Transport touristique : test PCR, hausses du crédit et du gasoil vont reporter la reprise à 2023

Depuis quatre mois, le secteur du transport touristique redémarre, mais il faudra attendre avril 2023 avant de retrouver le niveau d’activité pré-crise. En cause, la levée tardive du test PCR qui a freiné le retour des T.O. étrangers, le renchérissement du prix du gasoil et les dettes accumulées depuis mars 2019 qui empêchent un renouvellement rapide du parc de véhicules.

Transport touristique : test PCR, hausses du crédit et du gasoil vont reporter la reprise à 2023

Le 2 juin 2022 à 17h46

Modifié 2 juin 2022 à 19h13

Depuis quatre mois, le secteur du transport touristique redémarre, mais il faudra attendre avril 2023 avant de retrouver le niveau d’activité pré-crise. En cause, la levée tardive du test PCR qui a freiné le retour des T.O. étrangers, le renchérissement du prix du gasoil et les dettes accumulées depuis mars 2019 qui empêchent un renouvellement rapide du parc de véhicules.

Alors que les arrivées étrangères ne cessent d’augmenter, le secteur du transport touristique, dont l’activité est tributaire des voyages organisés programmés par les tour-opérateurs, devra encore patienter près d’une année avant de retrouver l’ensemble de sa clientèle perdue depuis mars 2020.

75% des transporteurs touristiques profitent de la reprise

C’est du moins ce que nous indique Mohamed Bamansour, secrétaire général de la Fédération nationale du transport touristique du Maroc (FNTT), qui estime à 75% le pourcentage de véhicules touristiques qui profitent de la reprise.

Tout en se félicitant de ce retour au travail après deux années d’interruption quasi totale, le professionnel précise que le secteur n’a pas encore atteint le niveau d’activité de 2019.

C'est pourquoi, selon lui, la priorité des transporteurs est de reconstruire leurs réseaux de clients.

La levée tardive du test PCR a retardé le retour des T.O. étrangers 

Pour cela, il leur faudra d’abord renouer des liens directs avec les tour-opérateurs étrangers, qui sont en mesure d'organiser des voyages de groupe avec des excursions à la mer, dans le désert ou à la montagne, qui nécessitent un transport en van ou en car.

Selon lui, l’absence d'un retour rapide des prescripteurs, qui leur envoyaient des groupes importants de touristes pour des circuits régionaux ou nationaux, s’explique par le fait que les T.O. leur auraient demandé, en vain, de prendre en charge le coût du test PCR pour chaque client transporté.

Devant l’incapacité des transporteurs à s’acquitter de cette charge prohibitive, les T.O. ont préféré geler les réservations jusqu’à la levée récente de cette obligation. Celle-ci devrait accélérer leur retour et permettre à 80% des 1.050 autocars de 50 passagers toujours à l’arrêt de reprendre une activité normale.

La sortie du tunnel prévue à la fin du premier trimestre 2023

Tout en reconnaissant que les réservations ne cessent d’augmenter, Bamansour avance qu’il faudra attendre juillet pour retrouver un niveau d’activité prometteur ; le maintien du test PCR, abandonné par de nombreuses destinations bien avant le Maroc, ayant retardé d’un trimestre le retour des prescripteurs.

« S’il est vrai qu’il y a de plus en plus de congrès, de tournages de films étrangers qui nécessitent des petits vans, le retour retardé des T.O., qui fournissent l’essentiel de la clientèle des autocars, ne permettra pas de retrouver le même niveau d’activité que 2019 avant avril 2023. » Le secrétaire général de la FNTT a ajouté que le manque de collaboration des organismes de crédit ne permettait pas de résoudre les problèmes de trésorerie des transporteurs.

Renchérissement du coût des crédits et du gasoil

« En effet, alors que la durée des crédits pour acheter un véhicule était de trois à quatre ans maximum, le manque de collaboration de certains organismes de crédit va nous obliger à payer les traites durant sept à huit années », déplore notre interlocuteur, pour qui cet allongement va empêcher de renouveler de sitôt le parc de véhicules.

A cette contrainte, notre interlocuteur ajoute que la hausse inédite du coût du gasoil, qui a fortement réduit les marges des transporteurs malgré l’aide mensuelle du gouvernement qui verse respectivement 1.000 et 2.800 dirhams aux propriétaires de vans et d’autocars, va certainement reporter la sortie de crise.

Selon lui, la seule solution au marasme qui semble s'éterniser serait que l’Etat fournisse des efforts supplémentaires en amnistiant les agios et les intérêts pour alléger la trésorerie des transporteurs, et leur permettre de retrouver une activité normale au plus tard en avril 2023.

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