Bourse de Casablanca : voici l’état d’avancement de la mise en place du marché à terme
Ahmed Arharbi, directeur des opérations marchés à la Bourse de Casablanca, indique, au niveau du rapport annuel de la bourse, les actions réalisées dans le cadre des projets de la mise en place d’un marché à terme et d’une chambre de compensation.
Ces deux projets ont été entamés en 2018 dans le cadre du nouveau plan de développement de la bourse pour la période 2018-2021, baptisé "Ambition 2021".
A présent, un module des produits dérivés qui seront négociés au niveau de ce marché est prêt. « Au cours de cette année (2019, ndlr), nous nous sommes appropriés, en collaboration avec notre éditeur LSEG Technology, le module des produits dérivés sur notre environnement de test en préparation à une implémentation effective », indique le directeur des opérations marché.
« Parallèlement à cela, des discussions structurantes avec les acteurs de la place nous ont permis de mieux cibler les produits dérivés prioritaires à implémenter sur le marché à terme », continue-t-il.
Le plan d’action a été également établi, « afin de répondre aux exigences d’éligibilité d’un contrat futur sur indice et ce, dans le cadre des travaux du comité scientifique des indices ».
S’agissant du choix technologique pour ce nouveau marché, il porte sur une simple extension de la licence actuelle du marché au comptant.
A rappeler que le marché à terme verra l’intervention conjointe de Bank Al-Maghrib et de l’AMMC.
Quid de l’état d’avancement du projet de la chambre de compensation ?
La mise en place du marché à terme est conditionnée par le lancement d'une nouvelle chambre de compensation qui est en cours.
« La chambre de compensation et le marché à terme sont deux projets indissociables qui avancent en parallèle », Ahmed Arharbi.
Le rôle de la chambre de compensation consiste à gérer le risque, notamment en garantissant les positions de tous les acteurs et éviter ainsi les cas de défaillance temporaire ou définitive. Elle joue un rôle central dans l’architecture des marchés.
Comme l’indique Ahmed Arharbi au niveau du rapport, « la chambre de compensation offre des mécanismes de centralisation et de gestion des risques qui réduisent substantiellement les risques de contrepartie auxquels sont exposés les intervenants du marché des capitaux. De plus, les mécanismes de compensation sont reconnus comme étant un moyen fiable de réduction du risque systémique ».
Pour ce projet, le choix de la plateforme technique est fait. Après avoir évalué plusieurs pistes telles que la sous-traitance, l’acquisition d’une solution technique auprès d’un éditeur international, il a été décidé de développer cette solution par les équipes de la Bourse de Casablanca. Cette option « a été estimée judicieuse après évaluation du business plan et des coûts inhérents aux différentes possibilités ».
Cette solution a été testée. « Nous nous sommes engagés dans un POC (proof of concept) pour démontrer notre capacité à capitaliser sur le clearing opéré actuellement sur le marché au comptant pour en faire une chambre de compensation pour les produits dérivés avec un module de calcul de risque SPAN (Standard Portfolio Analysis of Risk) acquis auprès de CME (Chicago Mercantile Exchange)», précise le directeur des opérations marchés.
Les résultats de la phase du test étaient encourageants. La Bourse a donc décidé d’opter pour un développement en interne.
« Une démarche progressive a été retenue qui permettra à terme de couvrir l’ensemble des produits dérivés susceptibles d’être compensés », continue-t-il.
Pour sa part, « le volet réglementaire relatif à la mise en place de la nouvelle chambre de compensation a été entamé avec les autorités de tutelle et de régulation ».
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