Banques: Le coût du risque recule grâce aux établissements français

Sara El Hanafi | Le 16/4/2018 à 20:24

Les filiales des banques françaises arrivent toutes à réduire leur coût du risque consolidé en 2017. La tendance est la même au niveau des créances en souffrance dans les comptes sociaux.

A fin 2017, le coût du risque consolidé global du secteur bancaire s’élève à 8,5 MMDH.

Les filiales des banques françaises arrivent toutes à réduire leur coût du risque en consolidé. Crédit du Maroc a terminé l’année 2017 avec un coût du risque de 412,1 MDH, en recul de 17,6% par rapport à 2016. Les provisions pour dépréciation des prêts et créances du groupe affichent un retrait à 258,6 MDH contre 486 MDH une année auparavant, et les pertes sur prêts et créances irrécouvrables provisionnées ont également suivi la tendance, en passant de 257,8 MDH en 2016 à 170,8 MDH.

La BMCI a également vu son coût du risque baisser, de 10,3% en une année, pour s’établir à 524 MDH, également grâce au retrait des pertes sur prêts et créances irrécouvrables provisionnées, de 343,6 MDH à 227 MDH.

Pour sa part, c’est la Société générale marocaine des banques qui est parvenue à réduire drastiquement ses provisions pour dépréciation des prêts et créances, les faisant passer de 2,3 MMDH à 551,1 MDH en une année. Son coût du risque s’élève à 600,4 MDH, contre 867,4 MDH en 2016.

Du côté des banques marocaines, CIH Bank affiche, en consolidé, un coût de risque en régression de près de 50% en une année. Il passe ainsi de 116,1 MDH en 2016 à 58,1 MDH en 2017. Cette baisse est surtout attribuable au retrait des provisions pour dépréciation des prêts et des créances, ainsi que des pertes sur prêts et créances irrécouvrables provisionnées.

La BCP, pour sa part, se distingue parmi les trois grandes banques marocaines et parvient également à réduire son coût du risque de près de 7%, à 3,1 MMDH, grâce à une réduction des provisions pour dépréciation des prêts et créances, de 5,2 MMDH en 2016 à 5 MMDH en 2017, ainsi que le recul des pertes sur prêts et créances irrécouvrables de 152,8 MDH.

Au niveau d’Attijariwafa Bank, le coût du risque consolidé du groupe s’est établi à 2,2 MMDH en 2017 contre 2 MMDH une année auparavant. Une progression qui a été surtout marquée par la hausse des dotations aux provisions, qui sont passées de 2,6 MMDH à 2,8 MMDH.

Idem pour BMCE BOA, qui a vu son coût du risque s'apprécier, passant de 1,6 MMDH en 2016 à près de 1,8 MMDH en 2017, avec des provisions pour dépréciation des prêts et créances qui ont progressé de plus de 21% à 2,8 MMDH, mais surtout des pertes sur prêts et créances provisionnées qui sont passées de 11,1 MDH, à près de 1,3 MMDH.

Baisse quasi-généralisée des créances en souffrance en social

Au niveau des créances en souffrance dans les comptes sociaux, Crédit du Maroc arrive à assurer un taux de couverture de 85,9% fin 2017, le meilleur de la place. Ses créances en souffrance nettes ressortent à près de 700 MDH contre 776,5 MDH une année auparavant.

La BMCI est également bien lotie car elle affiche un taux de couverture des créances par les provisions de 79,8% au niveau social. Elle affiche des créances en souffrances nettes de 1,3 MMDH contre 1,7 MMDH une année auparavant. Celles de la SGMB ont atteint 3,1 MMDH contre 3,8 MMDH.

Au niveau des banques marocaines, CIH Bank affiche toutefois des créances en souffrance non provisionnées avoisinant  1,1 MMDH en 2017, contre près de 921 MDH une année auparavant. La banque affiche un taux de couverture 54,58%.

D’une autre part, Attijariwafa Bank dégage un taux de couverture des créances en souffrance de 71,22%, et des créances en souffrance non couvertes de 3 MMDH, contre 3,3 MMDH une année auparavant.

La BCP affiche, pour sa part, un taux de couverture qui s’élève à 80% à fin décembre 2017 contre 76% une année auparavant. Les créances en souffrance non provisionnées se sont situées à 1,86 MMDH, en léger retrait par rapport à 2016 où elles étaient de 1,95 MMDH.

La BMCE affiche un taux de couverture en social frôlant les 66%, mais ses créances en souffrance non provisionnées atteignent 2,6 MMDH, contre 2,1 MMDH en 2016.

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