc. Il est d'ailleurs de tous les appels d’offres, que cela concerne le dessalement d’eau de mer, l’électricité ou les centrales solaires", nous rappelait notre source. Le groupe devrait d’ailleurs tirer des bénéfices du partenariat d’envergure entre les Émirats arabes unis et le Maroc, annoncé début décembre 2023.

Mais cette année 2024 pourrait très probablement être, une fois encore, celle des banques. Le secteur a vu une bonne progression de ses indicateurs de performances en 2023, avec un redressement notable des marges sur intérêts et sur commissions. "Cette année sera l’année des banques. L’activité 2024 bénéficiera d’un double effet. Les taux sont encore hauts et les portefeuilles obligataires vont se bonifier car, sur le marché secondaire, les taux ont commencé à baisser. La courbe dans le primaire demeure encore élevée. Et même si le taux directeur est amené à baisser cette année, les banques ne vont pas baisser directement leurs taux d’intérêts. Il y aura un temps de transmission. Pendant ce temps, il y aura un double effet positif", conclut notre interlocuteur.