Centre d’oncologie d’Agadir : les explications du Dr Rachid Aassab sur la suspension temporaire du service d’hospitalisation
Le Dr Rachid Aassab, directeur par intérim du Centre régional d’oncologie d’Agadir, a été démis de ses fonctions de direction après l’annonce de la suspension temporaire des activités du service d’hospitalisation, en raison du manque de personnel infirmier. Voici ce que l’on sait de cette affaire et les explications de l’ancien directeur.
Centre d’oncologie d’Agadir : les explications du Dr Rachid Aassab sur la suspension temporaire du service d’hospitalisation
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Kenza Khatla
Le 10 janvier 2022 à 15h00
Modifié 10 janvier 2022 à 15h23Le Dr Rachid Aassab, directeur par intérim du Centre régional d’oncologie d’Agadir, a été démis de ses fonctions de direction après l’annonce de la suspension temporaire des activités du service d’hospitalisation, en raison du manque de personnel infirmier. Voici ce que l’on sait de cette affaire et les explications de l’ancien directeur.
Le Dr Rachid Aassab a annoncé, vendredi 7 janvier dans une note de service (fac-similé ci-dessous), la suspension temporaire du service d’hospitalisation du Centre régional d’oncologie d’Agadir "par manque de personnel infirmier".
"La reprise des activités sera entamée dès la résolution du problème de garde", lit-on sur le document.
Une décision qui a fait polémique, suscitant l’indignation des internautes sur les réseaux sociaux.
Deux jours plus tard, soit dimanche 9 janvier, le Dr Rachid Aassab a été démis de ses fonctions, sur décision du ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb (fac-similé n°2).
Dans un communiqué (fac-similé n°3), la Direction régionale de la santé de la région Souss-Massa s'est également exprimée sur l'affaire, assurant que le centre en question disposait des ressources humaines nécessaires pour assurer son bon fonctionnement.
Pour comprendre ce qui s'est réellement passé, Médias24 a contacté le Dr Rachid Aassab, qui nous a expliqué ce qui suit.
"Les choses sont sorties de leur contexte", nous fait-il savoir. "La note qui circule sur les réseaux sociaux est une note de service interne que j’ai adressée aux médecins et non aux citoyens. Je ne sais pas comment elle a atterri sur les réseaux sociaux."
"Lorsque l’on veut adresser une note aux citoyens, celle-ci est rédigée en arabe, et affichée au niveau du centre", ajoute-t-il.
"D’un autre côté, cette mesure concernait seulement le week-end du samedi 8 et du dimanche 9 janvier, suite à un problème d’organisation et à un manque d’infirmiers de garde. La faute que j’ai commise est peut-être relative à un manque de précision", ce qui a laissé libre cours à différentes interprétations.
"Par ailleurs, l’hospitalisation n'est pas le seul service du Centre d’oncologie d’Agadir ; il y en a d'autres. Nous avons également un hôpital de jour, qui reçoit les malades effectuant une chimiothérapie durant la journée, ainsi qu'un service de consultation et un service de radiothérapie. Le service d'hospitalisation était le seul concerné par cette décision durant le seul week-end passé... Les autres services, eux, étaient bien opérationnels".
"Généralement, nous n'avons pas beaucoup d’hospitalisations durant les week-ends. De plus, il y a toujours un médecin de garde en cas d’urgence. S’il y avait eu des malades nécessitant des hospitalisations, on les aurait transférés à l’hôpital Hassan II d’Agadir en attendant de les récupérer lundi au Centre d’oncologie."
"Il n’a donc jamais été question de fermeture de la totalité du centre, ni pour une durée indéterminée, et cette décision n’a eu aucun impact sur les malades." Le manque de compréhension est donc dû à un manque de précision sur la note de service.
"En pleine période de Covid-19, lors des précédentes vagues, lorsque de nombreux infirmiers ont été atteints ainsi que des malades, nous avons été contraints de fermer le service d’hospitalisation du centre. Mais en aucun cas cela ne signifie que l’on ne recevait pas les malades."
En ce qui concerne le poste de directeur par intérim du centre, "j’ai demandé à trois reprises d’en être déchargé, en vain. Je n’ai jamais demandé à être nommé à ce poste. J’ai été désigné par le ministère en attendant l’arrivée d’un nouveau directeur. Je ne suis pas payé pour ce poste, c’est du bénévolat. Je suis principalement médecin oncologue".
Enfin, le Dr Aassab nous confie "conserver son poste en tant que médecin au sein du centre". Pour ce qui est du centre lui-même, "il est bel et bien ouvert et en service".
Médias24 a également contacté la Direction régionale de la santé de la région Souss-Massa. Au moment de la mise en ligne de cet article, nous n'avions pas encore reçu leur réponse à ce sujet.
Demande de décharge du poste de directeur par intérim du Centre régional d'oncologie d'Agadir, adressée par le Dr Rachid Aassab au ministre de la Santé.
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