Les banques à capitaux français ont toujours les taux d'impayés les plus élevés de la place
Les taux de contentieux élevés chez les banques à capitaux français reflètent, selon Fitch Rating, des politiques de classification plus conservatrices. A fin 2017, ces établissements gardent leur position en tête du classement en dépit d'une réduction globale de la contentialité.
Au terme de l'exercice 2017, les filiales des banques françaises au Maroc continuent d'afficher les taux d'impayés les plus élevés, en dépit de leur baisse par rapport à l'année 2016. C'est ce qui ressort d'un comparatif des taux de contentieux des huits principales banques marocaines, réalisé par la société de bourse Crédit du Maroc Capital.
La société de bourse explique par ailleurs que la majorité des banques marocaines (BCP, CIH, AWB et BMCE) affichent des contentialités inférieures au taux du système bancaire (7,9%).
La BMCI affiche le taux de contentialité le plus élevé, tandis que BMCE Bank enregistre le taux le moins élevé. En revanche, CIH Bank est la seule banque dont le taux a augmenté, alors que la SG parvient à baisser le plus ce taux.
Par ailleurs, en matière de provisionnement, Crédit du Maroc et la BMCI affichent les taux de couverture les plus élevés en 2017, avec respectivement 82,4% et 79,8%. La Société Générale affiche le taux le plus bas: 54,6%
La société de bourse note que CDM, BMCI et AWB affichent des taux de couverture dépassant celui du système bancaire global (69,9%). La BMCI est par ailleurs la banque qui a le plus augmenté son taux de couverture tandis que la BMCE enregistre la baisse la plus importante.
Au titre de l’exercice 2017 toujours, le panel bancaire étudié affiche un coût du risque de l’ordre de 0,87%, soit une amélioration de +24 Pbs par rapport à 2016. CIH détient toujours le coût du risque le plus bas alors que CAM subit le coût du risque le plus élevé. La BMCI et la SG sont les banques qui améliorent le mieux leur coût du risque en 2017.
Rappelons que l'agence de notation Fitch avait indiqué que les filiales marocaines des banques françaises rapportent les ratios les plus élevés de prêts douteux: "Ceux-ci reflètent les politiques de classification plus conservatrices imposées par leurs parents français et, selon nous, sont plus représentatifs de la qualité réelle des actifs du secteur que ceux rapportés par les banques détenues par les actionnaires locaux".
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!