Capital risque. L'équipe Outlierz Ventures annonce le détail de ses investissements en Afrique

Mouna Ettazy | Le 21/3/2019 à 19:08

Fondé en 2017 par Kenza Lahlou et Ali Bensouda, le fonds basée à Casablanca a déjà investi dans cinq startups opérant sur le continent africain. Misant des tickets allant jusqu'à 5 millions de dirhams, ses gestionnaires tablent sur un rendement moyen net de 20%. 

 

Créé en 2017, Outlierz Ventures, fonds d’investissement en capital-risque dédié aux startups technologiques africaines, vient d’annoncer ses cinq premiers investissements sur le continent lors d’un point de presse, organisé ce jeudi 21 mars à Casablanca.

Basé au Maroc, Outlierz Ventures compte parmi les fonds VC (Venture capital ou capital risque) d’Afrique francophone avec une approche panafricaine.

Le fonds a été initié par Kenza Lahlou et Ali Bensouda, en tant que Directeurs Associés, avec l’appui de Laila Slassi, fondatrice du cabinet Afrique Advisors et de Hassan Ba, expert sur l’Afrique et conseiller spécial auprès du Président de l’OCP. Laila Slassi et Hassan Ba sont membres du Board de la société d'investissement.

Le fonds a réalisé cinq investissements depuis le démarrage de son activité, et ce, sur cinq marchés du continent africain. 

« Nous sommes fiers d’annoncer les premiers investissements d’Outlierz Ventures dans de belles entreprises technologique africaines portées par des entrepreneurs talentueux qui ont le potentiel de transformer les économies du continent », déclare Kenza Lahlou, co-fondatrice et Managing Partner d’Outlierz Ventures. 

Ci-après les startups qui ont bénéficié de l’accompagnement d’Outlierz Ventures : 

Les 5 premiers investissements d’Outlierz Ventures

 

> WaystoCap (Maroc), marketplace qui permet aux PME africaines d’importer et d’exporter des produits de manière sécurisée et fiable, en utilisant la technologie pour structurer la chaine de valeur du commerce international en Afrique. Alumni du YCombinator dans la Silicon Valley, WaystoCap a levé 3 millions de dollars en Seed et est passé de 6 employés à 33 employés en moins de deux ans avec un siège au Maroc et des bureaux au Bénin et au Burkina Faso.

> Sokowatch (Kenya), startup qui transforme la distribution des produits de grande consommation dans les réseaux de distribution traditionnelle. Sokowatch permet aux épiciers de commander des produits par SMS ou via une application mobile, de les payer par mobile et de les recevoir le jour-même gratuitement. Sokowatch a levé 2 millions de dollars auprès d’investisseurs de la Silicon Valley et d’Afrique et a entamé son expansion en Afrique de l’Est avec une croissance mensuelle à deux chiffres.

> Asoko Insight (Afrique anglophone), plateforme qui structure les données des secteurs et des entreprises privés en Afrique, considérée comme la base de données la plus complète sur le segment des entreprises privées en Afrique, couvrant 7 pays d’Afrique anglophone.

> TousFacteurs (France), startup spécialisée dans le last-mile delivery pour les entreprises (livraison du dernier kilomètre) et fondée par deux alumni de HEC, dont un marocain de la diaspora. Cette startup optimise les besoins de livraison des entreprises, magasins et transporteurs internationaux comme DHL en s’appuyant sur des algorithmes d’optimisation qui permettent aux cyclistes indépendants de livrer des colis à des prix imbattables dans des créneaux horaires non couverts par les services de livraisons traditionnels.

> MaxAB (Egypte) : fondée par l’ancien directeur de Careem en Egypte, la startup entend transformer la chaine de valeur de la distribution des produits de grande consommation (FMCGs) sur le segment informel en utilisant une plateforme technologique qui permet de faire de la micro-distribution prédictive directement chez les épiciers.

Avant de décider d’investir dans ces startups, l’équipe a passé en revue plus de 1.000 opportunités d’investissement et engagé des conversations avec plus de 350 entrepreneurs à travers le continent.

Les cinq startups choisies ont été minutieusement dénichées. Le TRI net moyen anticipé derrière ces investissements est de 20%

‘’Nous avons un objectif de retour sur investissement moyen d’au moins 20% net'', nous déclare Ali Bensouda, co-fondateur et General Partner de Outlierz Ventures tout en soulignant que ‘’le portefeuille actuel a déjà multiplié sa rentabilité par six’’.

Des tickets d’investissement oscillant entre 500 000 et 5 millions de dirhams

Outlierz Ventures investit dans des entreprises africaines à fort potentiel de croissance qui utilisent la technologie pour transformer les secteurs traditionnels (fintech, insurtech, agritech, healtech et logistique).

Le fonds se concentre prioritairement sur les marchés africains les plus dynamiques (le Nigeria, le Kenya, l'Afrique du Sud, l'Egypte et le Maroc) avec pour ambition de couvrir également les marchés d'Afrique francophone.

Le fonds intervient avec des tickets d’investissement qui oscillent entre 500 000 dirhams et 5 millions de dirhams dans des tours de tables de startups au stade Seed (produit sur le marché et des premiers clients) et au stade Pre-Series A ou pre-expansion (chiffre d’affaire, une croissance effective et démarrage de la phase d’expansion).

Le fonds est soutenu par des bailleurs de fonds et investisseurs privés américains et africains de renom, dont Michael Seibel, CEO du YCombinator, référence mondiale basée dans la Silicon Valley derrière le succès de Airbnb et Dropbox ; 500 startups, considéré comme le fonds de Venture Capital américain le plus actif au monde, ainsi que Hicham Oudghiri, CEO de Enigma, entrepreneur à succès de la diaspora marocaine dans le Big Data à New York, ou encore Joel Sibrac, ex-Président de la BMCI au Maroc.
 

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