Bank Al-Maghrib livre son diagnostic sur la solvabilité des banques
Selon le rapport 2018 de la direction de la supervision bancaire de Bank Al-Maghrib, le ratio de solvabilité moyen du secteur s’est renforcé à 14,7%. C'est 2,7 points de plus que le minimum réglementaire de 12%.
Au terme de l’année 2018, les risques nets pondérés du secteur bancaire se sont élevés à 937 milliards de dirhams, en hausse de 3% contre 6% à fin 2017, d’après le dernier rapport sur la supervision bancaire de Bank-Al Maghrib (BAM).
Ils sont constitués à hauteur de 85% des risques nets pondérés au titre du risque de crédit, 9% au titre du risque opérationnel, 6% au titre du risque de marché, contre respectivement 84%, 9% et 7% une année auparavant.
Source: BAM
Sur base consolidée, ces risques ont atteint 1,28 milliard de dirhams, répartis à hauteur de 85% pour le risque de crédit, 10% pour le risque opérationnel et 5% pour le risque de marché.
Dans les détails, les actifs nets pondérés au titre du risque de crédit, calculés selon les approches dites «standards», correspondent aux expositions pondérées au titre du risque de crédit - bilan et hors-bilan - calculées après l’application des techniques d’atténuation des risques. Ils ont atteint 792 milliards de dirhams, en hausse de 3,8% contre 5,7% en 2017.
Sur base consolidée, ces actifs ont totalisé l’équivalent de 1,098 milliard de dirhams, en hausse de 5,2% contre 7,5% une année auparavant.
Pour leur part, les actifs nets pondérés au titre du risque de marché ont cumulé, à fin décembre 2018, près de 59 milliards de dirhams, marquant une baisse de 6,7% après la hausse de 15,1% enregistrée une année auparavant. Calculées sur base consolidée, ces expositions ont atteint 63 milliards de dirhams, en repli de 5%.
Ces risques sont encourus par les banques sur leur portefeuille de négociation géré par leurs salles de marché, précise BAM dans son rapport. Ils couvrent essentiellement les risques de taux d’intérêt et de spread de crédit.
Les placements en instruments de taux représentent en effet 69% de l’encours du portefeuille de négociation, d’après BAM. Ils concernent principalement des titres obligataires libellés en dirhams et en devises étrangères. Les placements dans les fonds communs (OPCVM) constituent le 2ème instrument utilisé par les banques. Les fonds monétaires et obligataires en constituent la part prépondérante.
D’autre part, les expositions au titre du risque opérationnel sont déterminées par la plupart des banques selon l’approche indicateur de base. Elles sont évaluées à 86 milliards, en hausse de 3,1%, en relation avec l’évolution du produit net bancaire.
Sur base consolidée, ces risques sont évalués à 124 milliards de dirhams, en hausse de 5%.
Ils sont couverts par des fonds propres équivalant à 15% de la moyenne du PNB des 3 derniers exercices pour les banques qui appliquent l’approche dite d’indicateur de base.
Les fonds propres prudentiels totalisent 138 milliards de dirhams
Dans le même sillage, le rapport de BAM révèle une hausse de 12 milliards de dirhams des fonds propres prudentiels des banques atteignant près de 138 milliards de dirhams à fin 2018.
Ils sont répartis entre les fonds propres de catégorie 1 pour un montant de 102 milliards de dirhams, dont près de 98% constituent des fonds propres de base, et les fonds propres de catégorie 2 pour un montant de 36 milliards de dirhams.
Le ratio de solvabilité moyen, qui rapporte les fonds propres à la somme des actifs nets pondérés, s’est renforcé à 14,7% par rapport à un minimum réglementaire de 12%.
Le ratio de fonds propres de catégorie 1 s’est établi à 10,9% pour un minimum réglementaire de 9%. Le ratio moyen des fonds propres de base « Core Tier 1 », correspondant au noyau dur des fonds propres s’est établi à 10,7% pour un minimum réglementaire de 8%.
Sur base consolidée, les fonds propres prudentiels et de catégorie 1 des banques ont marqué une hausse de 8,5% à 177 milliards de dirhams et de 5,9% à 139 milliards respectivement. Le ratio moyen de solvabilité ressort ainsi à 13,8%, en hausse de 50 points de base et le ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 s’est situé à 10,8%, contre 10,7% une année auparavant.