Immobilier. RDS prévoit de boucler 2017 avec un résultat de 500 MDH
En 2016, la société prévoyait de finir l'année sur un résultat net de 520 MDH. De son côté, la place casablancaise a salué ces prévisions, quoique légèrement.
Dans la dernière mise à jour annuelle de sa note d’information relative à son programme d'émission de billets de trésorerie, Résidence Dar Saada a dévoilé ses prévisions financières pour fin 2017.
La société immobilière prévoit de boucler l'exercice en cours sur un chiffre d’affaires consolidé avoisinant les 2 MMDH, pour un résultat net consolidé autour des 500 MDH, contre les 520 MDH initialement prévus fin 2016.
De son côté, la place casablancaise a salué ces prévisions, quoique légèrement. Après avoir essuyé une baisse de 4,68% la veille de la publication de la note d’information en question, le cours boursier de la valeur RDS a repris des couleurs suite à l’annonce de ces perspectives, prenant 1,55% le 17 novembre dernier et 1,53% la séance suivante.
A la clôture de la séance du mardi, le cours a toutefois perdu 0,06% de sa valeur, pour s’établir à 165,90 DH, et ce après une séance mouvementée, où les échanges ont cependant porté sur de petits volumes.
Rappelons que Résidences Dar Saada a opéré, en 2017, le passage de ses comptes consolidés en normes IFRS, ce qui a permis d’afficher un résultat net consolidé de 146,5 MDH au 1er semestre de l’année en cours. La société immobilière espère donc plus que tripler ce résultat à fin 2017.
Il est à noter que l'entreprise souffre d'une trésorerie déficitaire qui affiche, à fin juin 2017, -329,8 MDH contre 206,2 MDH au 31 décembre 2016. Cette dégradation est due essentiellement à l'accroissement du BFR, qui affiche une hausse de 21,2%.
Des risques structurels et conjoncturels
D’une autre part, Résidences Dar Saada rappelle, dans la mise à jour de sa note d’information, les différents risques afférents à son activité et globalement au secteur de l’immobilier.
Tout d’abord, la société immobilière évoque l’éventuelle suppression des avantages fiscaux octroyés aux promoteurs et aux acquéreurs de logements sociaux, segment sur lequel RDS est très présente. Actuellement, le risque est toutefois restreint puisque les conventions signées dans le cadre de la Loi de Finances 2010 sont garanties pour une période de 10 ans, soit jusqu’en 2020.
Par ailleurs, Résidences Dar Saada parle du risque lié au renchérissement du coût du foncier, et indique que «l’inadaptation de l’offre à la demande en logements sociaux, notamment dans le grand axe Rabat-Casablanca, a entraîné un renchérissement du coût du foncier en zone urbaine».
La société ajoute: «Cette tendance haussière des prix du foncier pourrait être à l’origine de la réduction des marges des sociétés opérant dans le logement social, le prix de vente étant plafonné à 250.000 DH».
RDS avance toutefois que pour réduire l’impact de ce risque, elle s’est armée en amont grâce à une stratégie basée sur une diversification géographique orientée vers des zones à fort potentiel et présentant un déficit en logements (Tanger, Fès, etc.) ; en plus de la signature avec l’Etat de conventions d’investissement lui permettant de sécuriser un foncier additionnel ; et l’élargissement du périmètre urbain prévu par le Gouvernement visant à créer 15 villes nouvelles à l’horizon 2020 autour des grands pôles urbains.
La société immobilière appréhende également le risque lié aux taux d’intérêts: «Malgré le déficit en logement important que connaît le secteur, il existe un risque de baisse de la demande en logement, qui serait due à une inflation significative des taux d’intérêts relatifs aux crédits immobiliers», peut-on lire sur la note d’information.
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