Ce lundi 8 février, NAPS, filiale du groupe M2M, a lancé sa première offre multi-cartes de paiement packagée pour les familles. Conçue sous forme d’un pack de 4 cartes au minimum, l'offre « Pack NAPS Family » vise à faciliter et à dématérialiser la gestion du budget familial. « Le gestionnaire du pack peut recharger à distance les cartes des membres, activer ou désactiver des cartes du Pack, et aussi ajouter ou supprimer des membres » explique la société.

Contactée, la directrice générale adjointe de M2M, Amal Alaoui nous explique que « Pour les opérations de paiement, de retrait et de transfert, cette nouvelle offre est basée sur les mêmes règles et avantages que l’offre de base de NAPS que ce soit en termes de fonctionnalités ou de tarification ».

Elle poursuit, « chaque carte est plafonnée à un solde instantané de 20 000 dirhams, mais il n’y a pas de plafond en terme d’opérations. Il est possible d’effectuer plusieurs opérations de retrait, recharges et paiements dans la journée sans pour autant dépasser ce seuil. Pour le Pack, nous avons choisi de permettre au gestionnaire du pack de définir les plafonds et types de transactions autorisées par carte. Cette autonomie de paramétrage peut s’avérer utile dans des usages comme le contrôle parental des cartes attribués aux enfants ou aussi dans le cas de cartes que le gestionnaire du pack attribuera à des usages précis comme les courses alimentaires ou pour les achats e-commerce ».

Cette nouvelle offre de NAPS vise à accompagner les familles vers une meilleure gestion et une démocratisation du paiement digital. « Une application de gestion de budget est prévue pour visualiser comment les dépenses sont effectuées, catégoriser les budgets, ou encore baisser ou rehausser des seuils de dépenses maximales, le tout en temps réel » nous explique Amal Alaoui.Ces cartes sont commandables sur le site naps.ma et sur le réseau des points de service NAPS.

Cette offre tentera de dynamiser la croissance de l'entreprise cette année. En 2020, l'activité de NAPS a été perturbée, notamment à cause du confinement et des fermetures de nombreux magasins dans des secteurs porteurs. 

2020 : une année de ralentissement de croissance

NAPS a été perturbé par les restrictions sanitaires tant sur les paiements que sur les émissions de cartes. Notamment à cause des répercussions sur les restaurateurs et les acteurs du tourisme, vecteurs importants de l’activité paiement, qui ont été profondément affectés par la crise. « Sur la partie acquisition TPE et e-commerce, nous sommes dans une évolution plus ou moins stable en 2020. Nous étions sur une tendance haussière qui devait nous permettre de consolider nos acquis en termes d’affiliation et de volumes de transactions nationales et internationales. Cette tendance a été malheureusement ralentie à cause de la crise sanitaire avec un impact très fort sur des secteurs clés comme le tourisme et la restauration » nous confie Amal Alaoui.

Mais malgré les répercussions causées par la pandémie, notre interlocutrice nuance : « Cependant, le réseau de commerçants a continué à évoluer et atteint désormais plus de 2 500 commerçants qui sont aujourd’hui connectés à notre plateforme avec un total de plus de 4 500 terminaux de paiements électroniques (TPE). Ce que nous avons perdu en termes de volumes dans ces secteurs fortement touchés, nous l’avons compensé avec d’autres secteurs qui ont continué de se développer, notamment le commerce de détail, l’ameublement etc…  Globalement, les transactions ont augmenté et le parc a été renforcé en 2020 ».

Sur le segment émission, le lancement des cartes NAPS a coïncidé avec l’arrivée du confinement. En septembre, Redouan Bayed, dirigeant de M2M Group expliquait dans un précédent article du Boursier : « ce qu’il faut savoir avec NAPS, c’est que nous avions un nombre de nouvelles offres qui étaient prêtes, notamment dans l’émission. Avec la crise malheureusement, nous avons du lever le pied sur ces activités, le temps que les choses redeviennent à peu près normales pour lancer ces nouveaux programmes. Dans les mois qui viennent le rythme croisière sur l’émission devrait être atteint de nouveau ».

Malgré l’impact de la crise, à fin 2020, les répercussions restent limitées sur la partie émission. « Dans le marché des particuliers, nous avons émis aujourd’hui environ 6 000 cartes de paiement NAPS depuis le lancement de l’activité en février 2020. Ces cartes ont été distribuées à travers la commande en ligne et le réseau NAPS » nous explique la directrice générale adjointe.

Institutionnels et entreprises : les leviers du segment émission

Après une période de creux induite par le confinement, la tendance est repartie à la hausse en 2020, notamment avec la signature de différents programmes avec des universités ou des entreprises.

« Nous continuons de pousser notre stratégie vers les écosystèmes. Ce sont les programmes menés auprès des institutionnels ou des entreprises qui conduisent également les volumétries de cartes à la hausse et permettront de drainer des usages durables en termes d’opérations et de flux. Cela a déjà été le cas dans des secteurs clés pour l’usage des moyens de paiement électronique comme le secteur universitaire où nous avons déployé un programme d’émission de 20 000 cartes étudiants auprès des universités Mohammed VI de Ben Guérir et de Laayoune. Il s’agit d’une offre de carte multiservice qui est utilisée dans le cadre de la vie estudantine mais qui est interopérable pour tous les usages de paiement et de retrait en dehors du campus » explique Amal Alaoui.

La société a également lancé un programme similaire avec WeCasablanca dématérialisant l’accès aux stades et aux différentes activités culturelles et sportives de la capitale économique. « Aujourd’hui, nous sommes à un encours global de 240 000 cartes émises dans le cadre de programmes BtoB déployés dans les secteurs de l’université, de la ville et de l’entreprise et qui utilisent aujourd’hui nos solutions pour digitaliser les échanges et les flux de leurs activités, à travers des programmes ciblés de cartes salaires, cadeaux, étudiants, adhérents, ou autres » conclut Amal Alaoui.