L’actif net sous gestion des OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) a connu une hausse de 1,25 % durant le mois de janvier 2018, atteignant 421,15 MMDH, indique la mensuelle des OPCVM de l’Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains (ASFIM).

Evolution des encours sous gestion

C'est l'encours des OPCVM Obligations Moyen et Long Terme (OMLT) qui a accaparé le volume le plus significatif de cette progression, avec une collecte nette dépassant les 4 MMDH.

Le marché Actions séduit davantage 

Les statistiques mensuelles de l’ASFIM indiquent que les OPCVM Actions ont affiché la meilleure performance à fin janvier 2018, enregistrant une progression de 4,29%.

Indices de performance

Un gérant OPCVM de la place, préférant s'exprimer sous couvert d'anonymat,  explique que "la collecte positive sur les OPCVM Actions et Diversifiés est à mettre au crédit de la bonne performance du marché actions’’.

Il précise que "dès le début de l’année, le marché avait un consensus sur la bonne tenue du marché Actions. Et cela s’est réellement confirmé avec la bonne performance du MASI’’. 

Au cours du premier mois de l’année 2018, le MASI s'est rapproché de ses sommets historiques en atteignant le seuil des 13.000 points. L’indice phare de la place casablancaise a clôturé le mois de janvier sur une hausse de 5,58%. 

"Par contre, les OCT et les monétaires ont connu plusieurs mouvements de rachat, ce qui explique le recul de leurs collectes nettes à fin janvier 2018’’, indique-t-il en ajoutant que "cela n’étonne pas vu que le niveau des taux est très bas".

Il ajoute: "Cela pousse donc certains investisseurs à faire un arbitrage et à diversifier un peu leurs placements. Le marché actions représente actuellement plus de potentiel. Les investisseurs ont donc intérêt à diversifier leurs portefeuilles et surtout à s’orienter vers le marché actions’’.

En ce qui concerne les OPCVM contractuels, ceux-ci ont avancé de 34,99% en un mois. Notre interlocuteur explique que, "toutefois, les contractuels pèsent très peu sur l’actif global et sont, en plus, très volatils".

"Ils portent sur des contrats qui sont modelés entre les investisseurs et les sociétés de gestion, on ne peut donc pas connaître leur composition pour pouvoir les analyser’’, souligne notre source en ajoutant qu' "il suffit juste qu’une société de gestion obtienne un contrat de 200 MDH, pour que l’actif grimpe de 10%, à titre d’exemple’’.

En somme, "pour le marché des OPCVM, le mois de janvier de chaque année est souvent mouvementé. Toutefois, les évolutions qui sont observées sur cette période de l’année, restent peu significatives. On observe toujours un retrait des investisseurs et puis un repositionnement en début d’année’’, souligne notre interlocuteur.

"Il faut attendre le mois de mars afin d’avoir une base d’analyse assez solide qui permettra de déceler l’orientation des placements des investisseurs par rapport au marché des OPCVM’’, conclut-il.