Le RNPG de la BMCI s’affiche à fin septembre à 474 millions de dirhams, soit en forte hausse de 19,9% en comparaison avec son niveau enregistré une année auparavant. Une performance assez importante, malgré la baisse du PNB et de quelques agrégats financiers.

La BMCI se dirige ainsi vers une fin d’année sous le signe de la baisse ou dans le meilleur des cas une stagnation du PNB, doublées d'une hausse du RNPG. Ses résultats ont été publiés le 29 novembre dernier. Le produit net bancaire de la BMCI a atteint 2,27 milliards de DH sur les 9 premiers mois de l’année, soit en baisse de 1,5% par rapport à son niveau en septembre de l’année écoulée.

Une situation qui s’explique notamment par le recul de la marge sur commission de 2,5% sur la même période. Le même comportement est observé aussi au niveau des marges d’intérêt qui baissent de 1,4% en une année. Ces deux rubriques sont celles qui donnent une image sur le cœur du métier de la banque.

Interrogée dans ce sens, la communication financière de la banque explique que la baisse des marges sur intérêt est justifiée par la baisse des taux observée depuis plus de 2 ans. "Pour ce qui est des marges sur commissions, leur baisse est due à l’augmentation du niveau des commissions servies", ajoute la communication financière de la filiale de BNP Paribas.

Pour les observateurs, cette évolution s’explique aussi par la baisse des crédits distribués et les dépôts collectés. Selon les chiffres publiés par la banque, les crédits par caisse à la clientèle ont baissé de 400 millions de DH, en comparaison avec septembre de l’année 2016. La collecte des dépôts a elle aussi connu un recul de 300 millions de dirhams, sur la même période. Sachant que la fin de l’année est pratiquement linéaire pour le secteur bancaire, l’on pourrait s’attendre à des chiffres en berne au 31 décembre.

C’est ainsi que le résultat brut d'exploitation de la filiale de BNP Paribas s’établit à fin septembre à 1,08 milliard de DH, soit une baisse de 3,7% sur une année. La satisfaction de la banque sur ces trois premiers trimestres, c’est le coût du risque qui recule de 24,2%, et permet au résultat d’exploitation de ressortir en hausse de 9,2%.

Les commissaires aux comptes attirent l’attention du public sur un élément très important touchant le groupe BMCI. Il s’agit d’un avis de contrôle fiscal que BMCI Leasing a reçu le 6 octobre dernier au titre de l'IS, de l'IR et de la TVA sur les exercices depuis 2013 jusqu’à 2016. Aucune information n’a été ajoutée, hormis que le contrôle fiscal est en cours actuellement.