Officialisation langue amazighe: 100 associations veulent saisir le Roi Mohammed VI
La Fédération nationale des associations amazighes (FNAA) a décidé de s’adresser au Roi Mohammed VI à propos du projet de loi organique pour la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe.
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Mohammed Berrahou
Le 20 juillet 2016 à 16h13
Modifié 20 juillet 2016 à 16h13La Fédération nationale des associations amazighes (FNAA) a décidé de s’adresser au Roi Mohammed VI à propos du projet de loi organique pour la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe.
Après la tenue de son conseil, la FNAA s’adressera au Roi Mohammed VI. La raison? Le projet de loi organique portant sur l’officialisation de la langue amazighe. En effet, en janvier dernier, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane avait décidé de mettre en place une simple adresse mail pour recevoir les propositions des associations amazighes à propos de ce projet de loi.
Cette décision avait provoqué l’ire des associations amazighes, en multipliant les campagnes contre le chef du gouvernement. Désormais, la Fédération, qui compte 100 associations et ONG amazighes, passe à la vitesse supérieure.
Selon Ahmed Arahmouch, avocat au barreau de Rabat et président de la FNAA, contacté par notre rédaction, la situation ne peut plus durer:
"Il n’est plus possible de continuer ainsi. Nous allons écrire au Roi Mohammed VI dans les prochaines semaines. L’initiative du chef du gouvernement qui consiste à recevoir des propositions par mail ne s’inscrit pas dans une approche participative. C’est même totalement le contraire".
En d’autres termes, la FNAA ne veut pas d’une communication à sens unique, mais réellement participative et interactive.
La Fédération va s’adresser au Roi, ajoute M. Arahmouch, dans le cadre de l’article 49 de la Constitution. Celui-ci stipule que le Conseil des ministres présidé par le Roi délibère les projets de loi organiques avant de le mettre dans le circuit d’adoption au Conseil de gouvernement.
Le président de la Fédération affirme que "dans le cas où le projet de loi ne répond pas aux revendications du mouvement amazigh, la Fédération promet d’y riposter".
"Un bilan catastrophique"
Alors que nous posons à peine notre question à M. Arahmouch sur le bilan qu’il dresse de la situation de l'amazighité des derniers mois au Maroc, le président de la FNAA nous coupe: "Ne dites pas des derniers mois, mais des années maintenant, depuis 2011 exactement, la situation est en régression. Le bilan est catastrophique".
Absence de la langue dans les milieux officiels, les médias, l’enseignement, marginalisation économique et sociale, etc. Le bilan est catastrophique selon notre interlocuteur à tous les niveaux. Dans l’enseignement, la langue marque un recul considérable:
"Durant l’année scolaire 2010/2011, le nombre d’élèves d’amazigh était de 547.000. En 2015/2016, il est passé à 405.000. De plus, 80 enseignants de l’amazigh ont été convertis en professeurs d’arabe", déplore-t-il.
Le président ajoute que depuis 2011 également, "les services de l’état-civil ont refusé l’inscription de 43 prénoms amazighs sur leurs registres, alors qu’aucune disposition n’interdit de donner à son enfant un prénom amazigh".
Dans les médias, le constat est le même. La langue amazighe est quasi absente du paysage médiatique du Maroc, à l’exception de la chaîne amazighe (8e chaîne de la SNRT).
Enfin, sur le plan économique et social, les régions marquées par la dureté de la nature, à majorité amazighophone, "continuent de souffrir de la marginalisation économique et sociale".
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