France-Maroc : le problème de la délivrance des visas Schengen sera débloqué courant 2023 (source proche du Quai d'Orsay)

Depuis que la France a décidé de diviser par deux le nombre de visas aux Marocains, rien ne va plus entre les deux pays. Selon une source proche du Quai d’Orsay, ce problème sera résolu au cours de la prochaine visite au Maroc du président Emmanuel Macron, qui sera précédée de plusieurs réunions interministérielles des deux pays.

France-Maroc : le problème de la délivrance des visas Schengen sera débloqué courant 2023 (source proche du Quai d'Orsay)

Le 21 novembre 2022 à 18h05

Modifié 21 novembre 2022 à 19h36

Depuis que la France a décidé de diviser par deux le nombre de visas aux Marocains, rien ne va plus entre les deux pays. Selon une source proche du Quai d’Orsay, ce problème sera résolu au cours de la prochaine visite au Maroc du président Emmanuel Macron, qui sera précédée de plusieurs réunions interministérielles des deux pays.

Après plus d’une année de froideur politique due à la décision unilatérale du président Emmanuel Macron de baisser de moitié le nombre de visas aux citoyens marocains, un épilogue heureux devrait, selon une source diplomatique fiable, avoir lieu à l’occasion de sa visite au Maroc en 2023 .

En attendant un épilogue heureux, "le statu quo est toujours de mise"

"Nos consulats n’ont pas encore augmenté le nombre de visas aux citoyens marocains ; le statu quo sur la règle des 50% de visas attribués est toujours de mise", nous révèle une source proche du Quai d’Orsay.

Selon cette source, cette décision de souveraineté nationale devrait bientôt être révisée grâce à "des visites prochaines de haut niveau qui prépareront le terrain à celle du président pour le régler".

Si, pour l’instant, aucune décision n’a été prise pour retrouver le niveau d'octroi de visas antérieur à septembre 2021, notre source confie que "les autorités marocaines ont bien pris conscience de la nécessité de faire évoluer les éléments qui abîment la relation franco-marocaine".

"La baisse de la délivrance des visas a poussé les pays concernés à faciliter les expulsions"

Un changement de position confirmé par le président Macron qui a déclaré à ce propos, lors du sommet de la francophonie de Tunis, que "les expulsions étaient désormais facilitées, et que le coup de chauffe des derniers mois avait eu de l’effet sur les pays concernés".

Notre source cite en exemple le cas de la Tunisie qui n’est désormais plus soumise à la baisse de 30% des visas, grâce à sa collaboration qui a permis d'augmenter le nombre d’expulsions de ses citoyens indésirables en France. Elle révèle que "le Maroc a également fait des efforts, mais pas encore assez" sur la question des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) qui touchent ses ressortissants sous le coup d’une condamnation judiciaire ou en situation administrative irrégulière en France.

Selon des sources marocaines non officielles, il s'agit au pire de quelques dizaines de cas ; une question qui aurait pu se régler par le dialogue.

En attendant la publication officielle, à la fin de l'année 2022, de chiffres récents permettant d’illustrer la baisse du nombre de visas aux Marocains, notre interlocuteur a laissé entendre que le Maroc faisait moins de difficultés pour reprendre ses citoyens condamnés à une mesure d’éloignement.

"Le président Macron est obligé d’aller jusqu’au bout"

Tout en reconnaissant le caractère contreproductif de la baisse aveugle des visas aux Marocains désireux d’effectuer un séjour en France, une autre source estime que "le président Macron, qui a encore défendu à Tunis la poursuite de sa politique de fermeté, était condamné à ne pas se dédire sur cette question exploitée par l’opposition d’extrême droite".

"S’il est vrai que le fait de restreindre les visas pour la classe moyenne qui veut se rendre en France pour une visite familiale, médicale, des études ou du commerce, est une punition pour ces demandeurs sans lien avec l’immigration clandestine ou la délinquance étrangère, il faut préciser que le président Macron est confronté à une telle pression de son opinion publique qu’il ne pourra pas faire demi-tour", avance notre deuxième source, arguant que la question des OQTF, qui est au cœur de l’actualité française, impacte par conséquent sa politique migratoire à l’égard du Maroc.

"2023 sera l’année de la réconciliation franco-marocaine"

Citant la sordide affaire de la jeune Lola, présumée violée et assassinée par une étrangère sous le coup d’une OQTF, notre source affirme que face à son opinion publique qui ne comprend pas qu’elle n’ait pas été expulsée, malgré sa condamnation à une mesure d’éloignement, le président est obligé de maintenir sa pression sur le Maroc avant de pouvoir reprendre un dialogue et de trouver un accord.

"Le Maroc ayant toujours été de loin notre partenaire maghrébin le plus réactif sur le sujet de l’émigration illégale, il devrait bientôt rejoindre son voisin tunisien qui ne fait plus l’objet de restrictions françaises sur le nombre des visas délivrés", conclut notre source. D'après elle, la récente conversation téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président Macron a ouvert la voie au règlement d’un problème qui empoisonne les relations franco-marocaines depuis plus d’une année.

Tout aussi optimiste quant à un dénouement proche, une source marocaine en contact régulier avec l’Elysée nous confirme que plusieurs délégations ministérielles françaises de haut niveau se rendront au Maroc au courant du mois de décembre pour préparer le terrain de la visite d’Etat du président Macron. Celle-ci, qui devrait avoir lieu dès janvier 2023, pourrait sceller la réconciliation franco-marocaine.

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