Incident technique HPS : tout le système monétique national a été impacté

| Le 25/4/2022 à 15:44
Samedi 23 avril, HPS a informé d'un incident sur la plateforme principale Switch monétique qui s'est déroulé entre 15h et 19h30. Cela a impacté toutes les parties prenantes dans le système monétique nationale de la banque au commerçant, en passant par le particulier. Dimanche 24 avril, le plan de continuité de l’activité a été déroulé avec succès et tout est rentré dans l'ordre. Voici ce que l’on sait.

Le groupe HPS a annoncé dans un communiqué diffusé samedi 23 avril à 15h05, qu’un incident Hardware de la plateforme principale Switch avait été détecté, ayant affecté les opérations monétiques et donc les paiements électroniques. Le communiqué du groupe coté indique que « les équipes de HPS ont alors entrepris un ensemble d’actions palliatives pour rétablir la situation à 19h30 ». Depuis, les équipes de HPS Switch ont exécuté le plan de continuité avec succès et l’ensemble des opérations a repris normalement a indiqué HPS.

Mais au-delà de la nature technique de l’incident que sait-on de son incidence sur les activités nationales de monétique et sur les utilisateurs ?

Une panne qui a affecté toutes les parties prenantes de l’activité monétique nationale

Contactée, une source au sein du Centre Monétique Interbancaire (CMI), l’une des parties prenantes de l’activité monétique et acquéreur leader national, nous explique l’incidence de la panne technique. Cette dernière a été d’ampleur nationale et a touché toutes les parties prenantes dans les activités monétiques, commerces, acquéreurs, commerces affiliés, etc… « Toute la monétique marocaine a été touchée. Tous les paiements qui devaient se faire sur TPE (terminaux de paiements électroniques) et e-commerce n’ont pas abouti et ce pour toute carte et toute banque confondue » explique notre source.

Elle poursuit : « Il faut noter que les commerces affiliés à tous les acquéreurs ont été touchés et non pas uniquement ceux du CMI. Il y a aussi eu Al Barid Bank et Naps. La panne a touché toutes les cartes, toutes les banques et tous les acquéreurs car il faut rappeler que l’intégralité du système switch et l’interopérabilité au Maroc passent par HPS. Donc quand HPS est tombé, tout le monde est tombé ».

140.000 paiements par TPE et 60.000 retraits GAB rejetés sur la période

Au-delà des paiements, l’interopérabilité a été affectée durant le temps de la panne. Cela a donc empêché une certaine partie des retraits dans le pays. « L’intégralité des retraits effectués au niveau des GAB (guichets automatiques bancaires) interopérables ont été également bloqués. C’est-à-dire tous les retraits que les gens ont tenté de faire dans une banque qui n’est pas la leur. Les personnes qui ont essayé de les faire de leur propre banque n’ont cependant pas eu de problème » précise notre source.

Durant ces 4h30 d’interruption des transactions monétiques, un premier bilan de l’impact sur les transaction et les retraits a été dressé. D’après notre source au CMI, « nous disposons de quelques chiffres approximatifs. Nous avons eu plus ou moins 140.000 opérations de paiement sur TPE qui ont été rejetées et quelques 60.000 retraits interopérables ont été rejetés également ».

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 1/5/2024 à 16:30

    Inetum Maroc se renforce : “Il y a les talents, les conditions et la taille critique pour le faire” (PDG)

    Le géant des services numériques a annoncé vouloir tripler ses effecifs au Maroc d'ici 2027. Le PDG du groupe revient pour Médias24 sur les raisons de ce choix stratégique et sur l'évolution de l'activité du groupe depuis 20 ans d'implantation dans le royaume. Base offshore réputée dans l'Hexagone, le Maroc devient également de plus en plus attractif avec un marché local en fort développement. Entretien.
  • | Le 29/4/2024 à 14:30

    Le retrait des banques françaises du Maroc renforcera la compétition sur le marché

    Le Crédit Agricole et la Société Générale se sont désengagés du Maroc, et leur retrait aura, à terme, un impact sur la concurrence au sein du marché. Cette dernière se renforcera avec l'arrivée dans l'actionnariat d'acteurs locaux, plus indépendants, agiles, réactifs et déterminés à gagner des parts de marché.
  • | Le 26/4/2024 à 15:26

    Dislog Group clôt l'acquisition de CMB Plastique auprès de Mutandis

    La transaction a été bouclée pour un total de 330 MDH. L'objectif, à terme, est de changer le positionnement de CMB Plastique. L'usine de préformes deviendra une entité qui vendra aux clients de Dislog Group, in situ, des bouteilles fabriquées avec leurs bouchons et étiquettes, leur permettant ainsi de variabiliser leurs coûts de production.
  • | Le 25/4/2024 à 15:04

    Maroc Telecom : des résultats au 1er trimestre conformes aux prévisions et des menaces persistantes

    Le groupe a affiché une légère hausse de ses revenus et une stagnation de sa profitabilité à fin mars. Ces résultats sont sans surprise. Le groupe, dans le sillage de la Coupe du monde 2030, devra fortement investir dans la 5G qui se fait encore attendre. La menace de l'amende est toujours présente, malgré l'appel de la décision judiciaire dans son litige avec Wana.
  • | Le 25/4/2024 à 10:01

    Maroc Telecom. Hausse des revenus au 1er trimestre, profitabilité stable

    Le groupe affiche une légère hausse de ses revenus à fin mars 2024, poussés par les filiales Moov. La profitabilité globale du groupe reste stable sur la période à 1.528 MDH. Les revenus au Maroc reculent de 1,3%, notamment du fait de la baisse du Mobile.
  • | Le 24/4/2024 à 14:10

    L'or à des niveaux historiques, Managem en profitera

    L'once d'or flirte désormais avec les 2.400 dollars. Du jamais vu. Cette hausse va à contre-courant de la situation macroéconomique actuelle. Factuellement, l'accélération de la hausse du cours ne trouve pas de raison fondamentale, excepté les inquiétudes géopolitiques au Proche-Orient. Managem, dont la moitié des revenus proviennent de l'or, devrait profiter de cette bonne dynamique des prix.