Sondage : le climat des affaires jugé “normal” par les capitaines d'industrie
L'enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib révèle que le climat général des affaires dans l’industrie aurait été normal, selon 89% des patrons sondés. 11% des industriels estiment qu'il est favorable. Le sondage a porté sur la perception des industriels pour le quatrième trimestre de l'année 2018.
Les résultats de l’édition trimestrielle de l’enquête de conjoncture de Bank-Al Maghrib pour le dernier trimestre 2018, font ressortir un climat des affaires jugé «normal» par 89% des industriels et de «favorable» par 11%.
Par branche d’activité, il a été qualifié de «normal» par l’ensemble des industriels de l’«agro-alimentaire» et du «textile et cuir». Dans la «chimie et parachimie», il aurait été «normal» selon 89% des entreprises et «favorable» selon 11%. Ces proportions sont respectivement de 69% et 31% dans la «mécanique et métallurgie».
Les conditions d’approvisionnement, quant à elles, auraient été «normales» selon 77% des industriels et «difficiles» selon 23%.
Par branche d’activité, la proportion des entreprises indiquant des conditions d’approvisionnement «normales» varie entre 76% dans la «chimie et parachimie» et 87% dans le «textile et cuir».
S’agissant du stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau normal et ce, dans l’ensemble des branches d’activité.
Emploi : stagnation des effectifs
Concernant l’évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois, les industriels déclarent une stagnation, observée particulièrement au niveau des branches «agroalimentaire» et «mécanique et métallurgie». Dans la «chimie et parachimie», 71% des entreprises indiquent une stagnation et 23% une baisse, tandis que 65% des patrons du «textile et cuir» déclarent une stagnation des effectifs et 24% une hausse.
Pour les trois prochains mois, 71% des industriels s’attendent à une stagnation des effectifs employés et 19% à une baisse.
Notons que l’insuffisance de la demande (32%), l’accentuation de la concurrence (31%) et le secteur informel (11%) sont évoqués comme principaux freins à l’augmentation de la production.
Le coût du crédit serait en stagnation selon les industriels
La situation de la trésorerie a été jugée «difficile» par 68% des industriels et «normale» par 27%. Celle-ci est affectée principalement par des difficultés de recouvrement. Les délais fournisseurs se sont allongés selon les patrons d’entreprises et les charges non financières ont stagné comparativement au trimestre précédent.
L’accès au financement bancaire, pour sa part, a été jugé «normal» selon 88% des chefs d’entreprises et «difficile» selon 9%. Pour le coût du crédit, il serait en stagnation selon 88% des entreprises et en hausse selon 12%.
Enfin, les dépenses d’investissement seraient en stagnation selon 48% des entreprises et en hausse selon 38%.
Pour le prochain trimestre, 62% des industriels anticipent une stagnation et 33% une hausse de ces dépenses.