Bank Al-Maghrib maintient le taux directeur à 2,25%

Le Conseil de Bank Al-Maghrib du mardi 17 décembre a décidé de maintenir le taux directeur à 2,25%, niveau qu'il juge approprié à la conjoncture économique actuelle et à ses prévisions. Il a par ailleurs approuvé les mesures à mettre en place dans le cadre du programme d'appui à l'entrepreneuriat.

Bank Al-Maghrib maintient le taux directeur à 2,25%

Le 17 décembre 2019 à 12h53

Modifié 11 avril 2021 à 2h44

Le Conseil de Bank Al-Maghrib du mardi 17 décembre a décidé de maintenir le taux directeur à 2,25%, niveau qu'il juge approprié à la conjoncture économique actuelle et à ses prévisions. Il a par ailleurs approuvé les mesures à mettre en place dans le cadre du programme d'appui à l'entrepreneuriat.

Bank Al-Maghrib a maintenu son taux directeur malgré l'appel du Roi au secteur bancaire pour mieux financer les jeunes et l'emploi. Ce qui signifie qu'elle estime qu'en général, le coût du crédit ne représente pas un frein pour l'accès au financement.

D'un autre côté, les mesures approuvées dans le cadre du programme d'appui à l'entrepreneuriat n'ont pas été dévoilées dans le communiqué publié à l'issue du conseil. On ne sait donc pas si un taux de refinancement spécifique pour les jeunes entrepreneurs a été prévu.

La banque centrale estime que le niveau actuel du taux directeur reste approprié à ses prévisions en termes d'inflation, de croissance, de comptes extérieurs, de conditions monétaires et de finances publiques.

- En matière d'inflation, le Conseil a noté qu’après s’être établie à 1,9% en 2018, elle a connu une forte décélération au cours des dix premiers mois de 2019, en lien principalement avec le recul des prix des produits alimentaires. Elle devrait terminer l’année avec une moyenne de 0,3%, mais s’accélérerait à 1,1% en 2020 et à 1,4% en 2021.

Sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, ralentirait à 0,6% cette année et augmenterait à 1,3% en 2020 puis à 1,9% en 2021, sous l’effet conjugué de l’amélioration prévue de la demande intérieure et de la dissipation attendue de l’appréciation du taux de change effectif réel.

- En termes de croissance, les données relatives au deuxième trimestre 2019 indiquent un léger ralentissement, en glissement annuel, de la croissance économique à 2,5%, traduisant une baisse de la valeur ajoutée agricole et une croissance modérée, quoiqu’en amélioration, des secteurs non agricoles.

Pour l’ensemble de l’année 2019, la croissance devrait s’établir, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, à 2,6% après 3% en 2018, avec un recul de 4% (contre une hausse de la même ampleur un an auparavant) de la valeur ajoutée agricole et une augmentation de 3,3% après 2,6% de celle des activités non agricoles.

Ces dernières continueraient leur raffermissement à moyen terme, avec une croissance de 3,5% en 2020 et de 3,7% en 2021. Pour le secteur agricole, et sous les hypothèses de récoltes céréalières annuelles de 80 millions de quintaux et de la poursuite de la performance tendancielle des autres productions, la valeur ajoutée augmenterait de 6,2% en 2020 et de 3% en 2021.

Au total, Bank Al-Maghrib table sur une accélération de la croissance à 3,8% en 2020 et sur sa consolidation à 3,7% en 2021.

- Au niveau des comptes extérieurs, et sous l’hypothèse d’une rentrée de dons des pays du CCG de 2 milliards de dirhams en 2019, le déficit du compte courant s’allégerait à 4,6% du PIB, après avoir atteint 5,5% en 2018.

A moyen terme, il poursuivrait son atténuation, revenant à 3,7% du PIB en 2020 et à 2,9% en 2021. Les exportations gagneraient en dynamisme, portées notamment par les ventes du secteur automobile, eu égard au plan de production annoncé de l’usine PSA, et les importations connaitraient une accélération, avec l’atténuation prévue de la baisse de la facture énergétique en 2020 puis sa hausse en 2021.

La hausse des recettes de voyage devrait se consolider et les transferts des MRE s’inscriraient en reprise graduelle. Pour ce qui est des opérations financières, les entrées annuelles d’IDE continueraient d’avoisiner l’équivalent de 3,4% du PIB.

Dans ces conditions, et sous l’hypothèse d’une nouvelle émission du Trésor sur le marché international après celle de novembre dernier et de rentrées de dons du CCG d’un montant de 1,8 milliard de dirhams en 2020, les réserves internationales nettes se situeraient à 240,7 milliards de dirhams à fin 2019 et se renforceraient progressivement pour atteindre 242,7 milliards en 2020 puis 248,2 milliards au terme de 2021. Elles continueraient ainsi à assurer l’équivalent de 5 mois d’importations de biens et services.

- Concernant les conditions monétaires, le taux de change effectif réel devrait ressortir en appréciation de 1,2% cette année et resterait quasi-stable à moyen terme, en lien avec la modération prévue de l’appréciation nominale du dirham.

Le crédit bancaire au secteur non financier a continué de s’améliorer, tiré par celui destiné aux entreprises privées. Il devrait finir l’année en hausse de 4% et continuerait de se renforcer avec des progressions de 4,7% en 2020 et de 5% en 2021.

- Au niveau des finances publiques, le déficit budgétaire hors privatisation se situerait à 4,1% du PIB en 2019 après 3,7% en 2018. A moyen terme, tenant compte des données de la loi de finances 2020 et sous l’hypothèse de la poursuite des efforts de mobilisation des recettes et de la maîtrise des dépenses, le processus de consolidation budgétaire reprendrait et le déficit hors privatisation avoisinerait 3,8% du PIB en 2020 et 3,5% en 2021.

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