Tenue au Caire du “Sommet de la Paix”, avec la participation du Maroc

 Les travaux du «Sommet de la Paix» ont débuté, samedi dans la nouvelle capitale administrative dans les environs du Caire. "Le Maroc demeure attaché à l'option de la paix", a indiqué Nasser Bourita dans son allocution.

Tenue au Caire du “Sommet de la Paix”, avec la participation du Maroc

Le 21 octobre 2023 à 11h11

Modifié le 22 octobre 2023 à 16h53

 Les travaux du «Sommet de la Paix» ont débuté, samedi dans la nouvelle capitale administrative dans les environs du Caire. "Le Maroc demeure attaché à l'option de la paix", a indiqué Nasser Bourita dans son allocution.

Le Roi Mohammed VI est représenté à ce Sommet par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.

Ce Sommet connait la participation de 30 pays, de l'Organisation des Nations Unies et de trois organisations régionales, dans un effort conjoint visant à réduire l'escalade à Gaza, à protéger les civils, à ouvrir des couloirs de sécurité et à permettre l'entrée de l'aide humanitaire.

Bourita: Le Maroc est disposé à s'engager dans une mobilisation internationale pour mettre fin à la situation tragique et dangereuse à Gaza

Le Royaume du Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, demeure attaché à l'option de la paix et à l'importance de la réalisation de la stabilité, de la prospérité et du progrès pour tous les peuples, a indiqué, Nasser Bourita, soulignant la disposition du Royaume, en coordination avec tous les partenaires, à s'engager dans une mobilisation internationale pour mettre fin à la situation tragique et dangereuse à Gaza.

Le Royaume du Maroc, sous la conduite du Roi, Président du Comité Al Qods, souhaite que ce sommet émette cinq messages principaux à l'adresse de la communauté internationale, a indiqué M. Bourita dans une allocution prononcée à l'occasion du "Sommet de la Paix", ajoutant que le premier message est un appel à réduire l'escalade, à cesser l'effusion de sang et les agressions militaires, et à épargner à la région les affres d'un conflit qui risque d'anéantir ce qui reste des chances de la paix et de la stabilité.

Le deuxième message, a poursuivi M. Bourita, porte sur le besoin pressant de protéger les civils et de ne pas les prendre pour cible, conformément aux principes du Droit international, du Droit international humanitaire et des valeurs humaines communes, tandis que le troisième concerne l'obligation de permettre l'acheminement des aides humanitaires, de façon rapide et fluide, et en quantité suffisante au profit des habitants de la bande de Gaza.

Le quatrième message a trait au rejet de toutes les solutions et idées visant à déplacer ou à déporter les Palestiniens de leur territoire et à mettre en danger la sécurité des pays voisins, a-t-il indiqué.

Le cinquième message, a conclu le ministre, se rapporte à l'impératif de lancer un véritable processus de paix qui mène à la solution à deux États, un État palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est comme capitale, vivant côte à côte avec l'État d'Israël. humanitaire.

Mahmoud Abbas: "Nous ne partirons pas"

Des dirigeants du monde ont réclamé samedi au Caire, au cours de la même réunion, un "cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas, plaidant pour une aide "massive" à Gaza et une "solution" définitive à 75 ans de conflit israélo-palestinien.

"Il faut agir maintenant pour mettre fin au cauchemar", a lancé le patron de l'ONU Antonio Guterres.

La bande de Gaza, désormais sous "siège complet" d'Israël, a "besoin d'un acheminement massif d'aide", a ajouté le secrétaire général des Nations Unies, alors que seuls 20 camions sont passés samedi matin de l'Egypte vers la bande de Gaza.

Pour l'ONU, il faudrait au moins 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout.

M. Guterres a lancé ce plaidoyer devant les chefs d'Etat d'Egypte, de Jordanie, de l'Autorité palestinien, notamment, ainsi qu'un parterre de chefs de diplomatie arabes et européens, les patrons de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de l'Union européenne. La Russie, la Chine, le Japon, le Canada et les Etats-Unis étaient également représentés.

Abdallah II de Jordanie a réclamé "un cessez-le-feu immédiat", tandis que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé que "l'unique solution à la question palestinienne est la justice", soulignant le "droit" des Palestiniens "à établir leur Etat".

Pedro Sanchez, le chef de gouvernement espagnol, a de son côté exhorté la communauté internationale à "ne pas laisser le conflit devenir une crise régionale". "On ne peut pas repousser une solution", a-t-il martelé.

M. Guterres est revenu sur "le contexte plus large", évoquant "56 ans d'occupation sans fin en vue". "Mais rien ne peut justifier l'attaque condamnable du Hamas" qui doit, a-t-il poursuivi, "libérer immédiatement et sans condition" les quelque 200 otages qu'il a enlevés en Israël.

Il faut, a ajouté le président de l'Autorité palestienne Mahmoud Abbas, "la fin de l'occupation des Territoires palestiniens par Israël et la solution à deux Etats" israélien et palestinien --avec, pour les Palestiniens, Jérusalem-Est actuellement occupée et annexée par Israël comme "capitale".

Le président américain Joe Biden, qui ne participe pas à ce sommet, tout comme Israël, avait indiqué lors d'une visite-éclair mercredi à Tel Aviv, que la guerre entre Israël et le Hamas renforçait sa "détermination" pour une solution à deux Etats.

"Nous ne partirons pas", a répété trois fois M. Abbas alors que depuis des jours Le Caire et Amman sont vent debout contre l'ordre israélien d'évacuer les Palestiniens du nord de la bande de Gaza vers le sud frontalier de l'Egypte.

Ils y voient un premier pas vers "un déplacement forcé" des Palestiniens vers le Sinaï égyptien qui équivaudrait selon M. Abbas à "une deuxième Nakba" (la catastrophe en arabe), en référence à l'expulsion d'environ 760.000 Palestiniens à la création d'Israël en 1948.

 Vies palestiniennes, vies israéliennes

"Le monde est silencieux", s'est insurgé Abdallah II et "c'est un message très dangereux": "le monde arabe l'entend clairement: les vies palestiniennes valent moins que les vies israéliennes. Nos vies valent moins que d'autres vies (...) les droits humains ont des limites: ils s'arrêtent aux frontières, aux races et aux religions".

Le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a, de son côté, dénoncé "une aide militaire inconditionnelle à Israël qui ne sert qu'à maintenir l'occupation" des Territoires palestiniens.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan a, lui, dénoncé le rejet par le Conseil de sécurité de l'ONU de deux résolutions appelant à l'arrêt des hostilités.

L'Egypte, à l'initiative de ce sommet, se veut en première ligne diplomatique sur le dossier israélo-palestinien.

Premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël en 1979, Le Caire est un médiateur traditionnel entre Israël et les Palestiniens --notamment le Hamas-- et contrôle le point de passage de Rafah, unique ouverture sur le monde de Gaza qui ne soit pas aux mains d'Israël.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.