Le budget de Casablanca au titre de 2023 recalé par le wali
Le wali de la région Casablanca-Settat a rejeté le budget de la ville de Casablanca, adopté le 19 octobre dernier par le conseil de la ville. Une session extraordinaire aura lieu dans les prochains jours pour voter un nouveau budget.
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Kenza Khatla
Le 14 novembre 2022 à 16h46
Modifié 14 novembre 2022 à 19h35Le wali de la région Casablanca-Settat a rejeté le budget de la ville de Casablanca, adopté le 19 octobre dernier par le conseil de la ville. Une session extraordinaire aura lieu dans les prochains jours pour voter un nouveau budget.
L’information nous a été confirmée par Moulay Ahmed Afilal, adjoint au maire de Casablanca, et par un autre membre du conseil de la ville, membre de l’opposition.
Les points relevés par le wali
“Le wali de la région Casablanca-Settat a émis quelques remarques sur le budget au titre de l’année 2023 adopté par la ville”, nous a expliqué M. Afilal. “Nous sommes donc en train de le retravailler afin d’examiner les nouvelles propositions lors d’une réunion de la Commission permanente chargée du budget, des finances et de la programmation, prévue cette semaine. Une session extraordinaire suivra pour voter le nouveau budget.”
“Il s’agissait plutôt de malentendus que nous avons expliqués au secrétaire général de la wilaya de la région. À titre d’exemple, en ce qui concerne la hausse du budget dédié au transport, le wali pensait que la commune allait louer d’autres véhicules de transport, alors qu’il s’agit en réalité de camions citernes pour transporter l’eau des sources, que l’on utilisera pour l’arrosage des espaces verts. Avec le stress hydrique, nous ne pouvons pas continuer à les arroser avec de l’eau potable”, souligne M. Afilal.
Et d’ajouter : “Le second point relevé par le wali est relatif au budget dédié aux espaces verts. Nous lui avons expliqué que la création de nouveaux espaces verts faisait partie des promesses de la commune aux citoyens de Casablanca, laquelle est devenue une ville bétonnée.”
L’autre point concerne la part de TVA transférée par l’État à la commune. “Dans le budget que nous avons préparé, nous avons estimé que celle-ci s’élèvera à 342 millions de dirhams (MDH) en 2023, similaire à 2022, alors qu’elle sera à peine de 220 MDH. Cette différence est due au secteur du nettoiement. Depuis 2019, il y a un écart de quatre mois de paiement aux sociétés délégataires, à savoir Averda et Arma.”
“Pour faire face à cette situation, nous avions expliqué la problématique à la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), qui nous a donné une avance d’environ 360 MDH. Nous ne savions pas que cette somme serait déduite de la part de TVA”, explique encore M. Afilal.
“Enfin, des attributions ont été passées aux arrondissements mais le wali les a refusées. Il estime que ce sont des attributions qui doivent rester propres à la commune de Casablanca.”
Une première à Casablanca ?
De son côté, notre source de l’opposition au sein du conseil de la ville nous confie que le wali a refusé la première mouture du budget de la ville au titre de l’année 2023 “suite à des défaillances techniques”.
“De base, il faut absolument que les dépenses correspondent aux recettes, alors que le wali a estimé que l’augmentation des dépenses proposée par le conseil n’était pas réalisable”, indique cette source. Elle rappelle que le vote de l’arrêté fiscal visant à accroître les taxes locales, et par ricochet les recettes de la ville, a été reporté “alors que le budget a été voté sans révision”.
“Le budget est constitué sur la base de recettes attendues, qui sont à leur tour basées sur une hausse attendue des taxes locales. Si cette augmentation n’a pas lieu, alors le budget sera déséquilibré.”
Selon notre interlocuteur, “c’est une première à Casablanca. C’est peut-être déjà arrivé dans de petites communes rurales, mais pas à Casablanca, qui dispose d’une administration relativement au point”.
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