Dans le cadre de ses fonctions, David Grush a appris qu’il existait un programme visant à récupérer les restes d’un appareil non identifié et à l’analyser afin de comprendre son fonctionnement. Selon lui, le gouvernement américain dissimule des informations au public, mais aussi au Congrès.

"J’ai pris la décision, en m’appuyant sur les données que j’ai recueillies, d’en faire part à ma hiérarchie et à plusieurs membres de l’inspection générale, et de devenir lanceur d’alerte", a-t-il déclaré devant une commission du Congrès américain, précisant ne pas avoir vu ces corps d’ovnis.

Il a cependant assuré avoir pu interroger des individus ayant eu une connaissance directe de l’existence de cet objet volant non terrestre. "Ce témoignage est fondé sur des informations qui m’ont été transmises par des individus dont les antécédents de légitimité et de services rendus à ce pays sont connus, et beaucoup ont partagé avec moi des preuves convaincantes, sous forme de photographies, de documents officiels et de témoignages oraux couverts par le secret", a ajouté David Grush. 

Interrogé sur les corps des pilotes de ces objets, il a affirmé que des restes biologiques provenaient de ces engins, les qualifiant cependant de "non humains". Ces pilotes, selon lui, ne seraient donc pas humains.

L’ancien agent a indiqué ne pas être en mesure de fournir de détails supplémentaires en public, mais pouvoir communiquer toutes les sources, noms d’organisations et pistes nécessaires aux membres du Congrès dans le cadre d’une session privée. 

"Une dimension physique différente"

David Grush avait déjà déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision News Nation, en juin dernier, que le Pentagone dissimulait des preuves de vie extraterrestre. 

Il a déclaré à la même chaîne que les États-Unis étaient en possession d’"un bon nombre" de ces véhicules "non humains". David Grush a toutefois hésité à les relier aux extraterrestres : "Peut-être qu’ils viennent d’une dimension physique différente telle que décrite dans la mécanique quantique. Nous savons qu’il existe des dimensions supplémentaires dues aux collisions de particules à haute énergie, ainsi qu’un cadre théorique pour expliquer cela."

La Direction des services de renseignement américains a indiqué, dans son rapport de suivi de 2022, avoir fait état de 510 observations, dont 171 demeurent inexpliquées. Dans ces cas, les appareils non identifiés présentent souvent des caractéristiques de vol ou des performances inhabituelles et nécessitent une analyse poussée, peut-on lire dans le rapport.

Aucune preuve selon le responsable au Pentagone

Sean Kirkpatrick, le scientifique et officier du renseignement militaire qui dirige l’enquête gouvernementale américaine sur les phénomènes anormaux non identifiés (UAP), a affirmé dans une interview à la chaîne de télévision ABC News qu’il n’y avait aucune preuve que la vie extraterrestre existe. Il a néanmoins souligné que le gouvernement ne pouvait pas nécessairement l’exclure non plus.

La plupart des objets signalés sont classés comme étant des ballons, des drones ou d’autres débris. Seul un petit pourcentage de cas entraîne des anomalies inexpliquées, a encore précisé Sean Kirkpatrick. 

Des vidéos publiées par le Pentagone en 2020

Selon l’Agence France-Presse, le Pentagone a publié en 2022 des vidéos prises par des pilotes de l’US Navy montrant des rencontres en vol avec ce qui semble être des ovnis. Une de ces vidéos − toutes en noir et blanc − date de novembre 2004, et deux autres de janvier 2015.

Sur l’une, un objet de forme oblongue se déplace rapidement et, quelques secondes après avoir été repéré par un des capteurs à bord de l’appareil de l’US Navy, disparaît sur la gauche à la suite d’une soudaine accélération.

Dans une autre vidéo, on distingue un objet au-dessus des nuages, le pilote se demandant s’il s’agit d’un drone. Les militaires américains ne désignent plus ces phénomènes comme des "objets volants non identifiés", mais comme des "phénomènes aériens non identifiés".

Ces phénomènes, observés "très fréquemment", témoignent de technologies dont les Etats-Unis ne disposent pas. Pour le Pentagone, tout cela ressemble beaucoup à de l’espionnage des centres d’entraînement de l’armée américaine.

Finalement, face à toutes ces données, aucune conclusion ne peut être formulée et les interrogations se poursuivent en l'absence de preuves concrètes.