Le crédit bancaire augmente à fin octobre, les créances en souffrance aussi

S.E.H. | Le 2/12/2019 à 16:03

A fin octobre 2019, les créances en souffrance ont progressé de 6,8% depuis fin 2018. Elles augmentent surtout chez les ménages, avec une progression de plus de 14%.

A fin octobre 2019, et depuis fin décembre dernier, l’encours du crédit bancaire s'est apprécié de 3,2%, pour s’établir à 898,4 milliards de dirhams.

Une progression sur dix mois qui redonne des couleurs aux performances relatives à la distribution des crédits, qui ont pâti ces dernières années d'un tassement significatif. Cela étant, cette performance s’est accompagnée d’une hausse de 6,8% des créances en souffrance sur la même période, à 69,7 milliards de dirhams.

Les créances en souffrance représentent donc 7,8% de l’encours global des crédits bancaires.

Rappelons que ce taux est contesté par l’agence de notation internationale Fitch Ratings qui avait, en mars dernier, pointé du doigt un taux d’impayés des banques marocaines beaucoup plus élevé que dans les pays développés. Surtout celui des 7 premières banques du Royaume dont elle a calculé le taux à 9,8%. L’agence de notation parle d’une dégradation de la qualité des actifs des banques marocaines.

Les créances en souffrance progressent surtout auprès des ménages, avec une hausse de 14,7% en dix mois, à 28,9 milliards de dirhams. Elles représentent 9,7% de l’ensemble des crédits adressés à ce segment.

Quant aux créances en souffrance auprès des sociétés non financières privées, celles-ci augmentent de 1,4% seulement, à 39,7 milliards de dirhams. Cela étant, elles représentent un pactole de 11% du total des crédits adressés à ce segment.  

Néanmoins, il faut noter que la progression du crédit global aux sociétés non financières privées, à savoir +5% depuis décembre (à 360,1 milliards de dirhams), est bien plus significative que la hausse enregistrée des créances en souffrance pour le même segment.

La bonne dynamique des crédits a marqué également ceux distribués auprès des ménages. En détail, ceux-ci ont enregistré une croissance des découverts de 6,7% depuis fin décembre à 20,4 milliards de dirhams, et une hausse des crédits à la consommation de 4,6% à 56,4 milliards de dirhams.

Pour leur part, les crédits à l’habitat se sont améliorés de 3,4% à 214 milliards de dirhams, dans un contexte marqué par des taux de plus en plus bas.

Cette progression du crédit bancaire s’est toutefois accompagnée par un tassement des dépôts et une augmentation du cash. De quoi exercer davantage de pression sur les ressources des banques et par conséquent sur la  distribution des crédits.

Les financements participatifs continuent leur envolée

Pour leur part, les financements participatifs ont progressé de 80,6% depuis fin décembre et de 127,6% en glissement annuel, à 8,3 milliards de dirhams.

Ceux-ci sont destinés majoritairement à l'immobilier avec un encours de 7,3 milliards de dirhams; en progression de 76,9% depuis fin décembre et de 118,2% en glissement annuel.

Les financements participatifs à la consommation restent limités à 631 millions de dirhams, mais affichent tout de même une hausse de 95,4% depuis fin 2018 et de 306,4% en glissement annuel.

Pour leur part, les dépôts dans les banques participatives, sous forme de comptes chèques et comptes courants se situent à 2,7 milliards de dirhams. Ils progressent de 52,2% depuis fin décembre et de 102,1% en une année.

Pour leur part, les dépôts d'investissement, qui viennent d'être lancés cette année totalisent 217 millions de dirhams.

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