Durant la réunion du 20 décembre du Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques, les débats ont porté aussi sur la situation du secteur financier marocain.

La première remarque faite concerne la situation des crédits bancaires qui ont continué de s’améliorer modérément. Selon le comité, les concours aux entreprises non financières ont vu leur rythme s’accélérer. Le point noir des remarque faites par le comité concerne le niveau des créances en souffrance qui reste significatif, quoique en décélération, dans un contexte marqué par une lente reprise des activités non agricoles

Dans ce contexte, les résultats des banques au terme du 1er semestre 2017 ont décéléré en lien avec de moins bonnes performances des opérations de marché. Nous avions relevé cela pour plusieurs établissements bancaires, sauf dans le cas de Atijariwafa Bank.

Malgré cela, le secteur bancaire demeure rentable et adéquatement capitalisé. Le comité précise qu’il s’avère résilient aux stress-tests simulant des chocs macroéconomiques. Par contre, et comme l’avait signalé à plusieurs reprises Abdellatif Jouhari, le gouverneur de la banque centrale, le secteur doit faire l’objet d’un suivi particulier et particulièrement à propos des expositions aux risques de concentration et de taux d’intérêt.

Pour ce qui est du secteur des entreprises d'assurances, il continue de respecter le minimum exigé en termes de couverture et de dégager une marge de solvabilité largement supérieure au minimum réglementaire. Le comité signale tout de même qu’une légère baisse du taux de couverture des provisions techniques par des actifs représentatifs a été relevée. En tout cas, il faut s’attendre à une baisse des marges avec le passage futur vers un régime prudentiel basé sur les risques, selon les conclusions du comité.

Enfin, l'application progressive de la réforme paramétrique du régime des pensions civiles se poursuit. Cette réforme a conduit, à travers la mise en place d'une tarification équilibrée pour les droits futurs des affiliés, à une amélioration de certains indicateurs de risque afférents à ce régime. Elle n'a, toutefois, pas permis de résorber les engagements importants du régime au titre des droits passés.