Sur la base d’un benchmark des huit principales banques marocaines (Attijariwafa Bank, BCP, BMCE, Crédit du Maroc, BMCI, Société Générale, CIH Bank et Crédit agricole du Maroc) ; la société de bourse Crédit du Maroc Capital a livré une radioscopie de l’activité bancaire nationale selon les données disponibles arrêtées au premier semestre 2017.

De cette étude, il ressort que le duo BMCE Bank et CIH BANK améliorent leurs parts de marché en termes de crédits accordés, tandis que le reste du panel diminue son poids.

BMCE Bank gagne le plus dans les crédits promoteurs (+264 pbs) mais voit sa portion reculer dans les crédits à la consommation (-45 pbs). CIH Bank a également crû sur le segment des crédits promoteurs (+173 pbs) mais diminue le plus sa voilure dans les crédits à l’habitat (-33 pbs).

Par ailleurs, CDMC fait remarquer qu’exception faite du CAM, la structure des créances sur la clientèle de l’échantillon bancaire étudié est majoritairement concentrée sur les crédits immobiliers avec, en première position, le duo CIH Bank et Crédit du Maroc.

Les crédits à la consommation canalisent la plus faible portion dans les créances sur la clientèle chez la totalité des banques du panel.

Concernant les dépôts, le trio BMCE, AWB et CIH Bank voit sa portion grandir alors que les parts de marché du restant des banques régressent.

Attijariwafa Bank améliore sa part de marché dans les comptes à vue (+113 pbs) et les dépôts à terme (+8pbs). BMCE Bank améliore sa contribution dans l’ensemble des dépôts et CIH Bank améliore sa contribution dans les DAT (+74 pbs) et les comptes d’épargne (+6pbs).

CDMC révèle que la répartition de l’ensemble des dépôts de la clientèle révèle que la BCP collecte l’essentiel des comptes à vue et des comptes d’épargne, alors que CIH Bank en détient les plus faibles portions. La Banque du cheval rafle également la plus forte part de marché dans les dépôts à terme au moment où la BMCI se situe en dernière position.

En termes de Produit net bancaire, CIH Bank affiche la plus forte hausse du PNB et ce en raison, essentiellement, de l’amélioration notable du résultat des opérations de marché, qui se hisse à 33,3 MDH contre 10,5 MDH à fin juin 2016.

Par ailleurs, l’analyse des coûts des ressources, comparativement aux rendements des emplois, fait ressortir que le Crédit agricole du Maroc dispose du taux de rendement le plus élevé, alors que la BCP enregistre le plus faible rendement de l’échantillon.

Dans le même sillage, la BMCI est la banque qui rémunère le moins ses ressources, tandis que le CAM dispose du taux de rémunération le plus élevé.

En outre, Attijariwafa Bank, BCP et BMCE Bank disposent de ratios de transformation inférieurs à 100%, ce qui leur procure une collecte excédentaire. Le restant des banques affichent des ratios supérieurs à 100%, ce qui les mène à faire appel au marché financier.

D’une autre part, BMCE Bank détient le coût du risque le moins élevé du panel, soit 280,9 MDH à fin juin 2017. La BCP, pour sa part, subit le coût du risque le plus élevé, se situant à 1,5 MMDH à la même période.

Dans la même lignée, l’étude de CDMC révèle que la Société générale dispose du taux de contentialité le plus élevé de l’échantillon (15,2%), alors que BMCE Bank possède le taux de sinistralité le plus bas (5,9%).

Par ailleurs, Crédit du Maroc affiche le taux de couverture le plus haut (84,3%), tandis que CIH Bank enregistre le taux de couverture le plus faible (54,2%).