Sondage : le climat des affaires jugé “normal” par les capitaines d'industrie

Abir Labied | Le 1/2/2019 à 9:43

L'enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib révèle que le climat général des affaires dans l’industrie aurait été normal, selon 89% des patrons sondés. 11% des industriels estiment qu'il est favorable. Le sondage a porté sur la perception des industriels pour le quatrième trimestre de l'année 2018. 

Les résultats de l’édition trimestrielle de l’enquête de conjoncture de Bank-Al Maghrib pour le dernier trimestre 2018, font ressortir un climat des affaires jugé «normal» par 89% des industriels et de «favorable» par 11%.

Par branche d’activité, il a été qualifié de «normal» par l’ensemble des industriels de l’«agro-alimentaire» et du «textile et cuir». Dans la «chimie et parachimie», il aurait été «normal» selon 89% des entreprises et «favorable» selon 11%. Ces proportions sont respectivement de 69% et 31% dans la «mécanique et métallurgie».

Les conditions d’approvisionnement, quant à elles, auraient été «normales» selon 77% des industriels et «difficiles» selon 23%.

Par branche d’activité, la proportion des entreprises indiquant des conditions d’approvisionnement «normales» varie entre 76% dans la «chimie et parachimie» et 87% dans le «textile et cuir». 

S’agissant du stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau normal et ce, dans l’ensemble des branches d’activité. 

Emploi : stagnation des effectifs

Concernant l’évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois, les industriels déclarent une stagnation, observée particulièrement au niveau des branches «agroalimentaire» et «mécanique et métallurgie». Dans la «chimie et parachimie», 71% des entreprises indiquent une stagnation et 23% une baisse, tandis que 65% des patrons du «textile et cuir» déclarent une stagnation des effectifs et 24% une hausse. 

Pour les trois prochains mois, 71% des industriels s’attendent à une stagnation des effectifs employés et 19% à une baisse.

Notons que l’insuffisance de la demande (32%), l’accentuation de la concurrence (31%) et le secteur informel (11%) sont évoqués comme principaux freins à l’augmentation de la production. 

Le coût du crédit serait en stagnation selon les industriels

La situation de la trésorerie a été jugée «difficile» par 68% des industriels et «normale» par 27%. Celle-ci est affectée principalement par des difficultés de recouvrement. Les délais fournisseurs se sont allongés selon les patrons d’entreprises et les charges non financières ont stagné comparativement au trimestre précédent. 

L’accès au financement bancaire, pour sa part, a été jugé «normal» selon 88% des chefs d’entreprises et «difficile» selon 9%. Pour le coût du crédit, il serait en stagnation selon 88% des entreprises et en hausse selon 12%. 

Enfin, les dépenses d’investissement seraient en stagnation selon 48% des entreprises et en hausse selon 38%.

Pour le prochain trimestre, 62% des industriels anticipent une stagnation et 33% une hausse de ces dépenses.
 

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 1/5/2024 à 16:30

    Inetum Maroc se renforce : “Il y a les talents, les conditions et la taille critique pour le faire” (PDG)

    Le géant des services numériques a annoncé vouloir tripler ses effecifs au Maroc d'ici 2027. Le PDG du groupe revient pour Médias24 sur les raisons de ce choix stratégique et sur l'évolution de l'activité du groupe depuis 20 ans d'implantation dans le royaume. Base offshore réputée dans l'Hexagone, le Maroc devient également de plus en plus attractif avec un marché local en fort développement. Entretien.
  • | Le 29/4/2024 à 14:30

    Le retrait des banques françaises du Maroc renforcera la compétition sur le marché

    Le Crédit Agricole et la Société Générale se sont désengagés du Maroc, et leur retrait aura, à terme, un impact sur la concurrence au sein du marché. Cette dernière se renforcera avec l'arrivée dans l'actionnariat d'acteurs locaux, plus indépendants, agiles, réactifs et déterminés à gagner des parts de marché.
  • | Le 26/4/2024 à 15:26

    Dislog Group clôt l'acquisition de CMB Plastique auprès de Mutandis

    La transaction a été bouclée pour un total de 330 MDH. L'objectif, à terme, est de changer le positionnement de CMB Plastique. L'usine de préformes deviendra une entité qui vendra aux clients de Dislog Group, in situ, des bouteilles fabriquées avec leurs bouchons et étiquettes, leur permettant ainsi de variabiliser leurs coûts de production.
  • | Le 25/4/2024 à 15:04

    Maroc Telecom : des résultats au 1er trimestre conformes aux prévisions et des menaces persistantes

    Le groupe a affiché une légère hausse de ses revenus et une stagnation de sa profitabilité à fin mars. Ces résultats sont sans surprise. Le groupe, dans le sillage de la Coupe du monde 2030, devra fortement investir dans la 5G qui se fait encore attendre. La menace de l'amende est toujours présente, malgré l'appel de la décision judiciaire dans son litige avec Wana.
  • | Le 25/4/2024 à 10:01

    Maroc Telecom. Hausse des revenus au 1er trimestre, profitabilité stable

    Le groupe affiche une légère hausse de ses revenus à fin mars 2024, poussés par les filiales Moov. La profitabilité globale du groupe reste stable sur la période à 1.528 MDH. Les revenus au Maroc reculent de 1,3%, notamment du fait de la baisse du Mobile.
  • | Le 24/4/2024 à 14:10

    L'or à des niveaux historiques, Managem en profitera

    L'once d'or flirte désormais avec les 2.400 dollars. Du jamais vu. Cette hausse va à contre-courant de la situation macroéconomique actuelle. Factuellement, l'accélération de la hausse du cours ne trouve pas de raison fondamentale, excepté les inquiétudes géopolitiques au Proche-Orient. Managem, dont la moitié des revenus proviennent de l'or, devrait profiter de cette bonne dynamique des prix.