La HACA sanctionne Med Radio pour son émission “Fi Kafas Litiham”
La Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a adressé un avertissement à l'éditeur du service radiophonique de Med Radio, la Société Audiovisuelle Internationale, pour avoir enfreint les dispositions légales et réglementaires relatives à la dignité et à l'image de la femme dans l'émission "Fi Kafas Litiham" animée par Redouane Ramdani.
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admin
Le 4 mars 2019 à 11h43
Modifié 10 avril 2021 à 20h45La Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a adressé un avertissement à l'éditeur du service radiophonique de Med Radio, la Société Audiovisuelle Internationale, pour avoir enfreint les dispositions légales et réglementaires relatives à la dignité et à l'image de la femme dans l'émission "Fi Kafas Litiham" animée par Redouane Ramdani.
Il s'agit de l'édition du 26 octobre 2018 de "Fi Kafas Litiham" dans laquelle l'invité de Redouane Ramdani était le controversé Simo Benbachir, présenté comme "un homme des médias et accompagnateur des stars".
En répondant à une question de l'animateur de l'émission, Simo Benbachir a dit, "Pourquoi acheter une vache alors que le lait est partout..", "Les supermarchés où je peux acheter du lait sont partout, pourquoi vais-je apporter une vache à la maison?".
Des propos qui, selon la HACA, enfreignent les dispositions légales et réglementaires en vigueur relatives à la dignité humaine, notamment celles relatives à l’image de la femme et à sa dignité.
Plus précisément, l'organisme a considéré que la comparaison de la femme, dans le cadre de l’institution du mariage, à une "vache" dont le rôle résiderait dans la fourniture de "lait", comporte des évocations de nature sexuelle.
Par ailleurs, l'intervenant a poursuivi son débordement en déclarant par la suite," Je parlais des prostitués d'Instagram qui influencent les petites filles qui, à leur tour, veulent leur ressembler, faire comme elles et ne pas faire d'études".
Face à cette réplique, la HACA a estimé qu'en qualifiant certaines femmes de "prostitués", "le dialogue, dans ce contexte, renferme une dimension de femme objet sexuel, loin de sa qualité d’être humain et de membre à part entière dans la société, puis dans la famille."
Pour prendre cette décision datant du 21 février 2019, le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle, l'organe délibérant de la HACA, s'est basé sur les articles 3 et 8 de la loi n°77-03 relative à la communication audiovisuelle ainsi que sur son article 9 qui stipule que : " Sans préjudice des sanctions prévues par les textes en vigueur, les émissions et les reprises de programmes ou de parties de programmes ne doivent pas :
- Inciter directement ou indirectement à la violence à l’égard de la femme, à son exploitation ou à son harcèlement ou à porter atteinte à sa dignité
- Porter atteinte à l’image de la femme et à sa dignité."
Le conseil s'est également reposé sur l’article 8.1 du cahier des charges de la Société Audiovisuelle Internationale qui note que: « La dignité de la personne humaine constitue l’une des composantes de l’ordre public. (…) A cet effet, l’Opérateur veille, dans ses émissions, au respect de la personne humaine, de sa dignité, et à la préservation de sa vie privée. »
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