Bourse : voici les secteurs qui boosteront les bénéfices de la cote en 2019
Une étude de CFG Bank prévoit une hausse de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées de 2,9% en 2019. Cette croissance serait portée par les banques, l’immobilier, le ciment, l’agroalimentaire et les mines. Elle sera toutefois limitée par le repli des bénéfices des secteurs de l’énergie, des biens d’équipements et des télécoms.
Les bénéfices des sociétés cotées devront repartir à la hausse en 2019 prévoit CFG Bank dans sa note annuelle. La croissance de la capacité bénéficiaire du marché est estimée à 2,9%, après une baisse prévue de 2,1% en 2018.
Ce retour de la croissance serait plus rapide si on exclu l’impact de la taxe de solidarité instaurée par la loi de finances 2019.
Toutes les compagnies qui réalisent un bénéfice de plus de 40 millions de dirhams passeront dès cette année à la caisse, à hauteur de 2,5% de leur résultat avant impôt. Une mesure qui concerne, il faut le dire, une bonne partie des sociétés cotées à Casablanca.
CFG Bank estime l’impact de cette nouvelle taxe sur les bénéfices de la cote à 1,2 milliard de dirhams.
Hormis cet effet, la croissance des bénéfices se serait élevée à 6,7% selon les estimations des analystes de la banque.
Tous les secteurs pratiquement vont contribuer à cette reprise. Voici en détails les prévisions par secteur des analystes de CFG Bank.
> Banques : une progression attendue de 2%, soit 239 millions de dirhams de surplus
« Malgré l’impact de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et un contexte peu porteur au niveau local, les valeurs bancaires devraient poursuivre d’améliorer les résultats de leurs filiales internationales, notamment pour Attijariwafa bank et BCP (hors impact de l’accord signé entre BPCE et BCP pour l’acquisition de 4 filiales du groupe BPCE en Afrique) », précise le document.
> Agroalimentaire : 11,6% de croissance et un surplus de 218 millions de dirhams
Cette évolution sera tirée, selon CFG Bank, par un effet de base positif induit par la non-récurrence des contrôles fiscaux dont ont fait l’objet la Société des Boissons du Maroc et Lesieur Cristal, et par la fin du boycott subi par Centrale Danone et Oulmès durant le premier semestre 2018.
> Immobilier : une croissance de 23,7%, soit un additionnel de 213 millions de dirhams
Cette appréciation des résultats du secteur est principalement attribuable à Addoha, selon CFG Bank. "La valeur devrait réaliser une croissance de son bottom-line de 59% à 570 millions de dirhams, grâce en partie à la non récurrence de l’impact du contrôle fiscal dont la société a fait l’objet en 2018", prévoient les analystes de la banque.
> Mines : une augmentation de 14,8% portée par Managem
La filiale minière du groupe Al Mada devra profiter selon CFG Bank de la contribution croissante de la production d’or au Soudan, et de l’orientation favorable des cours des métaux de base à l’international. Ce dernier élément devra également profiter à la Compagnie minière de Toussit.
> Ciment : une reprise estimée à 2% pour un additionnel en bénéfices de 134 millions de dirhams
Les analystes de CFG Bank s’attendent à une reprise de la consommation nationale de ciment sur l’année, couplée à une amélioration des marges opérationnelles, grâce notamment à une baisse attendue des cours du Petcoke.
Trois secteurs en revanche vont tirer la croissance des bénéfices de la cote vers le bas.
A commencer par le secteur de l’énergie, dont les bénéfices vont baisser de 5,9% à fin 2019. Idem pour le secteur des biens d’équipement (-53 millions de dirhams).
Maroc Télécom verra également son résultat net chuter. La baisse est estimée à 0,8% (-51 millions de dirhams), en raison essentiellement de la contribution de solidarité qui coûtera 273 millions de dirhams à l’opérateur selon les calculs de CFG Bank.
« Retraité de cette nouvelle taxe, le RNPG de Maroc Telecom et donc du secteur des télécoms aurait selon nous enregistré une hausse de 3,7% », signalent les analystes de la banque.
Lire aussi : Etude : la Bourse devrait croître de 1 à 5% en 2019 selon CFG Bank