Compte tenu des cours boursiers au 31 mars 2017, les cinq plus forts rendements de la cote, au titre de l’exercice 2016, reviennent à Promopharm (10,56%) ; Microdata (8,45%) ; Eqdom (8,13%); Agma Lahlou-Tazi (8,04%) et BMCI (7,82%). (Voir tableau ci-dessous)

Données: Bourse de Casablanca ; Calcul: LeBoursier

Dans un échange avec LeBoursier, une analyste de la place estime que ‘’le taux de rendement de l’action est généralement le critère le plus important pour un investisseur’’.

En effet, Promopharm se place au premier rang des plus forts taux de rendement de l’année 2016, avec un Dividend Yield (D/Y) de 10,56%. Cette société pharmaceutique a versé un DPA (Dividende par action) de 148 DH, soit un dividende total de 148 millions de DH. Toutefois, Promopharm est une valeur qui est peu liquide: son volume a une seule fois franchi la barre des 15 MDH. (Voir graphique ci-dessous)
 

Source: Bourse de Casablanca 

Comme le montre cet exemple, le taux de rendement n’est pas le seul critère sur lequel se base un investisseur.

Interpellée sur ce point, notre interlocutrice précise que "les investisseurs peuvent privilégier d’autres critères pour leur choix de placement’’, citant comme exemples la liquidité de la valeur et sa capitalisation boursière. 

A titre d’exemple, la capitalisation boursière la plus lourde de la place, à savoir Maroc Telecom (IAM) avec 123 MMDH, affiche un taux de rendement qui oscille autour de 4%, au titre de l’exercice 2016. Bien que ce taux soit largement inférieur à celui de Promopharm, l’action IAM est l’une des valeurs les plus convoitées par les investisseurs. C'est une valeur de fond de portefeuille, avec une cote assez stable, liquide et ayant une grande profondeur D’ailleurs, IAM se place en tête des plus grosses distributions de dividendes au titre de l'exercice 2016, avec plus de 5,5 milliards de DH pour 879.095.340 actions, soit un DPA de 6,36 DH. 

Données: Bourse de Casablanca ; Calcul: LeBoursier

Les deux cimentières, LafargeHolcim (LHM) et Ciments du Maroc (CMA), occupent respectivement la deuxième et la cinquième position. La première a décaissé plus de 3,6 MMDH afin de rémunérer ses actionnaires. Notons que LHM a procédé à la distribution d’un dividende exceptionnel de 88,50 DH, qui vient s’ajouter au dividende ordinaire de 66 DH, soit un dividende nominal de 154,5 DH.

Ciments du Maroc, elle, a déboursé 938 millions de DH en 2017 pour les dividendes de l’exercice 2016.

Sans surprise, le Top 5 des entreprises cotées à la BVC qui ont versé le plus de dividendes en 2017 comprend deux grandes banques de la place, à savoir Attijariwafa Bank (AWB) et la Banque Populaire (BCP). AWB, qui occupe la troisième place du classement, a consacré 2,4 MMDH pour rémunérer ses actionnaires. La BCP a payé plus d’un milliard de DH au titre des dividendes de 2016, occupant ainsi la quatrième position du présent classement.

En termes de dividende nominal, c’est Agma Lahlou-Tazi qui a versé le plus fort dividende de la cote pour l’année 2016, avec un dividende unitaire de 205 DH. Mais pour l’encaisser, les actionnaires ont dû payer au minimum 2.000 DH par action: cours autour duquel elle s’échangeait durant ces cinq dernières années. 

Parmi les autres valeurs à fort dividende nominal, LafargeHolcim Maroc (154,5 DH), SMI (150 DH), Promopharm (148 DH) ou encore Wafa Assurance (120 DH) se distinguent. 

Qu’en est-il des entreprises cotées qui ne versent pas de dividendes? 

Sur les 73 sociétés cotées à la BVC, 13 entreprises n’ont pas versé de dividendes au titre de l'exercice 2016. Il s’agit notamment de Sonasid, Stokvis Nord Afrique, Strock Industrie, Risma, Ib. Maroc, Zellidja, Fenie Brossette, M2M Group, Involys, Rebab Company, Timar, Alliances et Med Paper.

Cette dernière n’a pas versé un seul dividende pendant ces quinze dernières années. A vrai dire, sa situation financière ne lui permet pas d’honorer ses engagements. D’ailleurs, Med Paper cumule des pertes consécutives: la majorité de ses agrégats financiers sont dans le rouge. Elle a également subi une suspension de la cotation qui a duré quatre mois, suite au lancement d’une Offre publique d’achat (OPA). 

Selon notre source ‘’l’insuffisance des résultats est l’une des principales raisons qui poussent les entreprises à ne pas distribuer de dividende’’. Toutefois, ‘’l’assemblée générale peut choisir d’affecter l’intégralité des bénéfices à l’entreprise, en espérant que celle-ci va les réinvestir dans un projet qui créerait de la valeur à long terme pour les actionnaires’’.