La réaction à chaud du DG de Delattre Levivier après la décision de redressement judiciaire
Au sein de Delattre Levivier Maroc (DLM), on déclare accueillir sereinement la décision de redressement. La société devra gérer ce revirement procédural dans un contexte de crise sanitaire et économique lié à la Covid-19.
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Abdelali El Hourri
Le 27 avril 2021 à 11h22
Modifié 27 avril 2021 à 12h21Au sein de Delattre Levivier Maroc (DLM), on déclare accueillir sereinement la décision de redressement. La société devra gérer ce revirement procédural dans un contexte de crise sanitaire et économique lié à la Covid-19.
Auparavant sous sauvegarde, Delattre Levivier Maroc est aujourd’hui en redressement judiciaire. La décision a été rendue ce lundi 26 avril par le tribunal de commerce de Casablanca.
Ce revirement signifie que DLM est en cessation de paiement. Comprenez : Son passif exigible dépasse son actif disponible. Un constat que le tribunal n’avait pas dressé en décembre 2019, lorsqu’il avait prononcé la sauvegarde. Cette procédure est accordée aux entreprises en difficultés, sans être en cessation de paiement. Aujourd’hui, DLM cumule les deux. D’où le redressement.
Un basculement négatif ? Plutôt une « une sortie du tunnel », commente-t-on en interne. « Nous étions dans l’expectative. La décision du tribunal pouvait prendre trois voies possibles : L’adoption d’un plan de sauvegarde, le redressement ou la liquidation », nous confie, à chaud, Eric Cecconello, Directeur général de cette société cotée en bourse.
DLM a été privée du meilleur (la validation d’un plan de sauvegarde), mais a évité le pire (La liquidation). La mise en redressement «montre clairement que notre continuité n’est pas remise en cause par le tribunal de commerce », commente également un cadre à DLM. La formalisation de cette situation dépendra d’un plan de continuation qui devra recevoir l’aval du tribunal. Le syndic Rachid Sebti s’y penchera en vertu du jugement rendu ce lundi.
« Nous avions préparé un projet de plan de sauvegarde que nous avions discuté avec le syndic », rapporte M. Cecconello. « Nous ne partons pas d’une feuille blanche. Le futur plan de continuation sera fortement inspiré du plan de sauvegarde », poursuit le responsable.
Des réadaptations sont de mise : « Avec le redressement, les délais de remboursement seront différents. Nous devons donc revoir notre plan en ce sens ». Différents et probablement plus longs : Théoriquement, un plan de continuation peut s’étaler sur 10 ans, là où la procédure de sauvegarde ne permet qu’un délai de 5 ans.
Quid des créanciers ? Près de 500 sont en lice. Via leurs représentants (les contrôleurs), ils auront un droit de regard sur le processus. DLM a entamé les négociations dans la foulée du premier jugement. « Nous avons obtenu des remises significatives de dettes en échange de délais de remboursement améliorés », explique M. Cecconello. Ce type d’échange demeure « valable avec la procédure de redressement », assure-t-il.
Pour cet opérateur de l’industrie métallique, cette nouvelle étape survient dans une période particulièrement trouble. Les difficultés déjà endémiques du secteur, en sont aggravées par le contexte de crise sanitaire et économique. Cette crise « a perturbé la procédure, mais aussi le fonctionnement de DLM », selon son DG.
« Début 2020, nous avons obtenu des résultats positifs. Nous avons été arrêtés en plein vol par la pandémie. Nous sommes dans une phase de restructuration liée à la période Covid-19. Le plus important pour nous, c’est de sortir [indemnes] de la crise sanitaire », conclut M. Cecconello.
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