Le gigantesque fonds souverain de la Norvège bannit des géants miniers

| Le 13/5/2020 à 16:18

Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde avec plus de 1.000 milliards de dollars d'actifs, a placé sur sa liste noire 12 nouveaux groupes, dont des géants miniers comme Glencore et Anglo American, a annoncé mercredi la Banque de Norvège.

L'exclusion du suisse Glencore et du britannique Anglo American mais aussi des producteurs d'électricité allemand RWE, australien AGL Energy et sud-africain Sasol est motivée par leur présence importante dans le charbon.

L'an dernier, le Parlement norvégien a durci les critères d'investissement du fonds pour l'obliger à se désengager davantage du charbon, une des énergies fossiles accusées d'être responsables du réchauffement climatique.

La Banque de Norvège, qui chapeaute le fonds, a aussi annoncé la mise sous observation pour les mêmes raisons de BHP Group, Vistra Energy, Enel et Uniper. Cela signifie que ces entreprises feront l'objet d'un suivi particulièrement attentif susceptible de déboucher sur leur exclusion.

L'ONG environnementale allemande Urgewald s'est félicitée que le fonds, lui-même alimenté par les fonds pétroliers de l'Etat norvégien, poursuive son désengagement du secteur du charbon, mais elle dit rester sur sa faim.

"Nous sommes déçus car certaines entreprises placées sous observation auraient dû être clairement des candidates à l'exclusion", a commenté sa directrice, Heffa Schuecking.

"BHP, qui a produit en 2019 27,5 millions de tonnes de charbon thermique se situe clairement au-dessus du critère absolu du fonds qui est une production annuelle de charbon de 20 millions de tonnes", a-t-elle ajouté.

La banque centrale a aussi fait état mercredi de l'exclusion de sept autres sociétés, cette fois-ci sur des critères purement éthiques.

Le conseil d'éthique, organe consultatif qui guide le fonds dans ses placements, a recommandé le bannissement de Canadian Natural Resources, Cenovus Energy, Suncor Energy et d'Imperial Oil en raison de leurs "émissions inacceptables de gaz à effet de serre".

Le brésilien Vale, impliqué dans la rupture d'un barrage qui a fait quelque 270 morts en janvier 2019, et l'égyptien ElSewedy Electric ont également rejoint la liste noire, accusés de "dégâts graves sur l'environnement".

Idem pour l'électricien brésilien Eletrobras, à qui il est reproché d'avoir violé des droits des peuples indigènes lors du développement de la centrale électrique Belo Monte.

En revanche, deux autres sociétés, l'américaine Aecom et Texwinca Holdings (Hong Kong), ont été réintégrées, la première n'étant plus impliquée dans la construction d'armes nucléaires, la seconde ayant liquidé une filiale accusée de violer les droits des travailleurs.

Investi dans plus de 9.200 entreprises et contrôlant l'équivalent de 1,5% de la capitalisation boursière mondiale, le fonds norvégien pesait mercredi près de 10.250 milliards de couronnes (1.011 milliards de dollars - 931 milliards d'euros).

Ses décisions d'investissements ont d'autant plus d'impact qu'elles sont souvent suivies par d'autres investisseurs.

Voice le lien pour voir la liste noire complète.

(Avec AFP)

Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde avec plus de 1.000 milliards de dollars d'actifs, a placé sur sa liste noire 12 nouveaux groupes, dont des géants miniers comme Glencore et Anglo American, a annoncé mercredi la Banque de Norvège.

L'exclusion du suisse Glencore et du britannique Anglo American mais aussi des producteurs d'électricité allemand RWE, australien AGL Energy et sud-africain Sasol est motivée par leur présence importante dans le charbon.

L'an dernier, le Parlement norvégien a durci les critères d'investissement du fonds pour l'obliger à se désengager davantage du charbon, une des énergies fossiles accusées d'être responsables du réchauffement climatique.

La Banque de Norvège, qui chapeaute le fonds, a aussi annoncé la mise sous observation pour les mêmes raisons de BHP Group, Vistra Energy, Enel et Uniper. Cela signifie que ces entreprises feront l'objet d'un suivi particulièrement attentif susceptible de déboucher sur leur exclusion.

L'ONG environnementale allemande Urgewald s'est félicitée que le fonds, lui-même alimenté par les fonds pétroliers de l'Etat norvégien, poursuive son désengagement du secteur du charbon, mais elle dit rester sur sa faim.

"Nous sommes déçus car certaines entreprises placées sous observation auraient dû être clairement des candidates à l'exclusion", a commenté sa directrice, Heffa Schuecking.

"BHP, qui a produit en 2019 27,5 millions de tonnes de charbon thermique se situe clairement au-dessus du critère absolu du fonds qui est une production annuelle de charbon de 20 millions de tonnes", a-t-elle ajouté.

La banque centrale a aussi fait état mercredi de l'exclusion de sept autres sociétés, cette fois-ci sur des critères purement éthiques.

Le conseil d'éthique, organe consultatif qui guide le fonds dans ses placements, a recommandé le bannissement de Canadian Natural Resources, Cenovus Energy, Suncor Energy et d'Imperial Oil en raison de leurs "émissions inacceptables de gaz à effet de serre".

Le brésilien Vale, impliqué dans la rupture d'un barrage qui a fait quelque 270 morts en janvier 2019, et l'égyptien ElSewedy Electric ont également rejoint la liste noire, accusés de "dégâts graves sur l'environnement".

Idem pour l'électricien brésilien Eletrobras, à qui il est reproché d'avoir violé des droits des peuples indigènes lors du développement de la centrale électrique Belo Monte.

En revanche, deux autres sociétés, l'américaine Aecom et Texwinca Holdings (Hong Kong), ont été réintégrées, la première n'étant plus impliquée dans la construction d'armes nucléaires, la seconde ayant liquidé une filiale accusée de violer les droits des travailleurs.

Investi dans plus de 9.200 entreprises et contrôlant l'équivalent de 1,5% de la capitalisation boursière mondiale, le fonds norvégien pesait mercredi près de 10.250 milliards de couronnes (1.011 milliards de dollars - 931 milliards d'euros).

Ses décisions d'investissements ont d'autant plus d'impact qu'elles sont souvent suivies par d'autres investisseurs.

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