Rapport. Le secteur financier marocain demeure résilient, selon le FMI
Le FMI estime toutefois que les changements dans le secteur financier, notamment sa complexité croissante, l’expansion transfrontalière des banques marocaines et la flexibilité à venir du taux de change, nécessitent des efforts supplémentaires pour maintenir sa solidité.
Dans son rapport annuel publié dans le cadre des consultations au titre de l'article IV, le Fonds monétaire international évoque le système financier marocain en le qualifiant de "résilient". Le Fonds affirme que des progrès continus sont accomplis afin d’améliorer son cadre politique.
"Les changements dans le secteur financier, notamment sa complexité croissante, l’expansion transfrontalière des banques marocaines et la flexibilité à venir du taux de change, nécessitent des efforts supplémentaires pour maintenir sa solidité", souligne le FMI dans son rapport.
Le Fonds avance que les banques marocaines sont bien capitalisées et que le niveau de leurs liquidités est favorable. Il rappelle que l’impact du renforcement des exigences de provisionnement introduit par l’IFRS 9 en 2018 devrait être absorbé sur une période de cinq ans, sans impact majeur sur la capitalisation des banques.
Le FMI ajoute que les nouveaux cadres juridiques relatifs à la faillite et au régime de garanties sont des mesures positives qui contribueront à réduire les niveaux relativement élevés des créances en souffrance.
Par ailleurs, le personnel du FMI soutient la poursuite de la mise en place d’un cadre de surveillance fondé sur les risques et tourné vers l’avenir, notamment en prévision d’une volatilité accrue des taux de change : "L’assistance technique du FMI contribue à améliorer le stress-testing de Bank Al-Maghrib et son cadre macroprudentiel", souligne l’institution de Bretton Woods.
Dans ce contexte, le FMI affirme avoir encouragé les autorités à renforcer la collecte de données détaillées sur les revenus des ménages et sur les expositions des filiales des banques marocaines à l’étranger.
L'Afrique, une source de rentabilité et de risques...
S'agissant de l’expansion des banques marocaines en Afrique, le FMI affirme que la coopération avec les autorités des pays hôtes se poursuit. L’Afrique est une source de diversification "substantielle" et d’avantages en termes de rentabilité, mais aussi de transmission des risques, selon lui.
"Des efforts soutenus sont nécessaires pour améliorer la gestion consolidée des risques des banques pour les activités internationales et pour mettre en place des cadres efficaces de gestion des crises transfrontalières", ajoute le Fonds.
Par ailleurs, et en termes de gouvernance de la Banque centrale, le FMI affirme que Bank Al-Maghrib a maintenu des contrôles opérationnels rigoureux, et que son comité d’audit supervise activement les mécanismes d’audit interne et externe, qui sont alignés sur les normes internationales.
Le Fonds indique également que les autorités marocaines ont souligné les progrès accomplis dans l’amélioration de la gestion des risques consolidés des activités transfrontalières des banques par le biais de l’échange des données, ainsi que dans le rôle des collèges de supervision et dans les discussions visant à renforcer les cadres de gestion des crises transfrontalières en collaboration avec les pays hôtes.
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