Une revue scientifique publie une étude confirmant la solution de la start-up DeepEcho
La revue scientifique Nature Communications a récemment publié une étude clinique marocaine sur l’automatisation de la biométrie fœtale et les évaluations du volume de liquide amniotique. Elle vient de valider scientifiquement la solution élaborée par la start-up DeepEcho.
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Imane Boujnane
Le 16 novembre 2023 à 15h48
Modifié 16 novembre 2023 à 16h00La revue scientifique Nature Communications a récemment publié une étude clinique marocaine sur l’automatisation de la biométrie fœtale et les évaluations du volume de liquide amniotique. Elle vient de valider scientifiquement la solution élaborée par la start-up DeepEcho.
Cette étude a été réalisée par une équipe multidisciplinaire de chercheurs marocains dans la domaine médical, dont Saâd Slimani, cofondateur et chef de la division médicale de la start-up Deepecho, qui a élaboré une solution intelligente pour détecter les anomalies de croissance des fœtus dans le but de réduire leur mortalité.
Selon cette étude, la biométrie fœtale et les évaluations du volume de liquide amniotique sont deux tâches essentielles mais répétitives dans les échographies de dépistage fœtale, aidant à la détection d’affections potentiellement mortelles.
Contacté par Médias24, Saâd Slimani explique que cette étude a été menée pendant deux ans dans quatre centres au Maroc : la maternité Lalla Meryem du CHU Ibn Rochd (Casablanca), le service maternité de l’hôpital universitaire international Cheikh Khalifa (Casablanca), le centre privé de radiologie Abou Madi (Casablanca) et le service maternité du CHU Mohammed VI d’Oujda.
"L’étude a permis de réunir environ 10.000 scans, qui ont été annotés à travers des plateformes que l’on a développées nous-mêmes afin de détecter des plans standards permettant de faire de la biométrie fœtale et de quantifier le liquide amniotique", précise-t-il.
Selon la même source, ces deux tâches sont essentielles dans l’écographie fœtale "parce qu’elles permettent de détecter le retard de croissance intra-utérin, première cause de mortalité fœtale dans le monde, et les anomalies liées à la quantité du liquide amniotique, dont nous avons automatisé la quantification", explique-t-il.
Rendre l’échographie fœtale plus accessible
L’intérêt de cette étude relève de son caractère prospectif. Ces modèles automatisés ont été formés à l’aide d’une base de données récentes constituées de 172.293 images échographiques fœtales marocaines anonymisées.
"Nous avons développé des modèles à partir de données récoltées et les avons testés dans ces quatre centres, dans le cadre de cette étude, qui a concerné 172 patientes. Le but était de comparer nos mesures à celles d’un médecin expert", précise Saad Slimani. Son équipe, marocaine, composée d’une dizaine de médecins, de quatre ingénieurs et de douze médecins annotateurs, a constaté que ces mesures concordaient avec celles d’un spécialiste, et qu’elles sont donc précises et fiables.
Ces résultats signifient que ces modèles pourraient être déployés dans des conditions clinique réelles, l’objectif étant d’alléger les tâches fastidieuses et répétitives et de rendre l’échographie fœtale plus accessible dans des environnements à ressources limitées. Mais encore : "Ils pourraient être déployés dans des zones rurales reculées au Maroc ou dans les pays du Sud, et de manière générale dans tous les centres de santé pour faciliter la tâche des médecins dans les services de maternité."
"Nous sommes actuellement en discussion avec une entreprise spécialisée dans la mise en place de solutions hardware dans les pays du Sud, notamment en Afrique de l’Ouest, et en Afghanistan", indique Saad Slimani.
Prochaine étape : réaliser des études pour développer un modèle lié aux principales causes de mortalité maternelle, notamment la prééclampsie et l’hémorragie de la délivrance.
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