Le directeur général de DLM revient sur les maux du secteur de la construction industrielle
Dans un communiqué diffusé le 14 novembre, le groupe Delattre Levivier Maroc (DLM) a indiqué que lors de son conseil d’administration, tenu le 10 novembre, le groupe avait examiné la demande de mise en liquidation de la société, déposée au tribunal de commerce de Casablanca par un membre du comité des créanciers, également membre du personnel de DLM, le 4 novembre dernier.
Le groupe avait été placé en sauvegarde judiciaire en décembre 2019. Rappelons que c’est DLM qui avait demandé à être placé sous cette procédure, n’étant pas en mesure d’honorer ses engagements du fait d'une situation financière tendue. Il est à préciser que cette procédure « suspend ou interdit » toute action en justice de la part des créanciers de DLM, lorsque l’origine de la créance est antérieure audit jugement. Il arrête aussi les saisies appliquées sur ses biens. Le groupe est passé en redressement judiciaire en avril 2021, après constatation de sa cessation de paiement par le tribunal de commerce de Casablanca.
Dans son communiqué du 14 novembre, le groupe, visiblement mal en point, a annoncé que « le redressement judiciaire, contrairement à ce qui en était attendu, a accéléré considérablement les difficultés de recouvrement auprès de nos principaux clients dans les contrats en cours ».
Le 15 novembre, à l’occasion de la conférence « Les mardis des branches : construction métallique et chaudronnerie », le directeur général de DLM, Eric Cecconello, s’exprimait sur la situation du groupe, notamment en ce qui concerne la relation entre les industriels et les donneurs d’ordres.
« Nous sommes toujours dans la difficulté, et c’est intéressant si la manière avec laquelle on essaie de les traiter bénéficie aux autres entreprises du secteur. Premièrement, notre rôle n’est pas d’assurer le financement des projets de nos clients, et aujourd’hui, tous les donneurs d’ordres considèrent que c’est à nous de le faire. Ce n’est pas possible, nous ne sommes pas une banque. Les conditions de paiement et les garanties demandées pour donner des cautions font qu’à la fin, ce sont les constructeurs qui financent. Dans plusieurs autres économies, c’est le donneur d’ordres qui garantit à son constructeur qu’il va être payé et financé. Le client donne au sous-traitant une caution en lui garantissant le paiement et la réalisation de l’ouvrage dans de bonnes conditions. Ici, c’est l’inverse », a-t-il déploré.
(A partir de 1 h 27)
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