Bureaux de change : la reprise n’est toujours pas confirmée (Vice-président de la FNAR)
La reprise de l’activité des bureaux de change au Maroc, qui a beaucoup pâti de la crise du Covid-19 en 2020, n’est toujours pas confirmée.
Joint par LeBoursier, Abdeslam El Yamlahi, vice-président de la Fédération nationale des associations régionales des bureaux de change (FNAR), nous indique que « après la réouverture des frontières, l’activité a commencé a bougé un peu, quoiqu’elle est restée en deçà de nos attentes. On s’attendait à ce qu’il y ait une reprise très conséquente. Mais, malheureusement, la reprise n’est toujours pas confirmée. Dans tous les cas, elle reste très lente. De plus, elle est mal répartie sur les régions du pays ».
Et de continuer : « Dans la région orientale, par exemple à Oujda et Nador, il y a eu une reprise de l’activité à hauteur de 50%. En ce qui concerne les villes touristiques impériales, notamment Fès, la situation reste catastrophique ».
« Par exemple, mon bureau, qui est installé à l’ancienne médina de Fès, a connu une chute de 85% de l’activité, entre le 15 juin jusqu’à la fin du mois de septembre, par rapport à la même période de l’année 2019. C’est vraiment alarmant », s’alarme-t-il.
Pour le reste du marché local, « d’après mes collègues installés dans d’autres régions, il y a eu une reprise de 30 à 40% de l’activité », indique-t-il.
Notre interlocuteur tient à souligner que la principale cause du retard actuelle de la relance de ce marché reste la baisse du cours de l’euro. « Le cours EUR/MAD a atteint un niveau très bas. On s’attendait à ce qu’il y ait au moins une stagnation des cours, ou bien une légère hausse. Mais ça n’a pas été le cas ».
« Avant la légère reprise du secteur touristique avec l’ouverture des frontières, le cours EUR/MAD tournait autour de 10,40 DH. Actuellement, il est descendu à 10,20 DH. Il y a des MRE qui ont refusé carrément d’échanger leurs euros. Ils y a des personnes qui ont rapatrié avec eux leurs économies. Cet élément est très handicapant en cette période », explique-t-il.
S’ajoute à cela le problème du manque d’alternative. A rappeler que la FNAR a adressé plusieurs demandes à des responsables afin d’élargir le champ d’activité des bureaux de change pour pouvoir diversifier leurs revenus et dépasser la crise. « Nous n’avons pas eu de réponses. C’est désormais un dossier classé ».
Quid de l’évolution de l’activité d’ici la fin de cette année ?
Cette période est considérée comme la basse saison pour les bureaux de change. « On peut espérer un petit dynamisme à partir du 25 décembre 2021. Ça devrait se calmer encore une fois en janvier et février 2022. Nous tablons alors sur la période mars-avril-mai, ce sont les mois de la haute saison, si tout se déroule comme prévu », anticipe-t-il.
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