Immobilier : l'impact de la crise sur le secteur et les mesures à prendre pour le relancer (Injaz & CIH)
Injaz Solution, une société spécialisée dans le conseil et la commercialisation immobilière, a organisé ce mercredi 20 mai à 14h un webinaire sous le thème de "L’immobilier après le COVID-19" en partenariat avec CIH Bank.
Ce webinaire, qui a compté une dizaine d’intervenants, a eu pour but de discuter de l’impact de la crise sanitaire sur le secteur de l'immobilier ainsi que des mesures à prendre pour le relancer.
Lotfi Sekkat, PDG de CIH Bank a assuré que depuis le début de la crise, les demandes de crédits immobiliers sont en recul.
De son côté Adil Bitar, notaire, a souligné que pendant les 2 mois du confinement les notaires ont traité en moyenne 3.500 actes par mois contre environ 40.000 actes par mois avant la crise.
« Notre métier est un métier de terrain. A partir du 16 mars, nous avons témoigné d’un arrêt total de l’activité. En face, nous avons des engagements, des salaires à payer et des chantiers en cours. Avec l’absence de rentrées durant cette période de confinement, la trésorerie a été fortement impactée. », déclare Hassan Kettani, président de Kettani Immobilier.
De son côté, Karim Beqqali, Président de Yamed Capital, a affirmé que durant cette période, les coûts de production directs et indirects progressent tandis que les ventes sont en baisse brutale. Cette chute des ventes est liée à l’inquiétude des ménages, en lien avec la crise sanitaire.
Selon lui, voici les 5 défis majeurs que doit relever le secteur :
- La reprise et le maintien de l’activité sur les chantiers
- Le respect des engagements vis-à-vis des clients en termes de délais de livraison, de qualité du produit..
- Le respect des engagements vis-à-vis des banques et de l’Etat
- La reprise de l’activité commerciale
- Faire face à l’impact sur la trésorerie
Selon Simohamed Hdid, Expert-comptable, "il est évident que les promoteurs immobiliers font face à un problème de BFR avec l’accroissement des stocks et la baisse des avances clients". Il confirme que les Résultats 2020 du secteur seront largement impactés par cette crise.
Pour faire face à cette crise, M. Kettani estime qu’il faut tout d’abord faire résoudre l’inadéquation entre l’offre et la demande et revoir règles d’urbanisme qui sont dépassées. Selon lui, il faut également alléger les procédures administratives.
M. Beqqali, quant à lui, souligne qu’il faut relancer la demande en dématérialisant la procédure d’acquisition et en créant des facilités au niveau bancaire. Selon lui, c’est le bon moment de changer de modèle et de le repenser en sa globalité.
De son côté, Leila Berrada, directrice générale de Omnidior Immobilier, confirme qu’il y a une inadéquation offre et demande depuis des années et que cette crise est l’occasion de revoir le l’ensemble du modèle.
Voici les mesures à court terme qu’elle propose pour relancer la demande :
- Réduire les droits d’enregistrement et l’ensemble des droits relatifs à l’acquisition
- Considérer une baisse de la Taxe sur valeur ajoutée (TVA)
- Revoir le référentiel des prix immobilier de la DGI et de la Conservation Foncière
- Baisser les taux d'intérêts des créstis bancaires pour les acquéreurs pour faciliter l’accès au logement
- Lancer une offre destinée à la classe moyenne,
Selon M. Sekkat, le coût du financement n’est pas un déterminant quand on veut acquérir un bien immobilier. Selon lui, c’est l’inadéquation de l’offre et la demande qu’il faut gérer, d’une part. D’autre part, les promoteurs immobiliers doivent améliorer la qualité de leurs services.
La même source estime que le moyen standing doit être développé tout comme le social. Il souligne également qu’il faut simplifier et digitaliser la procédure pour relancer la demande après la crise.
Enfin, Imane Kabbadj, experte en immobilier, souligne l’importance de la transparence et de la fiabilité des données fournies par les promoteurs immobiliers pour relancer la demande après cette crise sanitaire.
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