144 nouvelles filières numériques seront lancées dans 12 universités: voici les premiers détails

Pas moins de 144 nouvelles filières numériques seront bientôt lancées dans 12 universités publiques pour combler la pénurie de talents marocains dans le secteur du digital. Quelles sont les formations prévues ? Quels sont le contexte et l'enjeu du lancement de ces formations ? L'éclairage de Sarah Lamrani, secrétaire générale du ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration.

144 nouvelles filières numériques seront lancées dans 12 universités: voici les premiers détails

Le 18 novembre 2023 à 13h44

Modifié 19 novembre 2023 à 8h36

Pas moins de 144 nouvelles filières numériques seront bientôt lancées dans 12 universités publiques pour combler la pénurie de talents marocains dans le secteur du digital. Quelles sont les formations prévues ? Quels sont le contexte et l'enjeu du lancement de ces formations ? L'éclairage de Sarah Lamrani, secrétaire générale du ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration.

Le digital est un secteur à la recherche de talents. Il évolue aussi constamment, au même rythme que les compétences recherchées par les entreprises.

Pour Sarah Lamrani, secrétaire générale du ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, le constat est sans appel : "Les secteurs public et privé sont confrontés à une pénurie de talents, et les 232 filières numériques existantes au niveau des universités marocaines ne suffisent plus à alimenter l’ensemble des besoins des entreprises" pour accompagner la nouvelle économie.

C’est dans ce sens que le ministère compte porter le nombre de lauréats, dans les différents cycles de formation en numérique, à 22.500 par an à l’horizon 2027, en implémentant 144 nouvelles filières universitaires dans le domaine du digital au sein de 12 universités publiques marocaines.

Un chiffre qui devrait être atteint en vertu d'une convention signée avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.

Quels sont les contours et objectifs de cette convention ? Pourquoi est-il important pour le Maroc de former les générations futures au domaine du digital ?  

144 nouvelles filières dans 12 universités

"Les filières vont être déployées au fur et à mesure sur les quatre années à venir", précise la secrétaire générale du ministère de la Transition numérique. Elles sont au nombre de 144. Parmi celles-ci : 

  • Sciences des données, Big data & IA ;
  • Analytiques des données ;
  • Développement logiciel ;
  • Cybersécurité ;
  • Management et gouvernance des systèmes d’information ;
  • Cloud Computing & IoT ;
  • Multimédia et jeux vidéo ;
  • Droit et technologies numériques.

"Les engagements des parties, pour la période 2023-2027, en termes de renforcement des effectifs des diplômés en numérique en formation initiale dans les universités publiques marocaines seraient d’atteindre un total de 22.500 diplômés par an à l'horizon 2027".

Former au rythme des évolutions technologiques

Interrogée sur les enjeux de l'implémentation de ces nouvelles filières dans les 12 universités publiques marocaines, et l'intérêt que cela représente pour le Maroc, Sarah Lamrani explique que "la transformation digitale des services publics est un chantier en plein essor, aux côtés de la digitalisation du secteur privé".

"Par ailleurs, les investisseurs étrangers sont très demandeurs de compétences marocaines dans ce domaine. L’objectif de cette convention est de pallier une pénurie de talents marocains, en créant de nouvelles filières qui s’adaptent en permanence aux évolutions technologiques et offrent des débouchés et des salaires attractifs", poursuit-elle.

Il s’agit dans ce sens de former plus de jeunes à des compétences prisées par les recruteurs, mais aussi et surtout de les faire évoluer afin de réduire les tensions sur le marché de l’emploi. À travers cette stratégie, l’ambition ultime du ministère est "d’aller vers une nation digitale, en attirant les investisseurs étrangers, mais aussi en devenant un pays producteur de digital".

À la question de savoir comment le Maroc compte retenir ses jeunes talents qu’il a formés dans le digital, Sarah Lamrani semble sereine. Elle explique que la stratégie du ministère repose sur la création d’un cercle vertueux. "Les jeunes restent au Maroc dès lors qu’on leur offre des opportunités, et on ne peut créer celles-ci qu’en mettant en place des filières qui forment des talents. L’un va tout simplement driver l’autre".

Les besoins du marché de l’emploi national

Les besoins du marché de l’emploi national et les tendances technologiques majeures ont été déterminés à partir d’une étude réalisée par le ministère auprès de différents acteurs : entreprises, cabinets de recrutement, ministères et banques..., nous explique-t-on.

L'écoute du marché s’est également opérée à travers la lecture de différentes études, notamment les stratégies nationales en développement durable et en efficacité énergétique, mais aussi à travers un benchmark international de filières prioritaires dispensées en numérique.

Cette étude a ainsi révélé "le besoin en compétences numériques afin de dynamiser la transformation numérique et de contribuer à la croissance de l’économie du Maroc, mais aussi l’importance d’accélérateurs à mettre en place, tels que les formations continues, les cours en distanciel et les certifications professionnelles".

Par ailleurs, "le contact permanent avec le secteur privé et une veille internationale continue permettent de rester à jour sur les évolutions constantes du secteur disruptif du digital".

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