Marsa Maroc. Une première année pleine en bonne forme
Marsa Maroc va clôturer sa première année pleine à la Bourse de Casablanca. La valeur a souffert un peu à ses débuts, avant qu’elle n’emprunte une trajectoire ascendante. La société est très dépendante des aléas climatiques, mais elle peut profiter de toutes les situations.
La toute dernière société introduite à la Bourse de Casablanca semble bien vivre sa première année pleine, à la BVC, qu’elle finira sans doute dans une très bonne posture. Marsa Maroc a gagné depuis le début de l’année presque 30%, avec quelques perturbations du cours au fil des semaines. Le marché apprécie cette valeur qui draine beaucoup de volume depuis quelques séances.
"Au début de l’année, la valeur a souffert d’un tapage médiatique et elle a baissé un peu. Mais quelques semaines après, elle a repris son cours préécdent et a même beaucoup gagné. C’est une action qui avance en silence", rappelle un analyste financier chez une société de gestion.
Une dépendance au climat
Le 30 janvier, une polémique avait éclaté suite aux accusations du député Omar Balafrej sur une probable perte accusée par l’État suite à son introduction 6 mois plus tôt. L’action a connu par la suite une période avec des turbulences avant qu’elle se stabilise après la publication des résultats annuels.
"Sur les résultats, nous avions tous vu qu’il y avait un décalage avec les prévisions de la note d'Information publiée quelques mois auparavant, mais c’était assez proche de nos prévisions. Sauf que pour un investisseur, ce qui importe le plus, ce sont les réalisations. Et si elles sont meilleures que ce que le management prévoyait c’est encore mieux", explique cet analyste.
Le spécialiste de l’exploitation des ports a ensuite repris sa courbe ascendante jusqu’à frôler les 160 DH au mois de juillet. Selon notre expert, le management de Marsa Maroc, avec à sa tête Mohamed Benabdeljalil, a été très didactique concernant les intrants qui constituent le chiffre d’affaires de l’entreprise. Une approche qui semble donner des fruits.
"Nous savons désormais comment risque de bouger le chiffre d’affaires en cas d’une bonne année agricole ou encore si nous sommes en période de sècheresse", nous explique notre interlocuteur.
L’année agricole 2016-2017, selon les chiffres annoncés par le ministère de tutelle, sera assez bonne et ceci va se traduire par une baisse des importations céréalières. En parallèle, les agriculteurs vont importer plus d’engrais, ce qui arrange les affaires de Marsa Maroc.
"Même avec un chiffre d’affaires en léger recul pour le compte du premier semestre, nous prévoyons de meilleures performances pour la fin de l’année", prédit notre analyste. Pour rappel, la première partie de saison a été marquée par un niveau d’investissement assez soutenu, et au niveau de l’exploitation, les équipes de Marsa Maroc ont la maîtrise qu’il faut.
Un profil africain
Les investisseurs marocains et étrangers sont par ailleurs séduits par le profil panafricain de Marsa Maroc. Le groupe est déjà présent dans quelques ports africains, et veut continuer sur cette lancée.
"Cette expansion est synonyme de gros investissements et de quelques exercices plombés par cela. Mais c’est aussi l’assurance d’une pérennité et d’une activité en forme pour de nombreuses années. C’est spécialement ce qui fait de cette action, une valeur pour le long-terme", précise notre expert.
En tous les cas, depuis quelques semaines, la valeur draine un volume important. Depuis le 13 novembre dernier, presque 900.000 titres ont été échangés pour plus de 134 millions de DH. Ce mardi 12 décembre, l’action a clôturé à 153,55 DH.
"Marsa Maroc est une entreprise qui a distribué assez de dividendes au titre de l’année dernière et risque de faire de même pour celle-ci. C’est aussi l’une des raisons qui va pousser des petits porteurs, et investisseurs, à l'inclure dans le portefeuille", poursuit notre expert.
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